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28/03/2017

Hier lundi,

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Hier, nous sommes allés à Paris chez le médecin, renouveler nos ordonnances.
On a changé de chemin pour aller dans le Marais.
Je ne sais pas si mon médecin consulte dans le haut où le bas Marais car je ne suis pas agent immobilier.
J'en avais assez de la Rue des Francs Bourgeois alors on est descendu à République.

La place est belle sous le soleil.
La statue de Marianne a été nettoyée.
Les joueurs de "skate", ceux qui pouvaient vous ficher par terre en une belle chute, ont été dissuadés par des obstacles divers et variés sur leur chemin.

Nous avions encore du temps, nous nous sommes installés en terrasse pour regarder passer les gens.
C'est un passe temps sociologique.
Paris ne change guère qu'en surface.
Les loyers explosent, le prix du mètre carré ne vous permet même plus d'acheter une chambre de bonne.
Malgré tout, sous la "bobotisation", le quartier reste le même.

Hier, j'ai donc vu passer une foule de gens avec des caddies, des mamas africaines, des vieux Arabes, des filles dont ma mère aurait dit "Elles ont mauvais genre" et la nouvelle population, plutôt minoritaire.

C'est chouette d'avoir le temps d'explorer une ville.
C'est beau une ville le jour...

27/03/2017

Le mur.

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Je suis né dans un pays où le travail est rare et la misère courante.

Peu importe le lieu de ma naissance, nous sommes nombreux à vouloir fuir la misère ou la guerre.
Comme beaucoup, j'ai cru arriver dans un pays de Cocagne.
C'était un rêve, ceux qui en étaient revenus les poches vides me l'avaient dit.

Après un long périple je suis arrivé en Californie.
J'étais sûr de pouvoir travailler.
Sur un chantier, faire la plonge, accepter n'importe quel travail.

Je ne connais pas bien la politique de ce pays.
Je sais seulement qu'ils ont élu un président qui n'aime pas les étrangers, Trump.
Il veut rendre l'Amérique aux Américains, je ris jaune, l'Amérique n'est peuplée que de gens venus d'ailleurs.

Aujourd'hui j'ai peur, je rase les murs ou je prends un air faussement décontracté et je regarde passer les gens.

J'avais pensé à la France mais on prépare aussi des élections.
Une femme a le vent en poupe qui, elle aussi, veut chasser les étrangers.
Pourtant, là aussi, je veux bien travailler dans un restaurant.
Je sais que dans les cuisines, là-bas, ça parle toutes les langues.

Je veux devenir un peintre, le peintre de la misère.
Je sais que je n'aurai aucun problème pour trouver des modèles...

25/03/2017

Chroniques de la haine ordinaire.

Chaque jour on est confronté à la bêtise ordinaire, au racisme banal, à la médiocrité.
Du moindre déplacement en transports en commun à cette campagne électorale, qui ne nous laisse qu'un choix : choisir entre la peste et le choléra pour éviter l'anthrax.

L'autre jour, dans le bus qui nous ramenait de Paris, un bébé appelait sa mère.
Sa mère ne s'occupe pas de son gamin car elle est pendue à son téléphone.
Et ça dure, ça dure...
On a dépassé Neuilly, le gamin appelle sa mère de plus en plus fort.
La mère s'occupe toujours de son téléphone.
Un homme commence à se plaindre, la mère l'insulte et le traite de raciste.

Oui, la mère est noire, l'homme est blanc.
Il ne demande pourtant qu'une chose : Que ce gamin cesse de hurler.
Puis c'est notre station, ouf !
Il faut sortir.
Là, j'entends la mère dire à son gamin "gueule mon fils, sont tous racistes ces blancs !"

Dans la même journée, un homme pressé bouscule un Arabe et le traite de "bougnoule".
Les enfants sont assis dans le bus et les vieux debout.
Le monde marche sur la tête...

Sur les réseaux sociaux, les uns défendent leur candidat avec des propos haineux.
Ils n'ont rien à faire de l'honnêteté de leur candidat, ils se contentent de dézinguer ceux qui ne sont pas d'accord avec eux.

Je n'aime pas ce monde.
Que proposons nous à nos enfants et petits enfants ?
La haine, le chacun pour soi, le réchauffement climatique, la disparition de la moitié des espèces animales en moins de cinquante ans et j'en oublie.

24/03/2017

Ma vie est palpitante.

J'ai commencé par aller chez le coiffeur, le signal de la coupe est simple, j'ai déjà massacré ma frange et mes cheveux sont trop longs sur ma nuque.

J'ai attendu un certain temps, j'ai lu Closer, un torchon qui ferait paraitre Voici pour de la littérature, il faisait chaud dans le salon, l'ennui, la presse caniveau ont fait baisser mes défenses.

J'ai oublié de donner mes consignes à l'Homme de l'art, résultat, j'ai le cheveu trop court, un brushing, je déteste ça, j'ai l'impression de ressembler à Louis Philippe, l'homme qui avait la tête en poire.

Je suis aussi allée chez le dentiste, ce jeune dentiste, il pourrait être mon fils, celui qui ne porte plus ses chaussures, de peur de les tacher, et ce gamin, j'y allais pour un détartrage, m'a encore tancée, je me lave mal les dents, les petites brossettes etc.

Alors, je lui ai dit que pour être dentiste, il fallait une certaine dose de sadisme et j'ai subi son traitement sans broncher.

Je vous l'avais dit, ma vie est palpitante.

Coiffeur, dentiste, coupe,

22/03/2017

Je ne peux pas passer ma vie au Bon Marché

Ce matin, j'ai écouté la radio.
Faut être motivée pour ça.
Pour suivre cette campagne qui n'en est pas une.

Cette campagne où un élu de droite est mis en examen.
Où un ministre de gauche est forcé de démissionner.
Tout ça fiche un peu la trouille.
Je sens que le nombre d'électeurs qui va choisir la pêche au lieu du vote va aller croissant.

Que Fillon se fasse payer des costumes par de riches amis, c'est véniel.
Qu'il fasse des affaires avec les Russes, non.

Il faut savoir que mon père a profité des "camps de vacances" du IIIème Reich en Pologne et qu'il avait la poisse.
Il a été "délivré" par les Russes, ce fut le plus long voyage de sa vie.

Il en a gardé une méfiance voire une haine à l'endroit les Russes qui ne l'a jamais quitté.
Aujourd'hui, que l'Amérique nous joue un remake de la guerre froide et que nos hommes politiques fricotent avec Poutine, je sens que mon père
nous referait le même discours.
Et
non je ne dirai pas "mon papa", j'aurais trop l'impression d'être à la télé.
Mon père nous redirait :

- Mes filles ! Si les Russes arrivent à Paris, je vous tue de mes propres mains !

Comme les Russes ne sont jamais arrivés à Paris du vivant de mon père, je ne sais pas si mon père aurait exécuté ses filles pour ne pas les livrer à ses bourreaux.

En mémoire de mon père, je sais pour qui je ne vais pas voter.
Mais je ne sais pas pour qui je vais voter...

Radio, Bon Marché, livresImage du net