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05/04/2019

Un peu de discipline.

promenade parisienne,lecture,expos

Ecrire quelques lignes le matin ce n'est pas si difficile.
C'est un exercice comme un autre pour capturer le temps, pour se rappeler que "Si Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle", ce temps n'existe plus.
Celui qui s'écoule aujourd'hui est tout aussi agréable.

Je vais voir des expositions.
J'ai abandonné provisoirement l'idée d'aller voir Vilhelm Hammershoi.
Télérama signe une double page sur l'expo alors si je veux apercevoir un tableau, il va falloir que l'engouement retombe.

J'ai lu, entre autres, un polar américain qui montre que la guerre froide est toujours d'actualité.

Je suis allée à la Halle Saint Pierre, pas pour l'exposition "Hey".
Le Goût ne semble pas attiré, et encore je suis diplomate en écrivant ça, mais pour y retrouver des amis.

Il me faut arrêter de dire "j'écrirai demain", sinon je n'écrirai plus jamais et "lorsque je serai bien vieille, le soir à la chandelle", il me faudra bien m'occuper et me dire que malgré tout la vie est belle...

01/04/2019

Hopper : Middle class.

lakevio.jpg

On dirait deux femmes de mauvaise vie !
De fait il n'en est rien, ces deux ménagères du Montana sont venues visiter la "grosse pomme" avec leur mari.

Il fait chaud, l'été à New York.
Il fait chaud et humide et dans leur hôtel du Queens, la clim est en panne.

Elles sont déçues.
D'abord la première qui ne se doute pas que dans quelques secondes, elle va devoir éteindre sa cigarette.
Elle ne doit ce sursis qu'au fonctionnement médiocre du système de surveillance de l'hôtel.

Elles ont marché toute la journée pendant que leurs époux essayaient de faire des affaires.
Elles ont trouvé ridicules les sacs à 8 000 dollars et la liste d'attente de trois ans.
Elles ont retrouvé un peu de confiance en elles lorsqu'elles ont trouvé un "Red Robin", le dernier de la ville sans doute.
Devant leur énorme hamburger, elles ont éprouvé le mal du pays.

New York... Elles ne comprennent pas que des gens viennent du monde entier s'user les pieds dans cette ville.
Elles ont hâte de retrouver leur ferme.
Elles se disent que la femme du pasteur avait raison...

Cette ville sent le vice et la dépravation.

29/03/2019

Je réfléchis.

Il est loin le temps où j'écrivais facilement...
A ma décharge nous habitions un quartier animé.
"Quartier animé", c'est une façon gentille d'écrire que les bars, les "relous" et la restauratrice de l'immeuble amenaient une certaine animation au quotidien, de jour comme de nuit.

Ici, pas de voisine folle qui se jette par la fenêtre avec le "Da Vinci Code" à la main.
Il est possible que la lecture de ce truc explique à elle seule son geste...
Je vous rassure, elle n'en est pas morte mais internée.
Elle était connue des services de santé pour avoir envoyé des bouteilles de verre sur les enfants de l'école maternelle voisine.

Habitant au premier étage, on avait entendu la chute puis la douce voix d'un pandore m'avait demandé si j'avais une idée de qui était la femme couchée en bas.
J'avais proposé "la folle du quatrième".
Le pandore nous avait ensuite enjoint de dormir.
Comme si c'était possible...

Facile à dire, difficile à faire.
Les pompiers grimpaient les escaliers quatre à quatre avec leurs lourdes bottes, les policiers discutaient à voix haute, la lectrice gisait sous la fenêtre de la chambre.

Ici, il y a juste un chatte vagabonde, grasse comme une loche, qui prend l'ascenseur pour ne pas user ses pattes.
Essayez donc d'écrire un truc passionnant sur un immeuble quasiment toujours vide avec des enfants blonds très très bien élevés.
N'allez pas croire que je regrette l'animation de mon ancien quartier, je regrette juste la matière pour écrire chaque jour.
Je suis en train de terminer avec peine "L'a-t-elle empoisonné ?"
J'arrive à la fin, je ne le sais toujours pas.
Maintenant j'attends.
Va-t-elle être pendue ?

 Soleil, promenade, lecture

 

27/03/2019

Thé hier.

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Le Goût est assez maladroit.
Il casse les verres, les plats.
Surtout il renverse beaucoup.
Sauf son whisky, enfin une fois il a quand même cassé une bouteille quasiment pleine de "single malt" sur le carrelage...

Donc, le Goût boit du thé, deux litres de thé par jour.
C'est une prescription médicale, pas le thé mais boire deux litres de liquide par jour.
Il avait commencé par la grenadine, j'ai dû lui expliquer qu'il n'avait plus qu'un rein et qu'il valait mieux éviter de devenir diabétique.

Revenons à notre théière.
Elle est posée sur sa table, son mug à côté, son clavier et quelques trucs, un livre, les tickets de CB, un carnet, des crayons.

Le Goût a renversé son thé sur son clavier, qui n'a pas aimé.
Son clavier lui avait supprimé les majuscules, les "a" et je ne sais plus quoi.

Un Goût sans ordinateur, c'est un poisson sans bicyclette, alors hier, on est parti à pied à la Madeleine, dans un magasin connu pour essayer de fourguer le plus de trucs possibles à ses clients, même des nouveaux contrats d'électricité.

Le Goût a un nouveau clavier, avec les majuscules, les "a" et toutes les autres lettres.
Je l'entends taper.
Le thé n'est pas encore sur la table.

Parions qu'il va faire attention quelques jours...

25/03/2019

Le téléphone pleure...

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Luce appelle Francis.

Nous ne connaissons que les réponses de Francis.

A vous d'imaginer  et d'intercaler ce que raconte Luce,

connue pour être très bavarde en toutes occasions,

et surtout au téléphone.

 

- Bonjour, c'est Luce, je  ne te dérange pas ? Je vais être concise pour une fois. Au fait, tu sais que Paul... Non je te raconterai ça une autre fois.

- Oui

- Tu sais que mon histoire avec Arthur ne me convient plus ? Il est tellement silencieux, je m'ennuie avec lui. Lorsque je lui raconte -avec humour, tu me connais-, mes histoires de bureau, il monte se coucher, tu trouves ça normal ?

- Non

- Alors, que je n'avais pas envie de me retrouver seule, même si Arthur n'est pas l'homme idéal, j'ai retenu dans un bon restaurant pour essayer de lui faire comprendre ma personnalité complexe. Il a refusé ! Tu veux bien venir me tenir compagnie ?

- Mais comme tu veux.

- Tu es vraiment un chic type.

-Ah bon.

- C'est dommage, on n'est jamais sorti ensemble, on pourrait tester notre entente, tu es tellement à l'écoute...

- Mais non.

- Tu as sans doute raison, faut pas gâcher cette belle amitié. Je peux te téléphoner à chaque fois que je me fais larguer.

- Pas cette fois...

- Pourquoi, je sais, c'est cette garce de Juliette, elle trouve que je te prends pour un coursier, un déménageur, que je me sers de toi, tu la crois ?

- Pourquoi pas.

- Non, pas toi ! Tu es mon roc, mon meilleur ami, le seul qui connaît mes faiblesses, mon manque de confiance en moi, tu le sais ?

- Ah non

- Il n'est pas question que je lâche Arthur. Si tu me lâches je suis fichue ! Vous êtes vraiment tous pareils.

- En effet

- Mais tu ne m'écoutes pas, je viens d'ouvrir mon cœur et toi, tu ne m'aides pas du tout !

- Peut être

- Je crois que je vais aller voir Pauline, les femmes savent mieux écouter.

- Fais pour le mieux.

- Tu viendrais pas boire un café avec moi, j'ai besoin d'aide.

- Oui

- Tu me promets que tu ne défendras pas Arthur ?

- D'accord.

- Tu le sais que tu es mon meilleur ami, c'est mieux qu'un amant. D'ailleurs je n'en garde aucun.

- C'est ça.

- Je me prépare et j'arrive.

- A tout à l'heure.