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11/06/2016

Paris et les superlatifs.

Hier, je suis allée à Paris en train.
Oui malgré la grève que je n'ai même pas remarquée.
Nos trains sont retardés, parfois supprimés, donc c'est comme d'habitude...

Arrivés à Saint Lazare, je m'attendais à trouver un tas d'immondices.
Même pas vrai !
Je me demande où le journal de France 2 va photographier.

grèves,foot,poubelles,train

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Nous sommes allés rue des Petites Ecuries, un quartier pas branchouille pour un sou.
On y trouve encore des boucheries casher avec des saucisses de foie, que c'est mauvais comme tout.
On y voit des papy avec la kippa que c'est juste pour cacher leur tonsure.
C'est un  quartier vivant, avec de la vraie mixité, ce n'est pas arboré mais plutôt rassurant.

Ensuite nos pas nous ont conduits vers le passage Jouffroy.
Certains magasins que je connais depuis toujours ferment définitivement.
Le temps passe, ma jeunesse disparaît.

Au marché de la Bourse nous avons acheté un melon, le meilleur de la série, des tomates, quelques asperges et notre pain.
Paris nous manque pour la diversité de ses choix.

Nous avons trouvé les touristes peu nombreux, pas stressés et des paquets plein les bras.
Celui qui a décidé de venir à Paris se moque du climat social, je crois même qu'il l'ignore.
On peut nous parler chaque soir du "niveau d'alerte attentat", je n'ai pas vu de forces de l'ordre.
Même pas un bidasse égaré.
Je me suis demandée si le 9-3 ne les avait pas tous.

Paris me manquait, hier soir, j'étais ravie.

09/06/2016

Les "Blousons noirs" des Batignolles.

Square des Batignolles, blousons noirs, jeunesseCe matin je regardais un reportage de Pierre Dumayet, une archive de l'INA sur "la bande des Batignolles".

Le Goût l'a regardé avec moi, il souriait.
Il faut dire que ces gamins ne nous feraient pas peur aujourd'hui.
Ils ont un travail.
Il y a des gens qui s'occupent d'eux.
Des gens qui les logent lorsque leurs parents les mettent dehors à quinze ans...
Je n'en ai reconnu aucun sur la bande de l'INA.
Déjà j'étais plus jeune qu'eux et en principe je n'avais pas le droit de jouer au square des Batignolles...

Vous pensez bien que malgré la bande de commères du coin, celles qui informaient les mères du quartier, il était bien plus drôle d'aller jouer aux Batignolles qu'au Parc Monceau.

Pas de "colline aux billes" au Parc Monceau.
Pas de grotte ni de rigoles pour "trempouiller" ses pieds au parc Monceau.
Un sentiment de liberté rare pour les jeunes de notre époque.

Avec Manou, on évoque souvent cette période
On a dû se croiser des centaines de fois mais nous n'habitions pas exactement le même quartier.
Elle aussi, pendant que je montais la rue avec ma copine, amoureuse du garçon boucher, elle la descendait avec sa copine amoureuse du même garçon boucher.

C'est d'ailleurs par Manou que j'ai appris que le garçon boucher, devenu boucher à son compte, père de famille et tout, est mort depuis plusieurs années.

08/06/2016

J'ai quinze ans et je veux grandir.

J'ai quinze ans.
J'ai l'air d'avoir douze ans.
Aujourd'hui je fais mon âge.
La vie est injuste...

J'ai quinze ans, une jupe plissée bleu marine et pas de poitrine.
Les autres filles ont de la poitrine, elles.
Elles ont même une excuse pour ne pas "faire gym".
Pas moi, je n'ai pas mal au ventre...

Le soir, avec ma copine préférée je passe plusieurs fois devant la boucherie.
Elle est amoureuse du garçon boucher.
Elle trouve qu'il ressemble à Johnny.
Moi je trouve qu'il ne ressemble à rien...

Ensuite nous allons chez elle écouter "Salut les copains".
Je trouve qu'elle a de la chance, elle est fille unique.
Elle vit avec son père.
Sa mère est morte.
On peut écouter la radio tranquille...
Le jeudi
elle va chez sa grand'mère.

Elle a un soutien-gorge, la veinarde, alors je fais le siège à ma mère, je réclame un soutien-gorge.
Je veux ressembler aux copines même si mes seins ne veulent pas pousser.

C'est ma première victoire !
Comme les autres j'ai un soutien-gorge !
Un "75-A" et quand je lève les bras, il se sauve.

J'ai quinze ans et je veux grandir...

Salut les copains, gym, copines

07/06/2016

Les experts.

Ils sont venus, ils étaient tous là.
Je n'ai pas compté, une bonne douzaine dans un appartement petit.
On en trouvait sur le balcon, il ne s'est pas effondré, dans ma chambre, dans le séjour.
Un sosie de Jean-Daniel Flaysakier donnait un cours magistral sur mon mini balcon. "l'Architecte" se la jouait profil bas.

Comme la pente du balcon et les infiltrations se voyaient à l'œil nu, j'ai abandonné les lieux et fais la causette dans le couloir avec mon voisin.
Nous sommes tombés d'accord : Nous aurons tous déménagé avant la fin de la bataille.
Les habitants de cet immeuble ne sont que des figurants...

Nous sommes allés chez notre voisin du dessous constater les dégâts chez lui.
Pour une obscure raison, il ne figurait pas sur la liste.
Il était persuadé que nous avions été tirés au sort.

La vie est un jeu et nous ne sommes que des pions.

Experts, balcon, infiltrations

06/06/2016

En attendant l'expert.

Depuis plusieurs jours je devais étudier ce tableau.
Depuis plusieurs jours je me disais "demain".

Aujourd'hui, je ne peux plus reculer.
J'aurai un troupeau d'experts chez moi, des experts judiciaires en plus.
Ils seront sur mon balcon qui après plusieurs jours de pluie a perdu quelques petits morceaux.

Je n'aime pas vraiment ce tableau.
Je n'aime pas la pose de la jeune personne.
Les couleurs sont trop tendres.
Les cheveux sont trop blonds.
Je plains cette petite jeune fille de devoir supporter de longues heures de pose alors qu'elle aimerait certainement courir dans le jardin.

De toute façon, la petite jeune fille ne court pas.
Elle doit se reposer.
Elle est atteinte de "la maladie de langueur", la tuberculose, cette maladie courante et cachée à son époque.

Il faut se taire, cacher les rougeurs de la fièvre, faire bonne figure.
Cette jeune fille pose pour un futur mari, elle ne doit pas de plaindre.
Bon assez étudié ce tableau, je retourne à mes experts...

Pauline Palmer, Tableau, Lakevio