heure-bleue

Je ne sais pas ce qui nous attend cette année car j'ai zappé les vœux de notre Président normal.

A mon avis et j'espère sincèrement me tromper, c'est du sang, de la sueur et des larmes...

Pire, comme je n'ai plus vingt ans, l'idée de prendre une année de plus, en été de surcroît, ne me séduit pas plus que ça.

Sinon, la fin de l'année 2014 a été agréable.
Bon, le début 2015, c'est plus difficile.
A dix heures du matin, la Tornade et le Goût, mettent en boucle "Hasta siempre".
La révolution selon le Che.
Et ils la chantent en même temps !
Je vais avoir ça dans la tête pendant une bonne semaine...

Alors à défaut du meilleur, je vous souhaite à tous une année sans trop de turbulences et beaucoup de bons moments.

La Tornade est arrivée hier.
Tornade est la reine des plans, elle commence à A et en plus de quinze ans d'amitié, je ne sais toujours pas à quelle lettre de l'alphabet elle s'est arrêtée.

Hier, elle ne venait pas de Londres, elle arrivait de chez ses parents et nous avait donné rendez vous à l'Hôtel Concorde Opéra.
Il a gagné en grandeur, ce qu'il a perdu en convivialité...

Seulement voilà, même la reine des plans est victime des événements extérieurs.
Son train a été retardé.
Les textos mettaient deux heures à nous parvenir, et vous savez quoi ?
La presque Anglaise ne s'est pas sentie prise en otage.
Assise sur un strapontin, sa place en première classe prise d'assaut par ceux qui auraient dû prendre le train précédent.
Elle a avoué avoir passé un bon moment a discuter avec ses voisins, seules trois dindes ne trouvaient pas le voyage agréable.

Aujourd'hui, bobo un jour, bobo toujours, nous allons investir le Bon Marché, ça va faire grincer des dents.
J'aime ça...

Je vous raconte, pour ceux qui auraient oublié.
En avril 1969, un commerçant d'Orléans, juif bien sûr, qui tenait un magasin de lingerie est accusé par la rumeur publique de faire disparaître ses clientes.
On les retrouvait, disait on, dans des bordels exotiques.
Enfin, je dis exotique, je dis exotique... Comme j'aurais dit le Liban...

Aucune disparition n'a jamais été constatée par la police.

Aujourd'hui, c'est la rumeur des "Trois petits cochons" qui fait les choux gras du Web.
L'époque est difficile, le chômage énorme, les inégalités flagrantes et l'Islam est visible.
Alors on nous lance la "rumeur hallal".

Les Trois petits cochons seraient interdits de lecture dans les écoles pour ne pas froisser les Arabes pour qui le cochon est un animal sale !
Cette bête est pourtant très propre et " dans le cochon, tout est bon".
Enfin ça c'était avant la grande distribution...

Le Goût et moi avons vérifié.
Il faut toujours vérifier avant de prendre pour argent comptant les âneries qui circulent sur le Net, du genre "Les restos du cœur" ne servent pas de porc.

Alors, effectivement, "Les trois petits cochons" sont devenus "Les trois petits chiens" en 2007 dans une école d'Angleterre.
Depuis ?
Rien...

Pendant que chacun est libre encore de faire sa petite crèche tranquille, d'allumer ses bougies de hanouka ou d'égrener son combolo dans son coin, profitons en.
Oui, la méfiance envers l'autre, ce pelé, ce galeux, ce tondu, grimpe.

En ces périodes de fêtes où l’amour de son prochain devrait courir les rues, j'en ai vu s'indigner de voir distribuer des matelas aux migrants de Calais.
Pour la première fois de leur vie sans doute, les mêmes se sont intéressés aux SDF français.
Ceux qu’ils traitaient d’assistés il ya peu.
C'est quoi un SDF français ?
Vous avez vu ses papiers ?
Le propre du SDF étant d’être désocialisé, je le vois mal s'occuper d'aller faire renouveler sa carte d'identité, surtout que pour posséder une carte d'identité, il faut une adresse…
Ces migrants de Calais ne veulent même pas rester en France, ils veulent gagner une Angleterre qui n'en veut pas non plus.
Ces malheureux qui souvent ont quitté un pays en guerre, veulent une autre vie, travailler, se loger, se nourrir, une vie simple en somme.

Au lieu de s’indigner d’un peu de générosité, les xénophobes devraient  donner ce que nous avons en trop avant que, lassés par tant d’injustice et d’égoïsme, les laissés-pour-compte ne viennent le prendre.

Je suis indignée, moi, par les informations d’hier soir.
On s’est complaisamment étendu sur le grand malheur de vacanciers coincés dans les embouteillages et « pris en otage » par la neige.

La nappe aux rennes n'aura, peut être, duré qu'un Noël.

Un geste maladroit, un Bourgogne riche en tanin et hop un verre en moins, une grosse tache en plus, la nappe a été lavée sans succès hier, depuis, elle trempe, j'envisage un relavage à température élevée...

Deux verres ont été les victimes innocentes de ce repas joyeux et arrosé.
Je crois que nous aurons passé notre vie à acheter des verres, à écumer les brocantes pour trouver des verres dépareillés.
J'ai remarqué que les seuls verres résistants sont les verres à moutarde avec des personnages de bande dessinée...
Merveille veut un verre normal, il suffit d'attendre que sa sœur grandisse.

Je ne regrette jamais rien sauf de ravissants verres "tulipe",  si fragiles qu'il suffisait que le Goût les regarde pour qu'ils se cassent.

Ce matin, il pleut et ce n'est pas la saison des brocantes.