15/11/2020
FB avec des pincettes...
Je n'aime pas FB.
C'est l'endroit où vous pouvez lire un maximum d'âneries en un minimum de temps.
On y trouve les habituels complotistes, antisémites, racistes, xénophobes.
En ces temps de confinement, je vais sur FB pour jouer à des jeux stupides où je perds rapidement puis je m'en vais.
Je ne pense pas être contaminée si facilement par la stupidité de certains écrits.
J'ai pris l'habitude d'aller vérifier les sources de ces citations bidons dont les auteurs supposés doivent se retourner comme des crêpes dans leur tombe.
En ce moment, traîne dans ce réseau social une vidéo, un faux documentaire qui devrait ravir les médecins qui soignent les malades atteint du covid, cette petite grippe qui a laissé mon fils et sa famille sur le flanc pendant des mois.
Cette "grippette" qui a fait perdre le goût et l'odorat à mon fils qui, des mois après, a encore des difficultés respiratoires et se couche comme les poules.
La même chose est arrivée à la fille d'amis de longue date qui s'est retrouvée atteinte avec le reste de la famille par ce truc qui n'existe pas.
Il est entré dans la famille de la même façon que chez l'Ours.
Ce sont les enfants qui l'ont amené à la maison.
Donc je parle de ce "documentaire" mystérieux, qui déforme, tronque, sort des phrases de leur contexte, qui essaie de faire croire que cette maladie n'existe pas, que c'est un complot des dirigeants du monde entier pour faire taire les peuples.
Vous me direz certains croient que la Terre est plate...
Je ne peux que conseiller à tous ceux qui ne croient pas à la maladie d'aller faire un stage ou du bénévolat dans les hôpitaux.
Ou simplement attraper cette "grippette" en sortant sans masque et faire un stage en réa, histoire de voir de près ce qu'est un "mensonge mondial".
Ça devrait les calmer.
Il y a même le risque que ça les calme définitivement...
10:36 | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : fb, fausses citations, aneries, complotisme
12/11/2020
Premier amour.
J'ai été une petite fille insouciante...
Enfin pas vraiment, j'étais fille encore unique quand ma mère est partie rejoindre un homme et me laissa en cadeau d'adieu à mon père.
J'ai passé beaucoup de temps chez mon arrière-grand'mère.
Je n'avais pas l'impression que ma mère me manquait, elle est partie lorsque j'avais quatre ans.
Un jour, elle est revenue avec ma soeur.
Mon père a accepté le lot et la vie a repris.
Ma mère ne me supportait pas.
J'ose espérer qu'elle avait des remords quoique...la connaissant...
Ma mère n'avait de cesse de se débarrasser de nous.
Un jour, elle nous a envoyées, ma soeur et moi, dans une fondation appelée "Aux fils des Tués".
Sauf que mon père était vivant mais pour ma mère ce n'était qu'un détail.
Nous y avons passé quelques mois dans le Puy de Dôme.
J'y ai trainé le Goût en pèlerinage.
Je crois que cette fondation existe toujours.
Nous n'étions pas nombreux, nous étions heureux et la ville ne me manquait pas, mes parents non plus.
J'avais ma soeur cadette et surtout Christian.
Christian était un garçon que je trouvais très beau.
Il avait les cheveux blonds du Prince Eric.
Eh oui, j'ai lui les "Prince Eric", je ne connaissais de l'auteur, je ne savais pas qu'il était "facho" ni même ce qu'était "un facho".
Christian partageait ses bonbons avec moi et je lui donnais mon chocolat.
L'amour est sérieux à cet âge, il apprend à partager.
Malheureusement Christian est parti avant moi.
Mon monde s'est écroulé.
Ne croyez pas qu'on ne sait pas aimer à huit ou neuf ans.
La preuve, je ne l'ai jamais oublié.
10:12 | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : premier amour, fondation, enfance
10/11/2020
La vie mode d'emploi.
Vous vous souvenez du bouquin de Georges Perec "La vie mode d'emploi" ?
Une lecture à plusieurs niveaux mais simplifions et gardons l'idée de la découpe d'un immeuble parisien.
Nous vivons ici depuis trois ans.
Oui déjà !
Même si l'envie de déménager me chatouille parfois, la raison me dit de rester ici.
Pourtant, que cet immeuble est peu convivial !
Je ne demande pas qu'on me tape sur le ventre lorsqu'on nous rencontre.
Mais échanger quelques mots serait déjà bien.
Surtout en cette période de confinement où tout le monde ou presque reste chez soi.
Au rez-de-chaussée avec jardin et premier étage ?
La famille modèle, celle avec trois enfants blonds, beaux, sages, en école privée, famille catholique avec juste un petit truc qui les rend humains, l'amour des grosses voitures dans Paris.
Aucun échange, tout juste un salut distant quand on les croise.
Au deuxième étage ?
Un jeune couple avec deux petites filles, les plus agréables, partis lors du premier confinement et pas vraiment revenus, quelques passages, et leur voisin, un inconnu que je n'ai vu qu'une fois en trois ans.
Au troisième, nous et "notre batteur", le plus sympa du lot, aussi silencieux que les autres mais papotant volontiers quand il nous croise.
Il descend souvent dans son studio pour s'entraîner car ça fait un an qu'il n'a pas joué devant un public.
Au quatrième deux frères, totalement confinés et qu'on ne voit plus depuis le premier confinement.
Leur voisine qui s'est cachée précipitamment dans le local à poubelles lorsqu'elle nous a vus alors que nous étions masqués...
Au dernier étage un veuf de fraîche date qu'on ne rencontre plus non plus alors que nous conversions volontiers avant qu'il ne perde sa femme.
Cet immeuble c'est le monde du silence et de l'indifférence.
09:53 | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : paris, immeuble, silence
09/11/2020
Il est fatigué vite qu'on lui donne une madeleine.
Vous connaissez, je pense, Monsieur Edward Burne-Jones, oncle par alliance de Rudyard Kipling et peintre « préraphaélite » contemporain de Lawrence Alma-Tadema.
Il n’a pas peint que ces délicieuses rousses romantiques à la peau qui attire le baiser.
Il a aussi engendré un fils qui a dessiné pour inciter le lecteur à s’intéresser à l’œuvre de son cousin Rudyard Kipling.
Qu’a-t-il donc pu susciter dans l’esprit de celui qui regarde ce dessin ?
Quant à moi il m’inspire quelque histoire…
Il est fatigué le pauvre homme !
Elle est triomphante la dévoreuse...
A vaincre sans péril on triomphe sans gloire.
S'attaquer à Proust !
Cette petite chose fragile qui n'aimait pas les femmes, qui vivait calfeutré pour éviter les crises d'asthme.
Ça manque singulièrement de panache.
Ah... Si la belle avait été titrée...
Si la belle avait eu ses entrées dans les salons...
Là, il se serait laissé faire.
Mais qu'avait il à gagner là sinon la nausée à courtiser cette inconnue ?
En plus, il ne s'appelle pas Étienne.
Elle ne peut même pas le ranimer, ni le tenir.
C'est un texte sans queue ni tête.
Ils sont tous deux dépourvus de l'un et de l'autre.
J'entends une voix qui me parle de vérité historique.
La vérité, quelle vérité ?
C'est mon histoire, à force d'être racontée dans les chaumières, elle deviendra vraie.
09:33 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : devoir de lakevio-le goût, littérature ou dessin
06/11/2020
Confinement, on resserre la vis ?
Rien ne change à Paris.
Les voitures roulent.
La pollution croît.
Quatre-vingt-huit personnes ont été verbalisées dans le XVIIème arrondissement.
Elles étaient en train de faire la fête dans la cour d'un restaurant...
Une "rave" interrompue dans le très calme XVème arrondissement.
Un marchand de journaux de mon coin qui ne porte toujours pas le masque.
Inventaire à la Prévert d'une journée de confinement "light" même pas respecté...
À part ça ? Rien.
Si, le Goût s'est cassé une dent sur un morceau de poivron cuit !
Il a essayé de joindre le dentiste.
Il n'y a pas un mois que nous y sommes allés mais hier pas moyen d'obtenir un rendez-vous.
C'est très étrange, au mois d'octobre, notre dentiste avait encore une assistante.
Là, personne ne sait où est le dentiste sur la plateforme d'appel qui répond depuis le centre de la France.
Trouver un dentiste pendant l'épidémie,ça ne va pas être simple.
Sinon, d'après certaines informations glissées entre celles qui traitent l'élection américaine car on vit à l'heure américaine, il semblerait que les lycées ne vont pas fonctionner longtemps...
Je ne sais pas si on sauvera Noël mais il serait bon déjà de respecter les règles très souples de ce deuxième confinement si on veut avoir un semblant de fête.
Le temps passe, lentement, mais il passe.
En attendant, on va changer de quartier lundi.
On va faire un petit tour dans le Marais, histoire de voir si le confinement est aussi souple dans le centre de Paris.
09:47 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : confinement, foutoir, paris