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09/06/2015

Paris, ville musée.

Je suis en train de lire "De ma lucarne" d'Henri Calet.
Un arpenteur d'une ville, la sienne, Paris.

Henri Calet est mort en 1956 et le Paris qu'il raconte n'est pas le mien.
Il est noir, sombre, peuplé de petites gens qui vivent de leurs corps ou de petite rapines.

Paris, année 50, pauvreté etc

J'apprends que la rue de Bièvre, qui fut même interdite aux piétons de Paris, n'était pas une rue à Président, c'était même une rue mal famée.

Il parle de "Roger la Grenouille", ce restaurant fréquenté par le monde du cinéma et de la politique.
Le restaurant existe toujours.
Il est toujours fréquenté par les mêmes mais Roger la Grenouille est parti tutoyer les anges.

Cet enfant de l'Assistance Publique nourrissait les clochards chaque soir, accueillait les enfants nécessiteux de son quartier tous les jeudis soir pour les nourrir correctement et, jusqu'à la fin de sa vie, a rendu visite et a aidé l'orphelinat qui l'avait accueilli.

J'aime bien le Paris d'Henri Calet.
Il n'est peut être pas aussi beau que celui d'aujourd'hui mais il est certainement plus humain.
Les Premiers Ministres ne prenaient pas un avion de l'Etat pour aller voir un match de foot à Berlin et les joueurs n'étaient pas payés d'une façon indécente.

06/06/2015

Tout arrive.

 

 

Le Goût part voir un ami.

 

Tout à l'heure, je pars rejoindre une amie.

 

Nous passerons la journée chacun dans notre coin.

 

Elle est pas belle la vie ?

séparation, le Goût, Paris

 

12/05/2015

Paris ville des "lumières"

Paris, fous, soleil etc...

Le Goût est capable de me faire traverser Paris, même lorsqu'il fait chaud, pour déguster un döner.
Son préféré est situé à la Porte Saint
-Denis, quartier populaire de Paris avec une population majoritairement Kurde.

Lorsqu'il fait chaud à Paris, les fous sont plus nombreux que d'habitude.
Peut être qu'étancher sa soif avec des boissons fortes n'est pas étranger à cette multiplication de comportements bizarres.

J'ai vu un homme s'installer devant nous.
Il ressemblait à un possédé, un de ceux qui hantent les livres de Dostoïevski.
Il hurlait contre les passants.
Il fut chassé par le propriétaire du restaurant.

Les filles de joie ont réinvesti les portes cochères.
Effet de la crise ou échec à l'embourgeoisement du quartier ?

Plus loin, sur le chemin de la Bourse, une femme qui parlait tranquillement dans son téléphone s'est mise tout à coup à hurler et à rire, effet de surprise garanti.

Je passe sur ceux qui font la circulation.
Surtout du côté de la Bourse, devenue un endroit touristique où les cars bouchent la circulation.

Hier, nous étions dans un café, juste à côté de l'endroit où nous sommes rencontrés.
C'était une petite société de composants électroniques.
Je ne suis  devenue libraire qu'après la naissance de l'Ours.

Nous nous sommes fait la réflexion que nous retournions de plus en plus souvent sur les lieux de notre rencontre.
Le café de ma jeunesse est devenu un truc à brunch chichiteux.
Mais, il n'empêche que nous revivons les moments où avec les huit francs de mes tickets restaurants, nous avions un repas complet, café compris...

22/04/2015

Les Parisiens sont pires que vous le croyez.

Je suis en train de lire "Les Parisiens sont pires que vous le croyez" d'un Canadien, correspondant du quotidien "La Presse".

Ce n'est pas un livre sur le snobisme ou les lieux branchés mais sur la disparition des classes laborieuses et des classes moyennes dans la ville qui fut longtemps celle des ouvriers.
Surtout celle des opposants de tout poil...

Paris ne sera jamais une grande capitale comme Londres.
Elle est cernée par les périphériques et ce n'est pas par hasard si la chose c'est produite dans les années 70.
Mauvais souvenir de mai 68 sans doute.
Il faut toujours calmer le Parisien...

Le Parisien est d'ailleurs de moins en moins parisien.
Il vient du monde entier et il lui faut de gros moyens pour acheter un appartement dans la "Ville Lumière".
Ville Lumière qui devient une vitrine de luxe sans âme.

Même les éditeurs et les écrivains quittent le VIème arrondissement pour se réfugier dans le IXème arrondissement.

Vous aimez Paris ?
Il vous faudra de gros moyens pour habiter deux chambres de bonne sous les toits.
Même un "souplex", à savoir une loge de concierge avec la cave transformée en chambre, sera réservée à un "cadre sup"...

Paris est une grenouille qui a réussi à se faire aussi grosse que le bœuf.
Les Parisiens qui restent n'ont plus qu'à la faire éclater.
Comme dans la fable...

Paris, m2, loi carrez, argent

 

 

 

21/04/2015

Paris mode d'emploi.

 

paris,cars,touristes

Hier, nous sommes suis allés nous promener à Paris dans le Marais, juste pour le plaisir.
Nous avons traîné du côté de la place des Vosges.
J'avais dans l'idée de m'installer dans la cour du centre culturel suédois mais il était fermé...

J'adore regarder les gens et me raconter des histoires.
Hier, dans le bus, j'ai vu un couple, ils avaient l'air de ne pas vraiment se connaître.
Ça sentait la "rencontre Internet".
Lui, avait dû s'ajouter dix centimètres.
Elle, avait dû elle se retirer dix ans.
Rien n'avait marché...

Elle portait une grande chemise, trop courte pour qui a plus de quinze ans.
On pensait qu'elle avait oublié de mettre sa jupe.
Elle n'avait pas de soutien- gorge.
Elle aurait dû...

Lui s'était fait greffer des cheveux, j'en étais sûre.
Mais ça faisait comme la pelouse en bande, ça prend pas toujours du premier coup...
Je dirais, au feeling, rencontre sans suite.

Autrement, je n'ai pas reconnu ma ville.
D'habitude je vais du côté de la rue de Bretagne, c'est encore habité, le marché est sympa et les touristes ne se déplacent pas en troupeau.

Hier, on voyait des cars partout, des "troupeaux de Japonais" avec leur guide et son drapeau.
J'ai eu l'impression que Paris était devenue une ville musée, sans Parisien.
La ville devient une ville avec des locations de courte durée et des appartements  où il faut mettre plus de 10 000€ le mètre carré.

Il était tard, je voulais une baguette, elle était "bio", le jambon sortait d'un traiteur étoilé.
Dire qu'avant, le fils du patron de cette boutique était un copain d'école de l'Ours...