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08/05/2022

Laissons les volets clos.

En ce moment, je dors mal.
Et lorsque je dors, je rêve.
Je rêve des vivantes.
Et aussi des mortes...

Je ne rêve que de femmes.
J'ai revu dans un rêve mon amie d'enfance.
C'est un crabe a eu sa peau, un vraiment sale crabe.
Dans ce rêve j'étais heureuse de la revoir.
Elle était en pleine forme, souriante et gaie.

Je rêve aussi des vivantes.
Cette nuit, j'ai rêvé d'une amie qu'on a pas vue depuis longtemps.
Les confinements et les déménagements nous éloignent parfois de ceux qui nous sont chers.

Mes rêves sont toujours joyeux, beaucoup plus que la réalité qui l'est moins.
Ainsi, Madame de. se porte mal
Le répit aura été de courte durée...

Je rêve pour occulter la réalité.
Je crains devoir suivre une autre cérémonie.
Trop tôt, comme d'habitude...

sommeil, sommeil, souvenirs

30/07/2021

Souvenirs d'enfance.

paris,enfances,souvenirs

Le Goût raconte souvent ses souvenirs d'enfance.
Il est né à Paris, certes.
Mais d'un père pied-noir et d'une mère berrichonne.
Ses parents n'avaient pas de famille à Paris et donc personne pour les aider à atteindre des fins du mois parfois terriblement lointaines.

Au contraire de lui, mes parents étaient entourés par la famille.
C'était le moins qu'elle pouvait faire puisqu'on les avait mariés pour se débarrasser d'eux...

Ma mère n'avait pas vingt ans quand je suis née.
Elle aimait danser, la guerre n'était encore pas loin.
Mon père n'était pas un joyeux luron et son passage dans un camp en Pologne avait laissé des traces.

Ma mère partait donc danser en me laissant à mon arrière-grand'mère et, lorsqu'elle était fauchée, ma grand'mère paternelle était toujours là pour dépanner.
Les prêts se révélaient très souvent, je dirais même toujours, des dons...

Ma mère ne me gardait pas.
Mes grand'mères travaillaient car déjà à l'époque ces femmes fortes s'assumaient.
Mes souvenirs les plus heureux je les dois à mon arrière-grand'mère.

Puis mes soeurs sont nées et ont, elles aussi, passé beaucoup de temps chez mon arrière-grand'mère.

Finalement nous avons toutes les trois survécu à une mère très peu maternelle...

20/03/2021

Visite au Musée de Jérusalem.

J'ai le pied dans une attelle.
Je dois marcher à cause de l'
œdème mais lorsque je marche, je passe ensuite une mauvaise nuit parce que j'ai mal.
C'est l'histoire du serpent qui se mord la queue...

Alors, pour m'occuper, je voyage dans mes souvenirs.
Hier soir aux infos, aussi décousues que le "nouveau confinement", j'ai vu une découverte israélienne de la taille d'un timbre poste.
Un petit morceau de manuscrit de la Mer Morte.

Je me suis souvenue du musée de Jérusalem, superbe, dont les jardins sont magnifiques et comme le musée du Louvre, tout voir en une seule visite est impensable.

J'y étais allée avec "Madame de." pour voir les "fac-similés" des manuscrits de la Mer Morte.
Je n'ai pas été fascinée et nous n'étions que toutes les deux dans la salle avec un gardien.

Quand mon téléphone a sonné le gardien a sorti une arme et l'a pointée dans ma direction !
Imaginez ma surprise ! 
Pourtant, d'habitude en Israël, les téléphones qui sonnent ne posent aucun problème.
Ils étaient encore rares en France alors que là bas, tout le monde avait le sien...
Le gardien a rapidement compris que "Madame de." et moi n'étions pas de dangereuses terroristes mais nous avons néanmoins écourté notre visite...

Israël, musée, souvenirs

 

14/10/2018

Mon premier chez moi.

Je venais d'avoir dix huit ans et j'ai claqué la porte de chez mes parents.

Je suis partie chez ma grand'mère, la mère de mon père, qui m'a hébergée.

Je ne pouvais même pas imaginer que ma grand'mère avait une vie bien à elle, j'avais dix huit ans, tout le monde me paraissait vieux...

Ma grand'mère, qui connaissait la terre entière, a trouvé une chambre, pas un studio, non, une piaule.
C'était rue Saint-Séverin, sur la "rive gauche" pour une lectrice qui se reconnaîtra.

J'ai dû trouver un travail pour pouvoir continuer mes études.

La rue Saint Séverin puait le graillon. J'habitais juste à côté d'une salle "d'art et d'essai" qui a bien sûr disparu.

Mon immeuble était moche et je passais devant les poubelles de la pizzeria pour y entrer. Heureusement j'habitais au dernier étage, je n'ai jamais voulu manger dans cette pizzeria...

J'ai quitté l'endroit avant de savoir si le plafond allait me tomber dessus ou si le plancher allait céder sous mes pas.
Je n'ai jamais su...

Pourtant, j'ai d'excellents souvenirs de cette période.
Sauf la première nuit.
J'ai pleuré.
C'était la première fois que j'étais vraiment seule...

Rive Gauche, Paris, souvenirs

26/06/2018

L'aventure, c'est l'aventure.

Merci à Célestine pour le rappel de ce moment.
Je ne suis pas une aventurière, plus exactement je suis une aventurière qui aime son confort.
Pas "l'aventurière sac-à-dos", pas non plus ""l'aventurière Hilton".
Je n'aime pas la chaleur mais j'aime le désert.
Celui du Néguev et celui de Pétra, les déserts où je respire bien, où la chaleur est sèche.

Je comprends Ben Gourion qui a fini sa vie dans le Néguev avec ses livres.

Nous habitions Tel-Aviv (la colline du printemps). C'est l'Amérique au Moyen-Orient.
Le Goût travaillait beaucoup alors je m'ennuyais. Je prenais donc l'avion pour aller "respirer" l'air de Paris.
Je voulais mettre des pulls, avoir froid...

Mais revenons à Pétra.
Un week-end de "Shavouot", oui là bas, les jours fériés ne s'appellent pas pareil, c'est l'équivalent de la Pentecôte ici, nous sommes partis à Pétra.

Un peu tard dans la saison alors il faisait très chaud. Nous avons attendu à la frontière israélo-jordanienne pendant des heures.
On nous a échangé moyennant finances, comme des otages, un visa quand tu es un Américain coûte plus cher qu'un visa quand tu es Français.
Compter le "dinar pour Français" à un franc et les "dinar pour Américain" à un dollar...

Nous avons vu Aqaba, juste le temps de se dégourdir les jambes et hop dans un mini-bus direction Pétra.

Arrivée à l'hôtel avec piscine glacée et paysage magnifique.
J'ai eu l'impression de me retrouver dans un film hollywoodien où la production aurait fait des économies.
C'était un palace un peu décati, avec des serveurs partout, il ne manquait qu'Hercule Poirot pour se croire dans un roman d'Agatha Christie.
Pétra, c'est superbe, c'est encombré comme l'Opéra à dix-huit heures.
Vous y êtes surveillés comme le lait sur le feu.
Vous ne sortez pas du site même pour déjeuner.
La suite à montré qu'on ne doit pas manger de salade à Pétra...

israël pétra,souvenirs