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31/01/2021

On vit une époque formidable.

ecoles,covid,dépistage

L'Ours, qui a eu un Covid-19 violent, je continuerai à dire LE Covid, est invité à se faire dépister par l'école qui l'emploie.
Or, sur vingt trois élèves, il en manque treize et trois des animateurs sont absents.
Les uns et les autres sont malades mais "l'omerta règne".

L'Ours ma appelée au téléphone, je lui ai demandé s'il a fait son test.
Il m'a répondu "pas encore, de toute façon, c'est sur la base du volontariat et personne n'exigera le résultat..."
Politique sanitaire douteuse, mais bon...

Quant au collège de Merveille, une classe de quatrième y est enfin fermée.
Pourquoi "enfin" ?
Parce qu'il faut savoir qu'un collège ne ferme pas pour un ou deux cas chez les élèves, même chose pour les profs et si un parent pose une question, on répond que tout va bien.

Sachant que c'est P'tite Sœur qui avait contaminé sa mère, sa sœur et son père, et que tous gardent un souvenir ému de ce virus, pourquoi les écoles ne ferment elles pas ?

Violence ? Décrochage ? Vaste foutaise !
Pour ce qui est des violences familiales, il suffit d'écouter les infos, pas besoin de virus pour faire souffrir les enfants.
Décrochage ? C'est la même chose.
Il y a un collège en face de chez moi.
Je les vois depuis bientôt quatre ans, les "décrocheurs".
Ils ne sont pas que "décrocheurs", ils préfèrent s'occuper autrement, c'est tout.

Il faut sauver l'Économie, quitte à mettre tout le monde en péril dans les supermarchés qui ferment désormais à dix-huit heures où nous rendre malades en faisant la queue à la boulangerie sous la pluie.
À se demander si le gouvernement n'hésite pas sans cesse entre " vaut-il mieux être vivants et pauvres ou morts et riches ?" 

28/01/2021

Quand aller chez le dentiste rime avec bonheur.

dentiste,petite soeur,jjf,manou

Lundi, je suis allée chez le dentiste, en face de mon ancien chez moi.
J'ai discuté, comme chaque fois, avec le propriétaire du salon de thé.
Tout va bien pour lui et j'en suis ravie.
Il prépare les paniers repas des télé-travailleurs de sa clientèle habituelle et ça marche bien.
Moins de travail, autant de résultats.

Lundi, j'avais donc deux dentistes pour moi toute seule.
Le Goût qui a eu le droit de m'attendre, deux paires d'yeux superbes en train de regarder ma mâchoire.
Leurs propriétaires discutant de son état pendant que je gardais la bouche ouverte.

A force de passer ma vie chez le dentiste, je ne pratique pas l'odontologie mais j'en connais le langage et surtout je connais l'état pas brillant de ma mâchoire.
Grâce à mon entêtement à en prendre soin, je ne vais perdre qu'une couronne dans la bagarre.

J'attends le devis et je sens que la discussion va être serrée.
J'ai gardé le meilleur pour la fin : Nous sommes allés chez les enfants !
Nous avons pu embrasser et féliciter P'tite Sœur pour ses brillants
résultats scolaires.
Pu aussi embrasser Manou et JJF mais nous n'avons pas vu l'Ours, ni Merveille car ils rentraient à l'heure du couvre-feu.

Mes futures séances vont me permettre d'embrasser les enfants et ça c'est chouette.
Ça vaut bien une couronne.

Nous sommes arrivés à la maison après le couvre-feu...
Les embouteillages ont seulement changé d'heure et se sont aggravés.
Ils durent bien au-delà de l'heure légale où tout le monde doit être à la maison...

25/01/2021

Un dimanche au bord de l'eau.

Devoir de Lakevio du Gout_65.jpg

En voyant « Le pêcheur à la ligne » de Renoir, m’est venue une question. 
Mais que peuvent-ils bien penser, l’un et l’autre.
Ou l’un ou l’autre.
L’une ?
L’autre ?
Tentez donc de pénétrer leurs pensées d’ici lundi.
Je vais m’y efforcer aussi.
À lundi…

Il fait beau.
Il lui a proposé ce matin un dimanche au bord de l'eau.
Elle a dit oui.
C'est lui le chef de famille après tout.
S'il a envie de pêcher, elle le regardera pêcher...

Elle avait envie d'aller danser.
Une guinguette au bord de l'eau, de la friture, du vin frais, des rires, voilà de quoi elle avait envie.
Elle a du silence, il ne faut pas faire peur aux éventuelles prises.

Il se sent bien, loin de la banque, des clients tâtillons, du temps passé à écrire des chiffres dans des colonnes.
Elle s'ennuie un peu, rêve d'un nouveau chapeau et peut être d'une nouvelle robe.
Elle fait les comptes soigneusement.
Chaque mois, elle regarde grossir ses économies.

C'est ce que l'on appelle "un couple heureux".
Leur vie est monotone mais ils aiment la sécurité, l'ordre et les choses bien faites.
Elle aura des enfants.
Lui montera les échelons dans la banque et finira sans doute directeur.

Quel beau dimanche !
Je crois même qu'il n'est pas rentré bredouille...

22/01/2021

Paris.

Il nous arrive d'oublier la rue des Abbesses et d'aller rue de Lévis.

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La rue de Lévis, c'est ma rue depuis toujours.
Je suis allée en classe avec la plupart des filles des commerçants de cette rue.
Si j'en croise une, je suis sûre de ne pas la reconnaître.

Nous y avons nos habitudes.
Peut être devrais-je écrire "nous y avions" nos habitudes.
Hélas, notre café est fermé, comme les autres, et nous ne pouvons plus nous installer et regarder passer le passant qui passe.
Nous ne pouvons plus gloser sur certaines sexagénaires qui de dos ont une petite quarantaine et de face une figure à faire peur.

Je peux juste aller au Monoprix avec ses deux entrées, me ravitailler en eau d'Avène.

Mais surtout, lorsque je vais là bas, je fais une cure de Jouvence.
Je n'ai plus de famille dans le coin.
Ma dernière famille, une tante du côté de mon père, une authentique mauvaise, a rejoint ses aïeux.
Je ne la voyais pas mais j'aimais en passant voir son nom sur l'interphone.
Le temps avait passé pour elle aussi, ses commerçants avaient disparu.
Elle s'était alors trouvée coincée entre un boucher casher et un traiteur casher.
Alors qu'elle refusait de me parler de "nos origines" !

18/01/2021

Les femmes de pouvoir

 

Jack_Vettriano-File7644.jpg

Je vous propose de dire ce que vous inspire cette toile de Mr Vettriano.
Une histoire qui commencerait par :
« Un bel organe, un imperturbable aplomb, plus de tempérament que d’intelligence et plus d’emphase que de lyrisme, achevaient de rehausser cette admirable nature de charlatan, où il y avait du coiffeur et du toréador. »
Et qui finirait par :
« Elle en retira qu’il n’avait que l’aspect d’un brave, avec l’entrain facile d’un commis voyageur. »

À lundi donc..

Un bel organe, un imperturbable aplomb, plus de tempérament que d'intelligence et plus d'emphase que de lyrisme, achevaient de rehausser cette admirable nature de charlatan où il y avait du coiffeur et du toréador.

- Ce n'est pas de moi mais avouez que Flaubert fait de vous un remarquable portrait !
Alors ne croyez pas échapper au licenciement et si c'est au bar de l'hôtel que je vous ai convoqué, c'est pour me faciliter le travail !
À notre retour à Paris, vous passerez toucher vos indemnités et rendre votre badge.
Vous avez été engagé pour vendre des composants chimiques et en ce moment, vous roulez sur l'or avec le gel hydroalcoolique !
Avouez que c'est ballot d'aller fricoter avec une femme d'une boîte concurrente.

- Mais... Karine...
- Ne cherchez pas à vous justifier ! Vous avez ainsi trahi la confiance de l'entreprise ! Vous n'êtes qu'un un agent commercial à l'intelligence médiocre, vous auriez dû contrôler votre libido !

- Mais... Karine...

- En plus votre vocabulaire est d'une pauvreté lamentable ! Vous pouvez disposer.

Elle en retira qu’il n’avait que l’aspect d’un brave, avec l’entrain facile d’un commis voyageur.