05/08/2021
La mort programmée des blogs.
Lorsque j'ai ouvert mon premier blog, il y une éternité, j'étais presque jeune.
Je n'étais même pas grand'mère et le politiquement correct n'existait pas encore.
Les blogs étaient foutraques, ça partait dans tous les sens et les censeurs n'étaient pas aux manettes.
Lorsque vous n'étiez pas d'accord avec quelqu'un, vous le lui disiez.
Ça ne "partait pas en vrille" et la discussion restait à sa place.
Le ou la propriétaire des blogs n'avait pas la science infuse et ne vous rayait pas d'un clic vengeur de sa vie de blogueuse.
J'ai un moment fait l'objet d'une légende où le propriétaire du blog me traitait, entre autres noms d'oiseaux, de "charcutière juive".
L'auteur de cette légende sévit toujours sur les réseaux sociaux et il est toujours aussi provocateur pourtant, comme moi, il a vieilli.
Ergo, il a du prendre cher et ne plus ressembler à ce qu'il était, le pauvre.
Pourant il continue comme si...
Aujourd'hui, au moindre désaccord exprimé sur la pointe du clavier, on se fait ramasser avec un vocabulaire choisi, et votre avis est passé à la trappe.
Aujourd'hui, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.
Il faut croire que tous les cons sont en orbite et que notre planète est devenue un monde de bisounours.
Du moins c'est valable pour les réseaux sociaux parce que dans la vraie vie, ce n'est pas exactement ça.
Dans la vraie vie, il est rare de passer la journée sans être bousculé par un quidam qui a le nez dans son téléphone.
D'être presque renversé par une trottinette qui fonce sur le trottoir.
De réussir à sortir du bus sans être renvoyé dans le fond par les gens qui ne te laissent plus descendre.
Plus la vie virtuelle est lénifiante, plus la vraie vie est terrifiante.
D'ailleurs dans la vraie vie, les oiseaux disparaissent avec les insectes qui les nourrissaient et les chats se font écraser, comme les piétons.
Non, la vraie vie n'est pas "cro mignonne"...
09:54 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : blogs, politiquement correct, ennui
02/08/2021
Vacances ?
Que peut-il donc se passer sur cette toile d’Harold Harvey.
Que peuvent donc se dire ces trois femmes qui semblent intéressées par la lettre que tient celle assise nonchalamment.
Nous en saurons tous un peu plus lundi…
Vanessa, Églantine et Louise se préparaient à partir en vacances sans aucune idée de ce qu'elles voulaient faire de leur temps.
Elles avaient attendu avec impatience cette lettre censée leur proposer des journées inoubliables et très certainement chères mais surtout "enrichissantes".
Vanessa, toi, qui te plains toujours de tes trois kilo de trop, on nous propose une semaine dans un camp de rééducation un spa en Bretagne, on devra y jeûner, marcher et boire des tisanes, ça te tente ?
Et toi Églantine, adepte de l'esclavage volontaire l'aide aux voisins, tu sembles intéressée par un voyage humanitaire dans le désert pour soigner les Bédouins.
Ça ne t'en coûterait que la modique somme de trois mille €uros.
Le voyage n'est évidemment pas compris....
Quant à moi, je vais me retirer dans un monastère, tricoter des brassières pour les petits nécessiteux, manger frugalement et faire voeu de silence pendant trois semaines.
Pauvres nécessiteux, ils devront en plus porter ces brassières.
S'ils savaient comment je tricote...
En voillà des vacances originales, tout le village va nous jalouser
C'est le but recherché, non ?
Sinon, à quoi ça servirait d'être snob ?
09:39 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : devoir lakevio-le goût, vacances
30/07/2021
Souvenirs d'enfance.
Le Goût raconte souvent ses souvenirs d'enfance.
Il est né à Paris, certes.
Mais d'un père pied-noir et d'une mère berrichonne.
Ses parents n'avaient pas de famille à Paris et donc personne pour les aider à atteindre des fins du mois parfois terriblement lointaines.
Au contraire de lui, mes parents étaient entourés par la famille.
C'était le moins qu'elle pouvait faire puisqu'on les avait mariés pour se débarrasser d'eux...
Ma mère n'avait pas vingt ans quand je suis née.
Elle aimait danser, la guerre n'était encore pas loin.
Mon père n'était pas un joyeux luron et son passage dans un camp en Pologne avait laissé des traces.
Ma mère partait donc danser en me laissant à mon arrière-grand'mère et, lorsqu'elle était fauchée, ma grand'mère paternelle était toujours là pour dépanner.
Les prêts se révélaient très souvent, je dirais même toujours, des dons...
Ma mère ne me gardait pas.
Mes grand'mères travaillaient car déjà à l'époque ces femmes fortes s'assumaient.
Mes souvenirs les plus heureux je les dois à mon arrière-grand'mère.
Puis mes soeurs sont nées et ont, elles aussi, passé beaucoup de temps chez mon arrière-grand'mère.
Finalement nous avons toutes les trois survécu à une mère très peu maternelle...
09:51 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : paris, enfances, souvenirs
26/07/2021
Non, ils ne vont pas se marier.
Cette toile de Mr Mǿnsted, parfaitement de saison, me semble montrer une entreprise courante.
On dirait bien une invitation au bal peut-être une demande en mariage.
Qu’en pensez-vous ?
Qu’en dites-vous ?
À lundi, si vous n’êtes pas sur une plage quelconque pleine d’eau, de sable, de monde et de cris.
Bref, là où il est impossible de penser à quoi que ce soit d’autre…
Louis et Patricia sont frère et soeur.
Enfin presque.
Leurs parents ont divorcé et ils sont nés d'un nouvel amour de chacun de leurs parents.
Louis a été élevé par son père, enfin surtout par sa belle-mère.
Patricia a été élevée par sa mère, essentiellement par sa mère.
Comme de nombreux enfants, ils se sont vus le week-end, une partie des vacances, ils ont réussi à développer une belle complicité.
Aujourd'hui, ils se sont donnés rendez-vous pour parler d'amour, ils sont amoureux.
Louis raconte sa rencontre avec son compagnon.
Évidemment il est merveilleux, il est beau, fidèle, intelligent, ses yeux brillent, son sourire est communicatif.
Patricia raconte sa rencontre avec le sien.
Le sien aussi est évidemment merveilleux, il est beau, rassurant.
Ils vont se marier "et patin et couffin"...
De confidence en confidence, de petits détails en petits détails, ils découvrent qu'ils sont amoureux du même homme.
En plus qu'ils se font mener en bateau par un homme déjà marié...
Moralité ?
Ne jamais se fier aux images.
Elles cachent parfois une réalité sordide.
09:37 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : frère et soeur, amour, qui va gagner
21/07/2021
On trouve tout à la Samaritaine.
"On trouve tout à la Samaritaine !"
Pas vraiment...
Aujourd'hui on y trouve surtout les marques de son propriétaire, LVMH.
Dior, Guerlain, Givenchy, du champagne à un oeil et des sacs à un bras.
En plus, lorsque vous portez un sac L.V. vous êtes transformée en panneau publicitaire.
C'est beau ! C'est Paris !
Bon, c'est un Paris pour touristes.
Hélas les touristes ne sont pas là...
J'ai cru voir un pyjama de bagnard à 3 000€.
Pas du tout !
Ce n'était pas un pyjama mais un ensemble fait pour sortir.
Nous sommes montés au dernier étage pour boire un café.
Le personnel, tout neuf et surtout déshabitué du service depuis plus d'un an, est tellement guindé que le "Bon Marché" passerait presque pour un bistrot de quartier.
Même si aujourd'hui on a l'impression de rejouer "Un jour sans fin", le Covid disparaîtra et les touristes reviendront.
Ils viendront là, du moins les plus riches.
LVMH ne soupçonne même pas l'existence des autres.
Ses ventes s'envoleront.
Pour conclure, la Samaritaine est un bel endroit, une vitrine en somme.
09:49 | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : samaritaine, luxe, paris