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11/05/2019

Jour de pluie.

Lorsqu'il pleut à Paris ou ailleurs, qu'on n'a pas de voiture et que l'homme qui partage votre vie refuse d'en avoir une, vous ne sortez plus que pour faire du ravitaillement.
Il refuse car, dit-il, à son âge c'est être un danger public.
En fait il n'aime pas conduire alors il a sauté sur l'occasion...

Mais avec une voiture, on évite d'être trempé par un bus qui vous envoie une magnifique flaque d'eau boueuse.
Ça vous évite ainsi d'employer un langage peu châtié pour dire ce que vous pensez de ce ?!/§*@# de chauffeur de bus de mince.

On évite aussi de se faire presque ficher en l'air par un obsédé du portable qui avance le nez sur son smartphone.
Quand ce n'est pas par une trottinette électrique, trottinette qui sera abandonnée au milieu de la chaussée ou du trottoir.

Donc on s'occupe, on lit, des livres d'abord...
J'en profite pour vous signaler que les "Agatha Raisin", ça se lit dans l'ordre, le premier étant "La quiche fatale".

Puis on lit des blogs.
Il y a les optimistes, ceux qui se relèvent après chaque déconvenue et qui continuent leur route malgré les vicissitudes de la vie.
Les autres, ma foi, ceux qui se plaignent, ceux qui détestent, ceux qui haïssent, je les laisse à leurs aigreurs...

Et puis il y a le samedi...
C'est le jour où j'évite les musées, les grands magasins, les "Gilets Jaunes".
Il faudrait peut être que je ressorte ma broderie, si je la retrouve.
J'ai commencé un abécédaire il y a...
Je ne sais même plus à quelle lettre je m'étais arrêtée.
Je me rappelle seulement que c'était loin de la lettre "Z"...

Pluie, téléphone, avantages, inconvénients

 

 

 

 

25/03/2019

Le téléphone pleure...

eu,lakevio,téléphone

 

Luce appelle Francis.

Nous ne connaissons que les réponses de Francis.

A vous d'imaginer  et d'intercaler ce que raconte Luce,

connue pour être très bavarde en toutes occasions,

et surtout au téléphone.

 

- Bonjour, c'est Luce, je  ne te dérange pas ? Je vais être concise pour une fois. Au fait, tu sais que Paul... Non je te raconterai ça une autre fois.

- Oui

- Tu sais que mon histoire avec Arthur ne me convient plus ? Il est tellement silencieux, je m'ennuie avec lui. Lorsque je lui raconte -avec humour, tu me connais-, mes histoires de bureau, il monte se coucher, tu trouves ça normal ?

- Non

- Alors, que je n'avais pas envie de me retrouver seule, même si Arthur n'est pas l'homme idéal, j'ai retenu dans un bon restaurant pour essayer de lui faire comprendre ma personnalité complexe. Il a refusé ! Tu veux bien venir me tenir compagnie ?

- Mais comme tu veux.

- Tu es vraiment un chic type.

-Ah bon.

- C'est dommage, on n'est jamais sorti ensemble, on pourrait tester notre entente, tu es tellement à l'écoute...

- Mais non.

- Tu as sans doute raison, faut pas gâcher cette belle amitié. Je peux te téléphoner à chaque fois que je me fais larguer.

- Pas cette fois...

- Pourquoi, je sais, c'est cette garce de Juliette, elle trouve que je te prends pour un coursier, un déménageur, que je me sers de toi, tu la crois ?

- Pourquoi pas.

- Non, pas toi ! Tu es mon roc, mon meilleur ami, le seul qui connaît mes faiblesses, mon manque de confiance en moi, tu le sais ?

- Ah non

- Il n'est pas question que je lâche Arthur. Si tu me lâches je suis fichue ! Vous êtes vraiment tous pareils.

- En effet

- Mais tu ne m'écoutes pas, je viens d'ouvrir mon cœur et toi, tu ne m'aides pas du tout !

- Peut être

- Je crois que je vais aller voir Pauline, les femmes savent mieux écouter.

- Fais pour le mieux.

- Tu viendrais pas boire un café avec moi, j'ai besoin d'aide.

- Oui

- Tu me promets que tu ne défendras pas Arthur ?

- D'accord.

- Tu le sais que tu es mon meilleur ami, c'est mieux qu'un amant. D'ailleurs je n'en garde aucun.

- C'est ça.

- Je me prépare et j'arrive.

- A tout à l'heure.

14/09/2018

Vous avez bien un €uro.

J'ai un téléphone portable ancienne génération.
Un truc digne de figurer dans un musée.
Tout petit, à clapet et qui ne peut servir qu'à téléphoner.

En fait, il ne sert à rien car je ne téléphone jamais au Goût pour lui demander de prendre le pain en passant, ni lorsqu'il est avec un de ces amis car il ne répond pas.

J'ai un "portable de maison", il ne sert qu'avec l'Ours.
Comme l'Ours "filtre", on ne doit pas mourir brusquement.
Il faut lui laisser un délai raisonnable pour découvrir qu'on en répond pas depuis dix jours et qu'on n'a pas parlé de voyage...

Ce matin, notre fournisseur nous propose de lire sur ce téléphone des BD pour un €uro supplémentaire par mois pendant trois mois.
Après, évidemment ça passe à dix €uros par mois.

Orange nous propose donc de lire le dernier Chat du Rabbin sur un téléphone minuscule qui ne reçoit même pas les MMS...

La BD coûte 14 €uros et il m'arrive de relire des livres où des BD.

J'ai parfois l'impression de faire partie d'une espèce en voie de disparition.
L'espèce qui aime les livres, les sentir, les garder, parfois les donner.

lecture, téléphone, BD

17/11/2017

Une matinée dans la vie du Goût...

Le Goût se lève, prend son petit déjeuner et fait le tour des administrations qui nous réclament régulièrement des sous.
L'eau, le gaz, l'électricité, les impôts, notre ancien bailleur, le nouveau et commence à téléphoner.
Il téléphone à des interlocutrices qui ne comprennent pas toujours pourquoi nous ne sommes pas d'accord.
Il téléphone à des organismes qui ne répondent pas, notre banque, par exemple.

Notre banque nous a domiciliés au 99 d'une rue, qui ne compte que 26 numéros.
C'est ballot car il nous arrive d'avoir besoin d'un chéquier.
Le Goût n'a pas de réponse à son message...

Notre ancien bailleur nous annonce que nous avons consommé plus de 450 m3 d'eau.
C'est énorme, son interlocutrice cherche et clôt par "je reviens vers vous dès que possible".
Je déteste cette formule directement traduite de l'anglais.

Notre nouveau bailleur ne revient pas vers nous mais nous promet d'agir rapidement.
On se demande ce qu'elle entend par "rapidement" mais elle est charmante au téléphone et le Goût adore lui téléphoner.
Cela dit, nous n'avons toujours pas une clef pourtant indispensable.

Le gaz profite que nous avons une plus petite surface pour augmenter, presque doubler, nos mensualités.
Le Goût n'a pas encore réussi à argumenter avec eux.

L'électricité fait la même chose et nous fait payer un travail de relevé fait par nous.
De désespoir le Goût a fini par raccrocher.

Heureusement, nous avons la lumière.
Les décorations de Noël sont déjà installées.
Bientôt ça va commencer en septembre, mais comme la rentrée des classes commence à la mi-mai...
Les rues d'où nous apercevons le Sacré Cœur sont déjà illuminées le soir.

Téléphone, eau, gaz, électricité

11/12/2016

Noir c'est noir.

Hier, on s'apprêtait à sortir pour le ravitaillement.
Non, nous ne sommes pas de purs esprits...

Brusquement, plus rien.
La chaudière s'éteint.
Les ordinateurs s'éteignent.
La lumière dans la salle de bains où je suis en train de me laver les dents s'éteint.

Les portes s'ouvrent.
Nous apercevons un voisin en train de déménager car ça déménage souvent dans l'immeuble.
David, un résistant comme nous, constate que nous sommes tous dans la même galère.
Nous sommes certainement le seul immeuble dans ce cas.
La suite prouvera qu'il avait raison.

Quand il n'y a plus d'électricité, nous n'avons plus de téléphone fixe ni d'Internet.
Pour trouver le numéro de téléphone d'EDF, ce n'est pas simple car nous ne recevons plus de papier.
Tout est rangé dans l'ordinateur muet ou sur le Web inaccessible.

Le Goût cherche, trouve un récapitulatif de nos paiements.
J
'appelle, le Goût a essayé et perdu patience.

- Vous voulez déménager, tapez 1.
- Vous voulez payer votre facture, tapez 2.
- Vous venez d'emménager, taper 3.

On ne veut rien de tout ça, on veut de la lumière !
On refuse de se casser la figure dans les escaliers.
En plus on ne peut même pas les utiliser, un canapé bloque le passage...

On nous demande de taper notre numéro de client puis notre numéro d'identifiant.
Une voix désincarnée nous apprendra que notre immeuble a un problème technique qui sera résolu vers seize heures.

Pas une seule fois, nous n'avons entendu une voix humaine, que des machines.
Ça me fiche la trouille.
Pas à vous ?