22/02/2017
Même mes rêves sont désenchantés.
Je regarde si souvent les annonces immobilières que dès que j'ouvre mon navigateur, elles me sautent aux yeux.
Je fais le tour de France des agences, je rêve et j'espère.
Cette nuit, j'ai visité une maison à Montmartre.
Une cuisine de quarante mètres carrés au minimum avec une La Cornue, c'est le Goût qui va être heureux.
Une pièces tapissée de livres, carrément la bibliothèque du Sénat.
Un jardin extraordinaire sans canard.
Je n'ose demander le prix.
Le propriétaire m'annonce mille €uros.
Je demande "par jour ?"
Il me dit "non, par mois..."
Là, même en rêve, je sais que c'est impossible.
Les agences immobilières tuent même les rêves...
09:46 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : rêve, désenchantement, maison
21/02/2017
La promesse de l'aube...
Hier matin, à huit heures pile, sont arrivés trois hommes.
Ils venaient s'occuper de "la grotte de Lascaux", ces dessins magnifiques créés par les champignons apparus sur notre mur.
Huit heures, ce n'est pas mon heure.
Ce n'est plus celle du Goût non plus.
On a fait bonne figure, on a éteint France-Inter, le Goût a fait des cafés.
Un maçon portugais, je sais, mais il était lusitanien, a étalé avec amour et compétence, un ciment d'étanchéité sur notre balcon.
Un autre découpait un morceau de mur à l'intérieur.
Je dois dire que je préfère de loin les appartements anciens.
Ici, j'avais l'impression que mon mur était un peu de peinture blanche avec de la bourre à l'intérieur.
Lorsque le trou a été bien beau, bien rectangulaire, bien nettoyé, l'homme nous a dit "Va falloir que ça sèche ! "
J'ai posé la question :
- Vous revenez quand ?
J'attends encore la réponse...
Si c'est comme l'arrivée des trois hommes, il s'écoulera un an.
C'est ce qui s'est écoulé entre la visite de l'expert et l'intervention des ouvriers.
09:49 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : humidité, champignons, travaux
20/02/2017
Les trois soeurs.
Nous avons toujours été le regret de mon père.
Il voulait un fils pour reprendre le domaine.
Il a élevé l'ainée de ses filles comme le fils qu'il n'a pas eu.
A la mort de père, elle a repris le domaine.
Ah, il fallait la voir surveiller "ses gens" et parcourir les terres, à cru sur son pur-sang.
Elle a refusé tous les prétendants.
Elle n'aimait que son amie Violette, morte depuis quelques années.
Il était trop tard pour nous marier.
Nous n'aurions attiré que les coureurs de dots...
Maintenant, nous vivons là toutes les trois, accusant ma sœur de nous avoir gâché la vie.
Barbara s'est usé les yeux à force de lectures édifiantes.
Elle passait sa vie au presbytère.
Je crois qu'elle avait un faible pour le vicaire...
J'ai tiré l'aiguille pour habiller les miséreux du coin et pris l'habitude d'aller voir les femmes en couche dans les taudis.
J'ai souvent eu envie de revenir avec un petit.
Il aurait reçu l'amour et l'éducation qu'il méritait mais je n'en ai jamais eu le courage.
Aujourd'hui, il est trop tard.
Il faut abandonner les rancœurs.
Il faut apprendre enfin à nous aimer.
Nous sommes seules toutes les trois pour le temps qu'il nous reste à vivre.
Les prières de Barbara vont enfin servir...
08:00 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : lakevio, tableau, soeur
18/02/2017
L'assassin ne revient jamais sur les lieux de son crime.
Je ne retournerai jamais vivre à Caen.
Le Goût n'a tenu que huit mois loin de Paris.
Caen est une ville sympa mais avec un tram particulier.
Le tram est arrêté l'hiver par le froid et arrêté l'été par la chaleur et les travaux.
Caen n'est pas loin de la mer mais le Goût n'aime pas l'eau froide.
Il ne s'y baigne que par hasard.
Lorsqu'il tombe à l'eau par distraction, glissade sur un brise-lame où pour aller récupérer un gamin qui s'éloigne...
J'ai envie d'aller vivre à Trouville, c'est ma madeleine de Marcel.
Le Goût ne veut pas.
J'essaie chaque jour de lui vendre le bord de mer.
Pas moyen.
Dire que lorsque nous vivions dans le Marais, je lui avais vendu le Canada ainsi qu'à des copains.
Au dernier moment, c'est moi qui ai fait machine arrière.
Vous me voyez écrire "maudit tabernacle" avec l'accent de Québec ?
09:38 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : déménagement, caen, bruxelles, paris, tel-aviv
17/02/2017
Hier c'était la journée de P'tite Soeur.
Cette délicieuse enfant a encore des goûts simples.
Pas d'expo Gaston, pas de glace au Bistrot Vivienne, elle voulait le Mc Do et un jardin que j'aime bien car les enfants y sont calmes.
Nous sommes passés devant le cinéma, l'affiche de "Tous en scène" était bien visible, la petite s'est assise sous l'affiche en nous regardant d'un air suppliant.
Il faut croire qu'elle a bien aimé.
Comme tous les jeunes enfants, elle est passée à autre chose.
Comme grimper comme un cabri mais en tenant la main de Mamie.
Contrairement à sa sœur, qui ne jure que par son grand-père, la petite "est très mamie".
Sauf pour se faire porter sur les épaules de son grand-père.
Aller au jardin avec un enfant de trois ans, c'est du sport !
Du bac à sable, elle passe au toboggan puis court vers un "mini Atomium" où je dois l'aider à grimper.
Elle comprend vite, il faut seulement lui montrer où poser ses pieds pour descendre et ça recommence.
Lorsqu'il a été l'heure de rentrer, on a téléphoné à l'Ours.
- "On est en bas de chez toi mais on n'a pas le courage de monter, viens récupérer ta fille ! "
C'est là qu'on s'aperçoit qu'on était plus vaillant avec l'aînée.
Oui, le temps passe, on résiste mais on fatigue...
Hier soir, j'ai essayé de lire les articles de Télérama.
Je lisais mais mon cerveau n'imprimait pas.
Je voulais vous parler de mon installation à Caen mais ce sera pour une autre fois.
10:02 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : paris, tel-aviv, caen, petite soeur