Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/01/2021

Je râle donc je vais bien.

paris sur masque,temps

Dès que je mets les pieds dehors et que je remonte la rue, je râle.
Je râle contre ceux qui ne portent pas le masque.
Parce qu'ils mangent, fument, téléphonent, aucune mention n'est inutile.
Et ceux qui portent le masque sous le menton et toutes les variantes.

Le Goût me dit "pour une asthmatique, tu ne manques pas d'air ! "
D'abord je râle parce que mon peu de souffle, je veux le garder.

Aujourd'hui commence un nouveau couvre-feu en attendant un éventuel confinement.
Comme il fait un temps d'hiver et que je ne travaille pas, je ne râle pas pour ça.
Je n'ai aucune prise là-dessus.
Il fait froid, on ne peut pas se réfugier au café, alors..

On ne fait pas de gâteau, on mange "light" puisque les promenades dans Paris sont réduites.

Alimenter un blog dans ses conditions devient un travail de Romain.
Je n'ai donc aucune réalisation à montrer, a
ucune plainte à formuler, je ne peux même pas pratiquer l'autosatisfaction car je ne suis pas satisfaite.

L'Ours ne souffre pas de ne pas nous voir.
Je dois dire que je le comprends car je ne me sentais pas obligée de voir ma mère toutes les cinq minutes lorsqu'elle se portait bien.

Je n'ai pas de cheminée peine de bûches enflammées à montrer.
C'est dommage, ça fait tout de suite cossu.

Le plus beau ?
Les journées passent, je ne m'ennuie pas et c'est l'essentiel.

14/01/2021

La vie d'avant.

Un jour, on retrouvera notre vie d'avant et on râlera aussi.

Aujourd'hui dès vingt heures voire avant, la rue est vide.
Si ce n'était pas l'hiver, on pourrait dormir la fenêtre ouverte et le matin, les gamins du collège, masqués, ne font pas de bruit.

À Paris, on dort.
Enfin... Si on a un bon sommeil, ce qui n'est pas mon cas.

On ne voit plus de traînées blanches dans le ciel et pour cause : Il passe un avion tout les jamais.

Paris n'est plus une tour de Babel.
Lorsque rue des Abbesses, les gens se "piquent la ruche" au vin chaud et chantent à tue-tête dès quatre heures de l'après midi, c'est du local.
Bon c'est du local qui ne porte pas le masque et contamine son voisin mais en français.

Un jour, je ne sais pas quand car je ne suis pas une diseuse de bonne aventure, on reprendra notre vie d'avant.
Là "ça va nous faire drôle" !
On verra de nouveau dans ma rue un concierge secouant ses clés et conduisant son troupeau.
On entendra de nouveau dans ma rue le bruit des roulettes sur les trottoirs.
On entendra de nouveau les fêtes sauvages et le bruit de verre des bouteilles jetées par les fenêtres et s'écrasant dehors.

Les touristes seront partout.
Les expositions feront le plein et il sera difficile d'accéder au salon de thé.

Les commerçants redeviendront mal aimables.
Le Français se plaindra.
La vie reprendra son cours et les nuisances aussi.
Vous verrez que par moment on regrettera le temps du Covid...

covid, Paris, la vie d'avant

11/01/2021

Ne te retourne surtout pas.

devoir de Lakevio du Goût_63.jpg

Hopper avait-il quelque prescience de ce qui nous arrive ?
Que pouvait-il imaginer en peignant ce carrefour vide ?
En avez-vous une idée ?
D’ici lundi vous l’aurez écrit j’espère.
À lundi…

Voilà...Rose, en culotte et soutien gorge affriolants, achetés pour l'occasion, remplissait sa valise sans ordre, en jetant des regards craintifs par la fenêtre.

Elle avait "rencontré" Walter sur le Net.
Elle avait eu envie de le croire.
Sa vie était si monotone...
Elle vivait avec sa vieille mère acariâtre, devait lui faire la lecture, la servir et lui cuisiner des petits plats.
La vieille dame grossissait de plus en plus et bougeait de moins en moins.

Alors lorsque Walter lui avait proposé de le rejoindre dans sa charmante petite ville, dont elle n'avait même pas trouvé le nom, elle était partie de bon matin, persuadée d'avoir trouvé "le Grand Amour".

Walter s'était hélas révélé une brute alcoolique.
Il avait la main lourde, voulait la transformer en "hôtesse montante" et ses futurs clients étaient tous de la même veine que son "amoureux".

Alors Rose faisait sa valise en cachette pour retourner chez sa mère.
Cette dernière n'étant pas éternelle, la vie de Rose prendrait des couleurs...

Pressée de s'enfuir, elle n'a pas entendu la porte s'ouvrir, elle ne s'est même pas vu mourir, la violence des coups a anesthésié son corps et son cerveau.

On dit que les enfants passent trop de temps devant les écrans que dire des femmes qui rêvent...

 

09/01/2021

Londres, hier, 20 H 00

Hier Londres a connu une journée de panique.
Trop de malades et pas assez de lits, des ambulances faisant la queue sur trois files etdes soignants qui couraient pour attraper les plus malades.
Que dire de faire un tri dans ces conditions.

La Tornade a reçu une lettre de son maire, comme tous les autres Londoniens.
"Ne sortez pas, portez votre masque correctement sur le nez et la bouche."
C'est tout juste s'il n'y avait pas un petit dessin pour apprendre à porter le masque.

Ne riez pas des Anglais !
Plus d'un quart des personnes que je croise portent le masque de travers !
Qui sur le menton, qui au poignet voire ne porte pas de masque du tout.

Ne croyez surtout pas que la France est mieux organisée !
L'Europe entière a fait des économies et on a fermé des lits et supprimé des postes.
Je n'aurai pas l'audace de demander au profit de qui ou de quoi...

A côté de Royan, la plus jeune des belles-sœurs de ma petite sœur a fait une chute.
Le bilan ? Un col du fémur et un poignet cassés.
Elle a attendu quatre heures dans le camion des pompiers avant d'être admise à l'hôpital.

J'aimerais comme tout le monde sortir normalement.
Je rêve d'un café à côté du Jardin des Plantes.
J'aimerais être avec les filles et les voir courir dans les allées.

J'aimerais vivre comme avant mais je mesure ma chance : On est deux.

Londres, panique, virus

07/01/2021

Encore un matin.

Encore un matin où je me lève pleine d'espoir et que je regarde par la fenêtre.
Hélas, le temps est gris, le sol est mouillé et le monde est tout aussi fou que la veille.

Je me souviens d'un vieux livre, qui avait eu un certain succès, il s'appelait, comment s'appelait-il déjà ?
Ah oui : "Ces malades qui nous gouvernent".
Je pense qu'on pourrait en faire une nouvelle édition rien qu'avec Donald Trump.

Le matin, j'écoute France Inter.
Pandémie... Pandémie... Vaccins... Masque... Restrictions des libertés.
Je trouve égoïstement que je n'ai plus de vie à perdre.
Il ne m'en reste pas assez.
Je veux ma vie d'avant !!!
En attendant je porte mon masque et je m'abîme les mains avec du gel...

Hier, c'était l'anniversaire du Goût.
Lui non plus n'est pas "un perdreau de l'année" mais c'est réconfortant d'entendre les téléphones sonner toute la journée, à défaut de voir du monde.

Au lieu de nous lamenter, nous avons dégusté une petite galette de la boulangerie bio à côté.
C'est déjà la deuxième, la première que nous avons goûtée était classée huitième dans le "top 10" des galettes.
Je ne l'ai pas trouvée extraordinaire, la première.
Elle était trop sucrée.
Mettre de la crème brûlée dans une galette la dénature.
Je me rappelle que l'année dernière, leur galette était "une tuerie".
Nous faisions comme les chats de la publicité, on retournait régulièrement en acheter une...

Cette année, on rêve.Hiver, pluie, anniversaire Goût.