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16/05/2020

J'suis snob, encore plus snob que tout à l'heure.

Masque, pivoine, Paris

"J'veux un masque de chez Dior ! "
Boris Vian doit faire des sauts de carpe dans sa tombe en voyant apparaître des masques "Louis Vuitton".
Je n'ai pas vu de masque Dior mais j'ai vu des masques Vuitton et Burberry's.
Je me suis demandé si on attrapait moins le CoViD-19 avec un "masque de créateur"...

Quant à nous, nous avons enfin obtenu un rendez-vous chez le coiffeur !
Ce sera le 23 mai !
Un client par heure, le Goût à dix heures, moi à midi.
La seule chose qui me vient à l'esprit en nous regardant c'est que ça ne sera pas du luxe.

Sinon, nous continuons nos vies de "déconfinés-confinés".
Les transports qui nous sont presque autorisés mais surtout presque interdits.
Partir après dix heures et être de retour avant seize heures.
Pourquoi faire ?
Pas de cafés, pas de musées, des cinémas fermés.
Même aller lire dans un square nous est interdit.
Le Goût et moi sommes toujours en tête à tête.
Nous ne sommes reliés au monde extérieur, enfin, extérieur au quartier, que grâce au téléphone.
Le téléphone est notre "perfusion de monde"...
Le Goût tousse toujours.
Depuis que les masques sont payants, ils existent.
Nous en trouvons, nous sortons masqués et il est difficile de respirer au travers de ces masques.
Nous avons enfin reçu les masques en tissu envoyés par des amies.
Nous ne les avons pas encore testés.

Bref, nous menons une vie passionnante...
C'est là que je regrette d'être une vraie Parisienne.
Je n'ai aucune famille à la campagne.
Si j'en ai une, elle est obligatoirement à plus de cent kilomètres à vol d'oiseau.
On ne peut même pas aller à l'hôtel dans un village perdu pour regarder pousser l'herbe.