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09/01/2021

Londres, hier, 20 H 00

Hier Londres a connu une journée de panique.
Trop de malades et pas assez de lits, des ambulances faisant la queue sur trois files etdes soignants qui couraient pour attraper les plus malades.
Que dire de faire un tri dans ces conditions.

La Tornade a reçu une lettre de son maire, comme tous les autres Londoniens.
"Ne sortez pas, portez votre masque correctement sur le nez et la bouche."
C'est tout juste s'il n'y avait pas un petit dessin pour apprendre à porter le masque.

Ne riez pas des Anglais !
Plus d'un quart des personnes que je croise portent le masque de travers !
Qui sur le menton, qui au poignet voire ne porte pas de masque du tout.

Ne croyez surtout pas que la France est mieux organisée !
L'Europe entière a fait des économies et on a fermé des lits et supprimé des postes.
Je n'aurai pas l'audace de demander au profit de qui ou de quoi...

A côté de Royan, la plus jeune des belles-sœurs de ma petite sœur a fait une chute.
Le bilan ? Un col du fémur et un poignet cassés.
Elle a attendu quatre heures dans le camion des pompiers avant d'être admise à l'hôpital.

J'aimerais comme tout le monde sortir normalement.
Je rêve d'un café à côté du Jardin des Plantes.
J'aimerais être avec les filles et les voir courir dans les allées.

J'aimerais vivre comme avant mais je mesure ma chance : On est deux.

Londres, panique, virus

07/11/2016

La cuisinière anglaise

lakevio,jeu,banlieue,londres

Madame lit ma lettre de recommandation.
Je sais qu'elle va vérifier auprès de Monsieur le Pasteur.
Elle apprendra sa mort, elle sera juste surprise de le voir célibataire et sans enfant. Nous avons mis la petite Emma en pension.
J'espère qu'elle survivra...

Je suis arrivée avec mes nippes et mon air de jeune fille sage.
Madame me regarde, elle a l'air crédule, tant mieux...
Je le sens, je vais avoir la place.
D'ailleurs il le faut, et puis je suis bonne cuisinière.

On me montre la cuisine.
Ça semble une bonne maison, l'arrière cuisine est pleine de denrées, le seau de crème déborde et le gibier attend.
J'ai la main d'œuvre nécessaire car Madame ne lésine pas.
Il faut dire qu'avec ses six enfants et Monsieur toujours absent, toujours à Londres pour ses affaires, elle se laisse vite déborder...

Je sais qu'elle n'apprendra pas que Monsieur le Pasteur est mort de la typhoïde ainsi que son entourage et que je suis la seule survivante.

Je suis engagée !
J'ai noué mon tablier.
Je prépare le porridge des enfants.
Ils vont se régaler...

 

16/11/2014

L'Europe en piteux état.

En ce moment, chaque fois que je termine un livre, une traduction de l'anglais ou de l'italien quand ce n'est pas du suédois, je tombe sur les mêmes phrases :

"Les ministres étaient arrêtés à une fréquence effroyable. Le chef du gouvernement lui-même se vantait, en plein cœur d'une crise financière de plus en plus grave, de n'avoir aucun souci pécuniaire et de posséder dix-neuf maisons. Le Parlement était devenu une véritable honte publique. Mais où était donc la foule en colère, pourquoi ne descendait-elle pas dans la rue ? Qui se levait au Parlement pour discuter du pillage pur et simple du pays ?"

La France accepterait de vendre l'aéroport de Toulouse aux Chinois.
Silence assourdissant des concernés.
La librairie Delamain a failli fermer, le fond arabe qui a acheté l'immeuble, donc l'Hôtel du Louvre, voulait doubler le loyer.

Les Belges sont descendus dans la rue, une manifestation géante : Rien qu'une ligne dans un journal.

Allons nous continuer à nous appauvrir pour les patrons du CAC 40, pour une poignée de nantis ?

J'ai connu l'Europe plus combative.

Paris, Bruxelles, Londres

11/11/2014

Traduction, trahison ?

Je lis de moins en moins de romans policiers.
Je ne sais pas pourquoi, enfin si.
Je n'aime pas le policier nordique et je ne trouve plus que ça.

Je continue néanmoins à lire les traductions des polars d'Elizabeth George.
J'y retrouve les mêmes héros, j'ai l'impression de lire une saga depuis plusieurs années.
Le vicomte Lynley se remet doucement de la mort de sa femme, le lieutenant Barbara Havers ne donne toujours pas dans l'élégance.

J'ouvre le dernier avec un plaisir anticipé et... Je déchante rapidement !
C'est laborieux, c'est lourd, je me forcerai quand même jusqu'à la dernière page.
Je vérifie et je vois qu'il y a eu changement de traducteur.
Il faut croire que les économies frappent ce secteur aussi.
Résultat, je les lirai toujours mais en poche.

Je viens de commencer Donna Leon, le dernier Brunetti.
Je les lis pour Venise, pour les odeurs, les marchés et le fatalisme du commissaire Brunetti.
Là aussi il y a changement de traducteur.
Alors que d'habitude le commissaire est lent, qu'il lit et relit les classiques romains car c'est sa marque de fabrique, là, il est presque guilleret.
Ça choque tout autant.

Messieurs les éditeurs, à force de faire des économies sur tout, vous allez perdre vos lecteurs.

traduction, Venise, Londres, traduction

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