21/06/2020
J'ai testé pour vous.
Hier, nous avions rendez-vous avec une amie devant le café Pouchkine.
D'après le Net, il était ouvert.
D'après les grilles, il était fermé.
Nous avions prévu d'aller faire un tour aux Tuileries mais le Goût, avec ce zona, se met à boiter rapidement même s'il ne se plaint pas.
Alors, nous sommes allés à Lafayette Gourmet pour acheter du miel et du pâté de Houdan, les petites faiblesses du Goût.
Enfin deux des petites faiblesses du Goût...
Il a beau dire que sa plus grande faiblesse, c'est moi, je le connais...
J'avais déjà constaté que ma ville n'était plus ma ville.
Ainsi, la rue des Abbesses, sans les touristes, vivote.
Il n'est pas besoin d'être un Parisien pour comprendre qu'avec un seul boucher et des dizaines de restaurants, une rue n'appartient plus à ses habitants et que la priorité des restaurants n'est pas le chaland du coin.
Eh bien, les Galeries Lafayette, sans ses hordes de touristes, c'est pareil.
Hier, il était facile de respecter les distances de sécurité.
Pas un Asiatique avec grands sacs Vuitton, Chanel, Givenchy, à l'horizon !
Le magasin était redevenu parisien.
Blasé et fauché...
C'est dommage finalement que tous ces cadres sortant de grandes écoles de commerce oublient qu'une ville appartient d'abord à ses habitants et que ce ne sont pas des produits à vendre mais des villes à faire vivre.
Toutes les capitales européennes vivent la même chose avec un certain soulagement.
Hélas on sait que ça ne va pas durer, nous redeviendrons des marchandises à vendre aux touristes...
09:52 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : paris, gl, café, désenchantement
22/02/2017
Même mes rêves sont désenchantés.
Je regarde si souvent les annonces immobilières que dès que j'ouvre mon navigateur, elles me sautent aux yeux.
Je fais le tour de France des agences, je rêve et j'espère.
Cette nuit, j'ai visité une maison à Montmartre.
Une cuisine de quarante mètres carrés au minimum avec une La Cornue, c'est le Goût qui va être heureux.
Une pièces tapissée de livres, carrément la bibliothèque du Sénat.
Un jardin extraordinaire sans canard.
Je n'ose demander le prix.
Le propriétaire m'annonce mille €uros.
Je demande "par jour ?"
Il me dit "non, par mois..."
Là, même en rêve, je sais que c'est impossible.
Les agences immobilières tuent même les rêves...
09:46 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : rêve, désenchantement, maison
26/10/2015
Ce matin, j'ai écouté Michel Sapin.
Ce matin, l'invité de France Inter était Michel Sapin, notre Ministre des Finances.
Au début, je n'ai entendu que blablabla, blablabla.
Puis une femme a téléphoné.
Elle est veuve, et elle paie beaucoup plus d'impôts qu'avant.
Elle a perdu sa demi-part en 2012.
Non seulement, elle n'a plus son mari et moins d'argent mais elle paie plus d'impôts.
Défense du Ministre ? "C'est pas moi, c'est l'autre ! Celui d'avant !"
Toujours la même façon de faire, "c'est pas moi c'est l'autre" même lorsqu'ils règnent pendant quatorze ans.
Mais si ce n'est pas lui, pourquoi ne fait-il pas un geste pour les veufs et les veuves ?
Pourquoi ne pas leur redonner cette demi-part ?
Elle n'atténuera pas leur chagrin.
Elle permettra au survivant de se nourrir.
Réponse du concerné ? "blablabla, on restera comme ça."
J'en suis arrivée à une triste conclusion.
Nous sommes gouvernés par les banques et les actionnaires.
Les hommes politiques ne sont que leurs marionnettes.
09:49 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : politique, ennui, désenchantement