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18/11/2019

Quand on partait de bon matin...

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Quand on partait de bon matin... à bicycleeeette...
Déjà, le matin et moi, nous sommes fâchés.
Ensuite je suis la preuve vivante qu'on peut oublier le vélo !

Le sport ne m'intéresse pas et j'ai toujours eu le nez dans les livres.
J'allais "m'user les yeux" comme disait mon arrière-grand'mère.

Un jour j'ai quand même reçu en cadeau une bicyclette.
Rouge évidemment.
Mon père adorait le vélo et s'endormait en écoutant le tour de France à la radio mais il a tenu à apprendre à sa fille à faire du vélo.

Très vite, j'ai su pédaler dans ma rue.
Et sans les petites roues s'il vous plaît !
Puis j'ai grandi, je suis retournée dans mes livres et cessé pour un temps le vélo.

Beaucoup plus tard, l'Ours est né.
Comme tous les enfants avec des parents "normaux" il a eu un vélo en cadeau.

Comme de nombreux Parisiens, nous sommes allés le dimanche faire du vélo au bois de Boulogne.
Le Goût et l'Ours pédalaient sans effort, tournaient, traversaient les rues et les routes.
Je suivais derrière, enfin j'essayais : Je descendais de bicyclette pour traverser les rues, je descendais de vélo à chaque petite bosse.
J'étais plus souvent à côté de mon vélo que dessus et en fin de promenade, j'étais sur les rotules tandis que les deux autres avaient faim...

La dernière fois que j'ai tenté d'apprivoiser le monstre, nous étions chez des amis dans une maison de campagne.
Ce matin là, en chemise de nuit, je suis montée sur une bicyclette.
J'ai chu.
Ma chemise de nuit s'était prise dans les rayons de l'engin.

Depuis rien.
Ni moto, j'ai peur en moto.
Ni chevaux, j'ai peur aussi.
Alors je grimpe les pentes de la Butte Montmartre, c'est déjà ça...

 

18/02/2019

Pot... Thé... Auvergnate ?

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La maîtresse est partie en vacances, même pas en Auvergne.
Elle nous a laissé un thé à la menthe et débrouillez vous !

Déjà ce matin, au lieu d'écrire un devoir, je suis allée faire une prise de sang qui m'avait été prescrite avant que j'aille enterrer tous ces morts.

Prise de sang du lundi dit attente.
Attente veut dire absence de petit déjeuner au lever.

Je pense à la maîtresse allongée sur un transat, buvant son thé à petites gorgées pendant que ses élèves vont au labo, au boulot, au dodo.
Oui certains doivent travailler la nuit alors ils vont au dodo le matin.

Ce devoir n'a ni queue, ni tête mais ce n'est pas grave.

Ceci n'est pas un devoir.

01/10/2018

C'était la dernière séance

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Regardez l'ouvreuse de ce petit cinéma de quartier !
Elle sait qu'elle va disparaître.
Elle habite le quartier.
Je ne sais pas si elle travaille au "Royal Monceau".
Il est grand ce cinéma, pour sortir, on passe sous la salle, par les abris de la dernière guerre.
Les enfants courent, la guerre, ils ne connaissent pas, ils ne savent même pas que les tickets de rationnement existent encore.
En y repensant, je pense qu'il s'agit plutôt du "Royal Villiers".
C'est comme ça dans ce quartier, les cinémas sont "royaux", le "Royal Villiers" est plus petit que le "Royal Monceau", il a des loges, des rideaux rouges et des publicités payées par les commerçants du quartier.

C'est long d'attendre le film.
On compte les publicités. On regarde un documentaire animalier.
On regarde même l'attraction de l'entracte, un pauvre magicien qui n'arrive pas à faire sortir le lapin de son chapeau...

Ce doit être un dimanche après midi.
Je suis là, avec mes parents. Les deux ensemble, c'est plutôt rare car le dimanche mon père fait la sieste en écoutant la radio.
Je me souviens du film, "L'auberge du sixième bonheur".

J'adore ! Ma mère aussi. Mon père s'endort...
Chic, il ne ronfle pas, du coup ne fait pas de réflexion car il n'est pas bon public.
C'est le moment du film où on retient son souffle.
C'est là qu'une voix s'élève, une voix qui porte.
Mon père demande à ma mère "Baisse la radio !"

Je vois encore le sourire de l'ouvreuse...

25/09/2017

Ma saison préférée.

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L'automne est ma saison préférée, et de loin.
J'aime les petits matins frais et les journées qui ressemblent à l'été.
Le soir le Goût remet "une petite laine".

Les arbres font semblant d'oublier qu'ils vont perdre leurs feuilles.
Ils sont d'un vert printanier.
Certains se couvrent de feuilles d'un vert plus tendre.
C'est la période où l'automne joue parfois à l'été.

Puis vient le moment où les premières feuilles commencent à tomber.
Le moment où petits et grands traînent les pieds pour faire crisser les feuilles.
Le moment où le Luxembourg jaunit.
Le moment où les sénateurs tombent comme des mouches...

L'automne s'installe.
Il pleut.
Certains matins sont frisquets.
On sort les pulls.
On a envie d'un pull "moutarde".
On commence à râler.
Les premiers vendeurs de marrons sont déjà à l'œuvre.
Mais on a grandi alors l'odeur nous suffit...

Une certaine fébrilité commence à se faire sentir.
Les magasins scintillent, trop tôt, pour nous faire penser à Noël.

C'est déjà presque l'hiver.
Je n'ai pas vu passer le temps.
Je n'ai même pas encore quitté mes ballerines.
C'est l'automne.
Ma saison préférée...

24/07/2017

Vais-je devoir changer de filière ?

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J'ai eu mon bac.
Avec mention "bien" !
Je visais plus haut mais mes parents ont été enchantés.
Ils pensaient que je n'avais plus qu'à faire mes vœux et que j'obtiendrais la fac de mon choix.

Seulement voilà, aujourd'hui, je devrais être en vacances.
Je suis sûre que mes cousins sont déjà dans la maison familiale.
Et moi je reste assise là, à raconter mes malheurs au chien...
La brave bête ne me contrarie pas, elle m'aime alors elle m'écoute.
Elle me jette parfois un regard suppliant.
Une petite promenade, un câlin et hop, elle est heureuse.

Alors que moi, je suis sur liste d'attente.
Nous sommes en juillet 2017 et beaucoup de futurs étudiants, dont moi, n'ont pas d'affectation.
Je regrette parfois la jeunesse de mes grands-parents.
J'aurais voulu participer à mai 1968.
Courir devant les barricades, suivre les étudiants en colère.
Voir les grèves, applaudir les avancées sociales...

Aujourd'hui, je ne vois que ce recul.
Mes camarades qui doivent travailler pour payer leurs études.
Ceux qui les abandonnent pour trouver un travail peu payé pour aider leurs parents.

Je sais que j'ai de la chance.
Mes parents s'en sortent bien, ils n'ont pas besoin d'aide.
Ils me soutiennent.
Ils comprennent mon vœu de m'investir dans l'aide humanitaire.
J'ai l'impression que je n'aurai pas besoin de quitter la France.
Je pressens les prochaines années difficiles...

Alors surtout, prochaine génération d'étudiants, s'il vous plaît !
Ne commencez pas la révolution sans moi !