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26/02/2021

On se remonte le moral comme on peut...

Il nous faut être chez nous à dix huit heures.
Ces derniers jours, il a fait beau alors aller s'installer dans un coin tranquille avec vue sur le Sacré Cœur, boire un mauvais café bio en retirant son masque sans risque, est un plaisir minuscule qui va sans doute nous être refusé bientôt.

Alors j'essaie de "positiver".
Dans les années 60, nous n'allions pas au café, c'était l'exception et je me forçais à boire la grenadine qu'on m'offrait.
Aujourd'hui, je n'aime toujours pas la grenadine...

Dans les années 60, nous n'allions au restaurant que dans de grandes occasions et c'était une fête.
Dans les années 60, nous restions dans notre quartier et si je retrouvais une amie au Prisunic des Champs Elysées, c'est que cet endroit n'était pas si loin de chez moi.
Je n'ai jamais trouvé que c'était la plus belle avenue du monde...

Je dois avouer que malgré ces belles paroles, j'ai envie de bord de mer, un coin mi-breton, mi-normand, me trouver dans un restaurant du port et manger des moules, m'installer en terrasse, regarder passer les gens.

Je ne rêve pas de grands voyages.
J'ai simplement envie d'un peu d'évasion.
Pour l'instant, je me suis contentée de ces fleurs.

covid,confinement,nouvelles mesures

24/02/2021

Parfois mais pas toujours.

le goût,fleurs,plantes,vase

Parfois, je hais le Goût !
Il casse les verres, les assiettes et peste lorsque je râle.

Hier, il a renversé une petite table, celle où je mets les fleurs, les plantes et quelques livres.
Bilan ?
Un vase 
que j'aimais beaucoup a été cassé, celui-là même, celui de la photo !
Des plantes dont la terre s'est retrouvée sur un tapis.
Des livres trempés par l'eau du vase.

L'entassement est le problème majeur des petits espaces.
Alors on trouve des livres partout !
Même les derniers achetés hier en prévision d'un durcissement des mesures actuelles sont posés là où on ne devrait pas voir de livres...

l'Etat n'a pas de solution ni, apparemment, de vaccins !
Couvre-feu de seize heures à quatorze heures, par exemple...
Aujourd'hui on n'a vacciné que 1,7% de la population.
À comparer aux 25% de la population du Royaume-Uni...

Mais aujourd'hui il fait beau alors nous allons reprendre notre promenade de confinement.
Les Parisiens sont partis, ceux qui restent sont souvent sans masque.
Vivons donc heureux, sans vase, enfin celui d'hier, en attendant la mort...

 

22/02/2021

Encore Montmartre.

Devoir de Lakevio du Gout_69.jpg

Je ne sais pas si vous aimez les toiles de Maurice Utrillo.
Quant à moi, je les aime.
Elles m’inspirent toujours quelque chose.
Et vous ?
Aurez vous quelque histoire à raconter lundi, ayant cette toile pour support à votre imagination ?
Alors à lundi…

Hier, j'étais a Montmartre.
Comment ? Vous êtes surpris ?
Moi aussi mais vous connaissez l'histoire, vous la vivez couvre-feu, besoin naturel, la même histoire depuis un an...

Alors voilà, on n'était pas au Sacré Cœur où je suppose que la pelouse était pleine de Parisiens en mal de verdure.
Non, on était au cimetière Saint Vincent, assis sur un banc avec nos cafés bio dans un gobelet qui n'avait rien de bio.

Nous n'avons pas été saluer Utrillo qui est là depuis un certain temps, il ne peindra plus les escaliers de Montmartre.

Nous n'avons pas bougé de notre banc, convoité par les autres promeneurs qui avaient eu la même idée que nous.

Nous étions avec un ami qui devait repartir à seize heures pour rejoindre sa banlieue.

Cette toile d'Utrillo aurait pu m'inspirer d'autres choses mais la toux me met l'imagination en berne.
Cela dit, je dois avouer que je suis assez satisfaite lorsqu'une quinte de toux inquiète "les sans masque", et ils sont nombreux.
Ils fuient soudain et je me dis que ma bronchite n'a pas que des inconvénients...

17/02/2021

Covid or not Covid ?

crève,toux,bronchite ou covid ?

J'ai eu froid la semaine dernière.
Il faisait 15° dans la maison au réveil.
Ce n'est pas chaud et ma chaudière est toujours en panne.
Il faut la changer mais le réparateur s'est arrangé pour que nous ayons chaud en attendant le devis.
Devis toujours absent, tant dans la boite aux lettres que dans notre boîte mail.

J'ai eu froid.
J'ai commencé à tousser puis à avoir de la fièvre.
En période normale, mon généraliste aurait dit "bronchite" ou "petit virus".
Ça faisait dix ans que je n'avais pas eu de bronchite.
Il m'a prescrit des antibiotiques que j'ai commencé à prendre ce matin.
En temps normal, j'aurais été me réfugier dans le bar d'un grand hôtel avec des amis, on aurait refait le monde.

Là, je vais aller à la pharmacie me faire mettre un écouvillon dans le nez.
Avouez que la vie d'avant, c'était mieux...

15/02/2021

Devoir de Lakevio du Goût N°68

Devoir de Lakevio du Gout_68.jpg


Cette toile de Pissaro vous inspire-t-elle ?
Je l’espère…
Le mieux serait que vous commençassiez ce devoir par :
« Il semble que ce qui vous pousse brusquement à la fugue, ce soit un jour de froid et de grisaille qui vous rend encore plus vive la solitude et vous fait sentir encore plus fort qu’un étau se resserre. »
Et que vous le terminassiez par :
« Je vais laisser cette lettre en suspens… »
Ce serait vraiment bien, je vous assure.

Il semble que ce qui vous pousse brusquement à la fugue, ce soit un jour de froid et de grisaille qui vous rend encore plus vive la solitude et vous sentir encore plus fort qu'un étau se resserre.

Elle n'aurait jamais dû lire Modiano.
Depuis toujours le judaïsme et Paris ne le quittent pas.
Et elle qui s'interroge, pas sur Paris mais sur le judaïsme.
Un truc dont on n'a jamais parlé chez elle.
"Ces vieilles histoires, il faut les oublier" lui a dit une de ses tantes.

Vous avez déjà vu une étoile jaune ?
Une vraie ?
Non, pas dans un film qui va vous tirer une petite larme, un film dont vous parlerez devant votre choucroute aux poissons, sans même vous apercevoir que derrière vous, Modiano vous écoute.

C'est gros une étoile jaune.
Surtout portée par une petite fille de la rue du Temple dont on dirait que les jambes maigrelettes ont du mal à porter le poids d'une religion qu'elle ne pratique même pas.

Ses parents n'ont pas le temps.
Il coupe et elle coud.
Tout ça pour des femmes qui les méprisent, qui ne disent pas merci, et qui racontent que "les Juifs ont tué le Christ".

Aujourd'hui ses parents sont morts depuis longtemps.
On a mis des plaques sur les écoles du quartier.
On visite encore la maison d'Anne Frank mais on la regarde toujours comme une porteuse d'étoile jaune.

Elle commence à écrire.
Mais à qui ?
Ils sont tous morts !
Elle repose son stylo, boit son café puis se dit " Je vais  laisser cette lettre en suspens..."