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20/03/2021

Visite au Musée de Jérusalem.

J'ai le pied dans une attelle.
Je dois marcher à cause de l'
œdème mais lorsque je marche, je passe ensuite une mauvaise nuit parce que j'ai mal.
C'est l'histoire du serpent qui se mord la queue...

Alors, pour m'occuper, je voyage dans mes souvenirs.
Hier soir aux infos, aussi décousues que le "nouveau confinement", j'ai vu une découverte israélienne de la taille d'un timbre poste.
Un petit morceau de manuscrit de la Mer Morte.

Je me suis souvenue du musée de Jérusalem, superbe, dont les jardins sont magnifiques et comme le musée du Louvre, tout voir en une seule visite est impensable.

J'y étais allée avec "Madame de." pour voir les "fac-similés" des manuscrits de la Mer Morte.
Je n'ai pas été fascinée et nous n'étions que toutes les deux dans la salle avec un gardien.

Quand mon téléphone a sonné le gardien a sorti une arme et l'a pointée dans ma direction !
Imaginez ma surprise ! 
Pourtant, d'habitude en Israël, les téléphones qui sonnent ne posent aucun problème.
Ils étaient encore rares en France alors que là bas, tout le monde avait le sien...
Le gardien a rapidement compris que "Madame de." et moi n'étions pas de dangereuses terroristes mais nous avons néanmoins écourté notre visite...

Israël, musée, souvenirs

 

13/10/2020

Hier, j'ai perdu mon blog

Hier, j'ai écrit une note pour le devoir du Goût "D'après une histoire vraie".

Tout était vrai.
Le soldat sortant de la piscine qui marchait sur le sol brûlant.
Ses camarades qui dormaient.
Les armes à portée de main du premier venu.
Le chien, clone de Rantanplan.
Le thé à la menthe.

Un Shabbat agréable mais une journée ordinaire dans un pays qui ne l'est pas.
Le soir, mon blog est revenu sans la photo retirée par le Goût.
J'ai joué "La disparition", version "en ligne" mais avec toutes les lettres.
Aujourd'hui, il pleut, je pense à un dessin de Sempé.

israël

12/12/2019

Et si je vous parlais d'Israël ?

Israël ce petit pays dont tout le monde parle, qui reçoit des missiles, dont les enfants dès le plus jeune âge, apprennent au "gan" (jardin d'enfants) à s'habituer aux abris.
Dans chaque école on trouve une pièce sans fenêtre, étanche, avec des vivres et de l'eau.
Imaginez votre petit bonhomme de quatre ans faire ce genre d'exercice.

Israël compte neuf millions d'habitants, 75% de juifs, 20% d'arabes israéliens à 80% musulmans.
Les 5% restants sont des coptes, des catholiques fervents, des touristes qui ont aimé le pays et n'en sont jamais repartis.
Et ça se passe plutôt bien.
Attention je parle d'Israël, pas des "territoires". 

Comme partout, il vaut mieux être riche et bien portant, la vie est chère car l'aide américaine n'est pas gratuite.
Votre tube de dentifrice n'est pas donné car vous payez un morceau de l'avion qui l'a amené...

Là-bas, dans ce pays où coulent le lait et le miel qu'on trouve au supermarché comme partout on danse vraiment sur un volcan.
Alors
on fait la fête, de grosses fêtes, on vient de partout pour y participer.
Les politiciens, comme ici, sont souvent mis en examen.
Et comme chez nous, ils restent au pouvoir.
Ça doit être vraiment bien ce truc pour qu'ils s'y accrochent partout.

Il fait beau, la mer n'est pas bleu turquoise car les égouts de Jaffa ont parfois des fuites mais elle est chaude, très chaude...

L'Israélien moyen n'est pas plus religieux que le Français moyen.
Pour ça il faut aller à Jérusalem et dans certains quartiers on fait des manifestions contre le mariage pour tous.
Sont pas plus futés que nous...

Israël, juifs, arabes

Israël, juifs, arabes

12/12/2018

C'est juste pour t'expliquer, Gwen.

israël,démineur,vie quotidienne

J'étais à Tel-Aviv depuis quelques jours.
Le Goût travaillait, je découvrais la ville qui n'est pas très grande où on se repère assez facilement et où la mer n'est jamais loin.
Le Goût travaillait rue Allenby, pas très loin de chez nous.
J'en profitais pour déjeuner avec lui et je revenais tranquillement sous un soleil écrasant lorsque mon regard fut attiré par trois gamins qui se faisaient "remonter les bretelles" de belle façon par trois petites "soldates" car ils avaient traversé hors des clous.

J'ai fait la même chose.
J'ai traversé hors des clous...
La circulation était à ce moment arrêtée et les trois soldates ont commencé à me hurler dessous en hébreu.
J'ai continué tranquillement.
Elles ont hurlé en anglais.
J'ai continué tranquillement.
Il me faudra plusieurs mois pour comprendre...
Devant mon air désinvolte, une petite soldate m'a attrapée et m'a jetée dans le souk.

Alors j'ai fait comme tout le monde, j'ai attendu.
Personne ne parlait et c'est plutôt surprenant dans ce pays plutôt bruyant.
Les bus étaient arrêtés et c'est plutôt surprenant dans ce pays où ils ont l'habitude de faire la course.
Je me suis rendue compte alors que tout le monde retenait son souffle...

D'un camion de l'armée est sorti un robot.
Il alla droit sur un paquet au milieu de la rue. Une explosion a suivi.
Un démineur est sorti du camion et est allé jusqu'à l'endroit de l'explosion.
La foule était toujours silencieuse.
Le démineur a examiné les restes, a fait demi-tour.
Les bus sont repartis faire la course.
Les Israéliens ont recommencé à vivre bruyamment.

C'était ma première rencontre avec celui que nous avons surnommé "Nono, le petit robot".

Je dois vous dire que parfois ce n'était pas un sac oublié par un touriste qui explosait mais un bus plein...

17/06/2016

Je suis privée de Neguev.

Je ne retournerai pas en Israël, pour des tas de raisons.
La première est que tous ceux qui ont travaillé avec le Goût ont quitté le pays bien trop vite pour qu'il n'y ait pas anguille sous roche.

Pourtant, avec ce printemps agité, j'irais bien faire un tour à Tel-Aviv.
J'irais bien retrouver les odeurs, la luxuriante verdure, les cafés en terrasse.

Le premier mois, j'étais enchantée.
Tout me semblait mieux qu'à Paris.
Il faut dire que boire un café en terrasse au bout de sa rue, en regardant la mer, c'est plutôt sympa pour une Parisienne de souche.

Rien n'est parfait.
Au bout de quelques semaines, regarder le ciel, le voir toujours bleu, ça donne des envies de ciel changeant.
Et puis la réalité de ce pays, qui se plaint beaucoup moins que mes compatriotes, où jamais je n'ai vu autant de jeunes gens estropiés.
Ce pays où personne de valide n'oserait stationner sur la place des handicapés, vous rattrape au tournant.

Il ne faut jamais croire les informations.
On ne parle jamais des trains qui arrivent à l'heure et la réalité n'intéresse pas vraiment les media.
J'en ai vu des attentats.
J'en ai vu des mères pleurant dans les rues à la recherche de leur enfant.
Ces enfants qui étaient sur la plage avec leurs profs pour une fête de fin d'année.
Et du sang sur la rue.
Le plus vieux avait 28 ans, c'était un accompagnateur...

Ce pays fait la fête parce qu'il vit sur un volcan et qu'il le sait.
On n'y est à l'abri nul part.
Le pays est petit et lorsque vous montez dans un bus, vous ne savez jamais si votre bus va arriver.

Depuis, je ne crois que ce que je vois.
J'ai vu la manipulation des media.
J'ai assisté à un attentat.
Le soir, je regardais A2, oui on reçoit les chaînes françaises.
Les journalistes sur place suivent la ligne imposée.
La version racontée était très loin de ce que j'avais vu...

Alors, avant d'écrire sur un Paris à feu et à sang, je commence par y aller.
Je ne l'ai pas encore vu à feu et à sang.
J'habite à dix minutes de Saint-Lazare.
Ça doit se passer pendant que j'ai le dos tourné...

Israël, Tel-Aviv, soleil