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22/01/2015

Ce matin.

Ce matin, je suis devant mon ordinateur et j'hésite.

Je n'ai rien de passionnant à écrire.
J'ai préparé des bouillons de légumes à l'Homme qui avait faim.
J'en ai préparé souvent.

Nous sommes allés de l'autre côté de la passerelle pour trouver Charlie, que nous n'avons pas trouvé.

Le Goût avait faim alors j'ai acheté des petites côtes d'agneau pour le dîner.
Il a rongé les os !
Quatre jours sans manger avaient rendu le Goût misérable.
Surtout de dos.
Les quatre kilogrammes perdus, il les a perdu dans les fesses !
Il a la fesse triste mais ça ne va pas durer.
Ce matin, il avait déjà repris un kilo...

Je vous l'accorde, j'ai une vie palpitante.

J'ai des envies de cinéma, d'expositions.
Allez je lui laisse jusqu'à la fin de la semaine pour récupérer.

21/01/2015

Paris, Tel-Aviv, Bruxelles.

Trois villes que j'aime particulièrement.
J'ai vécu dans les trois.
Juste une petite année à Bruxelles.
Assez pour engranger des souvenirs.
Le souvenir du Inno de la Chaussée de Waterloo, des petits salons de thé accueillants, du marché Sainte Catherine.
Bruxelles, ville qui connaît aussi les attentats.
Pendant que je vivais là-bas, on avait brûlé une petite librairie juive à côté de chez moi.
Récemment une attaque terroriste à tué des gens au Musée Juif.

Aaahh... Tel-Aviv... J'en ai vu des attentats en quatre ans.
La librairie rue Allenby et les deux commerces voisins envolés.
La veille, l'Ours y avait acheté des cartes postales.
Je n'ai jamais su si elles étaient arrivées à leurs destinataires...
Le plus sanglant reste celui de la plage, uniquement des jeunes, des enfants, une fête de fin d'année scolaire, des mères qui pleuraient, qui cherchaient leurs enfants.
Ce matin encore, dans le bus, treize blessés.
Ça ne s'arrêtera donc jamais ?

Paris, ma ville, celle que j'aime d'amour.
Que parfois je déteste, réveillée en sursaut par des voisins mal élevés qui entament des fêtes au milieu de la nuit.
Paris où je me promène, où je suis née et ou j'ai vécu si longtemps.
Paris que je parcours comme une touriste.
Paris que je découvre toujours aussi belle.
Paris que comme toute bonne Parisienne, je connais mal.
Paris victime aussi de nombreux attentats.
Paris où les derniers attentats ont, pendant au moins deux jours, rendus les Français solidaires.

La terre serait si belle si on arrêtait tous de passer de la colère à la panique sans s'arrêter entre les deux pour penser à nous tous.

Paris, Tel-Aviv, Bruxelles, attentats

Paris, Tel-Aviv, Bruxelles, attentats

Paris, Tel-Aviv, Bruxelles, attentats

20/01/2015

Portland Oregon

Je ne vais pas vous parler de la gastro du Goût.
Il a perdu quatre kilos.
Et c'est pas fini !
Oui, le marchand de journaux en a perdu huit...

Hier, à la pharmacie les gens arrivaient avec des ordonnances d'Imodium.
La pharmacie va bientôt être en rupture de stock.

Je vais vous parler du temps où le Goût parcourait le monde.
I
l était rare que je puisse partir avec lui, une librairie sans libraire, ça ne le fait pas...

Il a passé presque dix-huit mois à Portland, Oregon.
J'ai fini par le rejoindre pour deux semaines avec l'Ours.
Voyager pour son travail, ce n'est pas si drôle que ça !
Si j'avais eu le choix, j'aurais choisi New York.

Il pleut neuf mois sur douze à Portland, on appelle les habitants les "webbed feet", les pieds palmés.
Ils ont pris depuis longtemps l'habitude, au premier rayon de soleil, de sortir en tong et en short.

Portland, c'est Montargis à l'échelle d'une ville américaine, on trouve des banques, des garages, et un énorme supermarché ouvert jour et nuit.

J'ai passé mon temps au supermarché et dans la Roseraie, oui les distractions étaient rares à Portland en 1983...

Pluie, pied palmé, roses

pluie,pied palmé,roses

19/01/2015

Petra

J'habitais Tel-Aviv depuis six mois lorsqu'on nous a proposé un long week-end à Petra.

Nous n'avions pas encore de voiture donc nous sommes partis
à minuit pour Eilat, en bus comme les jeunes soldats.
Les bus faisaient la course, les gamins chantaient.

Nous sommes arrivés à Eilat au petit matin, il faisait presque frais, la mer rouge était bleue, nous avons rencontré deux Français qui faisaient la même visite.

Nous avons attendu à la frontière pendant longtemps, le Goût avait ramassé les passeports et discutait pour les visas, nous avons payé "à la nationalité".
Les Français sont bon marché en Jordanie, les Américains onéreux.

A la nuit tombée, après avoir traversé des kilomètres de désert, nous sommes arrivés à notre hôtel.
J'avais l'impression d'être dans un roman d'Agatha Christie, du grand luxe dans la débine.
Des serveurs partout, une vue superbe, une piscine glacée, il fait froid sur les hauteurs de Petra le soir.


Le lendemain à cinq heures nous étions sur le site, c'est comme vous pouvez l'imaginer.
C'est grandiose.
C'est surveillé par la Garde Hachémite.
C
'est fait pour les touristes et les touristes sont là.
Ils sont tellement là qu'ont dirait la place de l'Opéra avant la crise.
On ne peut pas quitter le site et on mange sur place, je me suis précipitée sur la salade, le copain français aussi.

Deux jours après, le copain français et moi étions malades comme des chiens.
La gastro du Goût, c'est du pipi de chat à côté.
C'est d'ailleurs comme ça que j'ai perdu le fil de l'hébreu, déjà mince, à l'Oulpan.
Quand je suis partie à Petra, on étudiait le présent.
Lorsque je suis revenue, on était passé au futur.
Mais tout ça c'est du passé...

Petra, Jordanie, gastro

18/01/2015

Il court le virus.

Il est passé par ici, il repassera par là.

La grippe, par exemple, c'est Merveille qui a commencé.
Fort gentiment, elle a atterri chez moi.
KO Heure-Bleue !
Aujourd'hui, c'est la mère de Merveille qui a la grippe.
Va-t-elle passer par l'Ours ?

La gastro, c'est Merveille aussi.
Dimanche, Merveille s'était assise sur les genoux de son grand-père pour un énorme câlin.
Résultat, une énorme gastro pour le Goût, qui râle lorsqu'il n'est pas dans la salle de bains.

A qui le tour pour la gastro ?
Sachant que je refuse ce truc et que je passe mon tour.

J'ai perdu un kilo avec la grippe.
Le Goût en est à deux avec la gastro.
Et ce n'est pas fini...

Perte de poids sans régime, bilan positif ?