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25/11/2020

La dernière couronne et autres plaisirs minuscules.

dentiste,petites  filles,la vie

dentiste,petites  filles,la vie

Lundi, je suis allée chez le dentiste avec mon chevalier servant.
Il a tenu à m'accompagner, quitte à rester sur les marches de l'escalier.
Heureusement les deux chaises de la salle d'attente étaient inoccupées.

Pour une fois, j'étais ravie de porter un masque car il cachait le côté enflé de ma joue gauche.

Le cosmonaute, enfin le dentiste, est arrivé.
Il a dit : "J'aurais parié pour le côté droit".
Mais j'ai mal au côté gauche alors il a trituré, nettoyé, pris des radios.
Je sais que dès janvier je prendrai un rendez vous pour le côté droit si ça veut bien tenir jusque là.

Comme nous étions à quelques stations de bus de chez les enfants j'ai proposé à mon chevalier servant d'aller attendre chez eux.
Il n'a pas voulu, le bus est toujours bondé de gens sans masque ou au masque mal mis, trop de risques.
Il ne veut pas ramener le Covid à la maison.

Le soir, j'ai discuté avec Merveille au téléphone.
Merveille est devenue une adolescente, oui déjà, évidemment pas contente du tout de ses grands-parents.
J'ai eu droit à ses sarcasmes, le "politiquement correct" est très en vogue chez les toutes jeunes filles en 2020.
J'ai le droit de dire "Charles-Henri porte mal son masque".
Dire "Rayan porte mal le masque" c'est raciste ou islamophobe.
Ça promet des discussions animées...

Hier soir, j'ai eu P'tite Soeur : "Mamie, on ne fêtera peut être pas Noël, il n'y a plus assez de gens, tu sais, à cause du Covid."

Même la petite de sept ans, qui porte le masque en primaire, n'a pas les préoccupations de son âge.,

Quant à l'Ours, il s'est contenté de me dire que j'étais chafouine.
Il est vrai qu'on est forcément de bonne humeur quand on l'impression délicieuse d'avoir reçu un coup de poing sur la joue.

Famille, je vous aime.
Mais je me demande pourquoi...

23/11/2020

Venise et ses touristes

devoir de Lakevio du Goût_58 .jpg

Mais que diable se disent-ils.
Mais que diable ont-ils vu ?
J’espère que nous aurons une idée d’ici lundi…

Ce sont des Vénitiens.
Ils sortent du Florian.
Ils s'apprêtent à retourner travailler et regardent les touristes enfin revenus.

Ils ne sont pas encore nombreux ces satanés touristes.
Surtout pas de trace des "HLM flottants" qui déversent pour quelques heures une foule sans aucune tenue.
Une foule qui achètera une glace et partira dans l'après-midi à la "découverte" d'une autre ville.

Venise se mérite !
Il faut lui accorder du temps, aller traîner à l'Arsenal, se perdre dans le Ghetto.

Si on est sage, si on se promène sans bruit, on aura la chance d'apercevoir les chats venitiens.
Ces chats n'ont pas besoin de chasser les souris.
Ils sont déjà gras comme des évêques...

Ces jeunes hommes sont vénitiens et sont partagés.
Heureux de voir revenir ceux qui font vivre la ville et en même temps pleurent leur tranquillité perdue.
Une ville qui perd ses habitants et ses commerces au profit de boutiques qui vendent des masques "made in China"... 

Ils sont comme tous les habitants des villes touristiques.
Ils sont ravis de voir leur ville revivre mais espérent qu'elle ne revivra pas trop, pas trop vite et pas de façon destructrice...

20/11/2020

La liste de mes envies

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Je voudrais du soleil vert,
Des dentelles et des théières...

Je voudrais voir les filles et leurs parents.
Je voudrais voir leur arche de Noé.

Je voudrais changer d'atmosphère.
Je voudrais voir la tour Eiffel plutôt que le Sacré Coeur.

Je voudrais habiter place Saint Georges.
Même si je ne terrasse pas de dragon...

Je voudrais voir la mer, marcher le long de la plage.

Je voudrais des salons de thé avec des madeleines de Proust.
Je voudrais écouter des serveuses qui me parlent de Balbec.

J'ai droit à un kilomètre.
J'ai droit à une heure.
Je ne vois pas les filles.
Je monte toujours vers le Sacré Coeur.
Je ne vois que le Goût.
Je sais que Merveille n'est plus la première en latin.
Je sais qu'elle n'aime pas du tout ne pas être la première.

Je trouve mon jardin d'hiver trop rigoureux.

18/11/2020

Confinement saison 2

confinement,promenade,masque

Je ne suis pas sûre que ce confinement soit un vrai confinement.
Lors du premier confinement il n'y avait que peu de monde dans les rues.
Pas une voiture non plus.
Rien que des gens dûment porteurs d'une attestation..

Le deuxième est un embouteillage.
Un embouteillage généralisé, de tous et tout, des gens et des voitures.
Le port du masque est plus aléatoire qu'obligatoire...
Ça va de "pas de masque" au masque qui ne protège que le menton, voire simplement le poignet ou la bouche...

Lors du premier confinement, je me suis demandé si un trafic clandestin de loueur de chiens n'avait pas eu lieu.
Tant de chiens tenus en laisse par des jeunes gens !
Tous ces chiens ont disparu aujourd'hui.
Il y eut aussi une foule de joggers trottinant à petites foulées.
Toutes petites, les foulées.
Ces joggers ont également disparu aujourd'hui.

En saison deux, ils ont été remplacés par des fumeurs et des "mangeurs".
Je n'ai jamais vu autant de gens qui fument dans la rue, qui mangent en marchant, qui boivent en marchant.
Des gens faisant tout ce qui est permis pour se promener dans la rue sans masque.

Nous avons repris nos "promenades de confinement".
Nous achetons notre viande rue des Abbesses.
Notre baguette chez "Pain-pain".
Nos légumes chez un "petit producteur".
Oui, les boutiques de "petits producteurs" ont poussé comme des champignons.
Je ne sais si c'est une leçon du premier confinement ou un effet de mode...

On s'occupe, on passe beaucoup de temps au téléphone au lieu de voir les amis "en présentiel" comme disent les ministres car le vocabulaire change.
On ne voit personne mais on boit des cafés virtuels, enfin, je boirais des cafés virtuels si j'avais une caméra...

On ne s'ennuie même pas.
La preuve, je n'ai  pas ouvert le tiroir à fouillis.

16/11/2020

La femme cubique.

devoir de Lakevio du Goût_57 .jpg

Le regard de cette Lydia Délectorskaya m’interpelle, comme on dit chez les psys.
À moins que ce ne soit sa chevelure ou son teint ou son « col Claudine »…
Cette Lydia qui resta une vingtaine d’années devant le regard de Matisse vous inspire-t-elle ?
Lundi j’en saurai sans doute plus sur ce que vous en pensez, si vous en avez tiré une histoire ou si elle vous a simplement rappelé quelque chose ou quelqu’un.
À lundi donc…

Je suis née en Russie.
Et difficilement à cause de ma tête cubique qui fit beaucoup souffrir ma mère au passage.
Peu après, je me suis retrouvée orpheline, bon, j
e passe les détails...
Me voilà donc en France, dame de compagnie de la femme d'Henri Matisse.
Pour une fois, j'ai de la chance !
Arriver chez un peintre où mon visage cubique me rend intéressante !

Donc Matisse me peint, il invente même le cubisme grâce à moi.
Je plais de plus en plus.
Alors Madame Matisse, jalouse sans doute, me licencie.
Le couple se sépare.
Un an plus tard, je suis de nouveau chez Matisse.
Je m'occupe de son oeuvre.
Avec l'âge, mon visage devient plus banal.
Suis-je devenue sa maîtresse ?
Sans doute, mais pas longtemps car malade, le pauvre homme a d'autres chats à fouetter, si l'on peut dire...
Je reste à ses côtés jusqu'à la fin et je possède de nombreuses oeuvres d'Henri.
Bon, j'en ferai don à ma mort à des musées.
Russes de préférence.

Grâce à ma tête cubique, Matisse, les Stein et Marquet auront rendu ma vie intéressante.
Ce qui n'est pas le cas de cet article qui ne parle même pas des couleurs fantastiques des tableaux de mon maître.
Oui ! J'adore Matisse !