Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/04/2015

Non, je ne suis pas vieille, je suis "vintage".

Hier, je suis allée avec le Goût boire un café avec une blogueuse.
Elle travaille dans un quartier que nous connaissons bien pour avoir habité dans une rue du coin.
Le Goût a immédiatement pensé "döner", en zappant que ce fameux döner est juste à côté de l'endroit où nous avons vécu quelques années...


Notre train a joué les trains fantômes.
Nous n'avons pas eu le temps d'apprécier ce döner et avons attendu Imaginer directement au café.
Nous n'avons pas vu le temps passer.
Elle est partie travailler tard, nous a conseillé un autre döner, avenue de Clichy, à côté du cinéma des Cinéastes.
En ce moment, c'est le festival du film israélien.
J'adore le cinéma israélien, c'est drôle, déjanté, à l'image du pays.
Dommage que les CRS doivent assurer la sécurité des spectateurs et des décideurs...

Le döner était bon, le restaurant impeccable et j'ai vu mes premières "Brésiliennes" de l'année.
Poitrine 105 bonnet C, chevelure luxuriante, vêtements moulants, et chaussures taille 45.

Après un passage à la Librairie de Paris, nous sommes passés par la rue des Dames.
J'ai reconnu la boutique de vêtements que je connais depuis toujours.
Celle des brésiliennes, ce monument d'élégance raffinée coincé entre deux restaurants et quelques boutiques vintage.
C'était vraiment une très chouette journée.

Paris, livres, cinéma etc

 

14/04/2015

Once upon a time.

Lorsque j'ai commencé à écrire, j'étais beaucoup plus jeune.
J'arrivais de Tel-Aviv en passant par Bruxelles.
J'avais encore l'accent chantant israélien et des tournures de phrase belges.

On me disait que je parlais remarquablement le français mais on demandait d'où je venais.
J'étais devenue étrangère dans ma ville...

J'avais, grâce à un ami, trouvé un appartement dans le 20ème.
L'Ours n'était pas marié.
Je n'étais pas grand-mère.
Je n'avais même pas mal au dos.
Ou si peu...

Léontine était ma voisine du dessus.
On ne buvait pas encore le champagne avec elle.
Elle courait encore les magasins et ne pensait même pas fêter ses quatre-vingt-dix printemps.

Madame de. savait déjà tout.
Elle travaillait encore, aimait Israël et nous aurait bien renvoyé par le premier avion venu pour continuer à faire des séjours dans ce pays dont elle apprend la langue et la culture aujourd'hui encore.

Je n'avais pas encore rencontré Milky qui habitait en face de chez moi.
Elle n'avait pas encore rencontré son Tigre-Chou et Hiboute n'était même pas un projet.

Ca doit être pour ça que je ne ferme pas mon blog, à cause des souvenirs.
J'en ai encore tant à vous raconter...

Tel-Aviv, Bruxelles, Paris

Tel-Aviv, Bruxelles, Paris

Tel-Aviv, Bruxelles, Paris

21/01/2015

Paris, Tel-Aviv, Bruxelles.

Trois villes que j'aime particulièrement.
J'ai vécu dans les trois.
Juste une petite année à Bruxelles.
Assez pour engranger des souvenirs.
Le souvenir du Inno de la Chaussée de Waterloo, des petits salons de thé accueillants, du marché Sainte Catherine.
Bruxelles, ville qui connaît aussi les attentats.
Pendant que je vivais là-bas, on avait brûlé une petite librairie juive à côté de chez moi.
Récemment une attaque terroriste à tué des gens au Musée Juif.

Aaahh... Tel-Aviv... J'en ai vu des attentats en quatre ans.
La librairie rue Allenby et les deux commerces voisins envolés.
La veille, l'Ours y avait acheté des cartes postales.
Je n'ai jamais su si elles étaient arrivées à leurs destinataires...
Le plus sanglant reste celui de la plage, uniquement des jeunes, des enfants, une fête de fin d'année scolaire, des mères qui pleuraient, qui cherchaient leurs enfants.
Ce matin encore, dans le bus, treize blessés.
Ça ne s'arrêtera donc jamais ?

Paris, ma ville, celle que j'aime d'amour.
Que parfois je déteste, réveillée en sursaut par des voisins mal élevés qui entament des fêtes au milieu de la nuit.
Paris où je me promène, où je suis née et ou j'ai vécu si longtemps.
Paris que je parcours comme une touriste.
Paris que je découvre toujours aussi belle.
Paris que comme toute bonne Parisienne, je connais mal.
Paris victime aussi de nombreux attentats.
Paris où les derniers attentats ont, pendant au moins deux jours, rendus les Français solidaires.

La terre serait si belle si on arrêtait tous de passer de la colère à la panique sans s'arrêter entre les deux pour penser à nous tous.

Paris, Tel-Aviv, Bruxelles, attentats

Paris, Tel-Aviv, Bruxelles, attentats

Paris, Tel-Aviv, Bruxelles, attentats

16/11/2014

L'Europe en piteux état.

En ce moment, chaque fois que je termine un livre, une traduction de l'anglais ou de l'italien quand ce n'est pas du suédois, je tombe sur les mêmes phrases :

"Les ministres étaient arrêtés à une fréquence effroyable. Le chef du gouvernement lui-même se vantait, en plein cœur d'une crise financière de plus en plus grave, de n'avoir aucun souci pécuniaire et de posséder dix-neuf maisons. Le Parlement était devenu une véritable honte publique. Mais où était donc la foule en colère, pourquoi ne descendait-elle pas dans la rue ? Qui se levait au Parlement pour discuter du pillage pur et simple du pays ?"

La France accepterait de vendre l'aéroport de Toulouse aux Chinois.
Silence assourdissant des concernés.
La librairie Delamain a failli fermer, le fond arabe qui a acheté l'immeuble, donc l'Hôtel du Louvre, voulait doubler le loyer.

Les Belges sont descendus dans la rue, une manifestation géante : Rien qu'une ligne dans un journal.

Allons nous continuer à nous appauvrir pour les patrons du CAC 40, pour une poignée de nantis ?

J'ai connu l'Europe plus combative.

Paris, Bruxelles, Londres

05/10/2014

C'est aujourd'hui dimanche...

Ma semaine a été trop courte.
Ça devient une habitude.
Plus on avance en âge, plus les semaines semblent courtes.

Cette semaine, j'ai reçu et envoyé quelques mails.
J'en ai envoyé dont j'attends encore la réponse.
C'est bien la peine d'avoir un pseudo si délicat pour manquer de la plus élémentaire courtoisie.
Il faut dire que lorsqu'on sème la zizanie, on a parfois du mal à trouver une explication plausible.
Passons à autre chose.
Hier, je suis allée me promener avec le Goût dans un quartier que je connais bien car j'y ai passé les dix huit premières années de ma vie.

Le Goût est plutôt gentil lorsqu'on va se promener dans le 17ème.
En traversant le square des Batignolles, je ne lui parle plus de "la colline aux billes".
Ni du boucher de la Rue de Lévis...
Je commence à radoter lorsqu'on arrive devant l'ancienne ambassade d'Iran.
A l'époque du Shah, je passais le soir en rentrant et je voyais des princesses de contes de fées.
Il faut dire qu'à l'époque, la sécurité était soft et la petite fille que j'étais ne faisait peur à personne.
Pour le reste, le Goût pourrait raconter à ma place.
La merveilleuse pâtisserie, dont le labo était au sous-sol, parfumait la rue.
Je n'ai jamais retrouvé cette odeur de chocolat si tentante que je m'arrêtais à chaque fois pour la respirer.

Le Goût sait où j'allais chercher le pain, les œufs, le journal et la Veillée des Chaumières.
Mon arrière grand-mère ne sortait jamais "en cheveux" et regardait ses "petits soleils" -ses petites filles- avec tristesse parfois.
Mes cheveux étaient trop frisés, mon nez était déjà busqué.
Je suis sûre qu'elle avait peur que "ça" revienne...

Paris, mail, soleil