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11/02/2019

Saint Pierre, donnez moi la clef !

lakevio.jpg

Dix mots à caser, histoire de trouver des serrures à ces clés...

Tardivement

Symphonie

Eclat

Bordure

Ergot

Influence

Grenat

Correct

Fracasser 

Parloir

Arrête de râler Léo ! J'ai le droit d'accepter ce casse tardivement !
La vioque tient à ses bijoux, elle ne va pas nous faciliter la vie...

Voilà, on est dans les lieux et si une patrouille passe, on ne voit même pas l'éclat sur la porte.
On a trouvé le coffre, écoute, c'est une véritable symphonie cette combinaison.
Bon, Léo, passe moi la chignole, il nous faut faire vite !
Surtout que je tiens aussi à emporter quelques tableaux, un Boudin ce n'est pas trop difficile à écouler.
Eh ! Mon poteau ! Regarde ça, ça y est ! Il est ouvert !
Ben dis donc, elle aime les bagues en grenat la vieille !

On ne va rien fracasser, faut être correct, voleurs mais gentleman...

Dépêche toi de tout mettre dans ton sac, tu sais que la mémé se lève la nuit.
Allez ! On s'arrache, maintenant.

Merde ! Je viens de m'écorcher contre la bordure du coffiot !
P... ! Ça fait mal ! J'ai fait tomber le sac.
Ça suffit Léo ! Ne joue pas les coqs, ne monte pas sur tes ergots.

- "Messieurs, ne bougez plus, les mains en l'air".

On est cuit, faut trouver une avocate qui a de l'influence.

Enfin, j'espère que ma môme viendra me voir au parloir...

10/02/2019

La ferme des animaux.

montarnasse,cimetière,crachin

Hier, dès qu'on a ouvert la porte il a commencé à pleuvoir.
C'était un petit crachin parisien...
Le Goût était toujours décidé à aller faire un tour au cimetière du Montparnasse, j'ai pourtant proposé Orsay, il a décliné.

J'ai obéi, si si, ça arrive.

Alors, on a vu :
- Une grande sauterelle.
- Un rhinocéros.
- Quelques mouettes au dessus de nos têtes.
- Pas les chats qui devaient se cacher du vent.

En sortant, nous avons voulu regagner la rue de Rennes.
J'étais moulue mais je voulais aller jusqu'au Monoprix de Saint Germain des prés.

Surprise ! Une manif !
Une manif un vendredi !
Le samedi étant réservé aux gilets jaunes, les autres manifestent un autre jour...
Ça chantait, ça criait, ça marchait, ça brandissait des pancartes pour moitié en anglais.
Je ne sais pas si on avait affaire à des Syriens ou des Iraniens.
Certes, ils défilaient bruyamment mais calmement.
Evidemment les bus ne passaient plus...

On a commencé à descendre la rue de Rennes.
La bise était si froide que nous nous sommes réfugiés dans un café.
Nous connaissions ce café.
Ça nous a rappelé notre "presque jeunesse".
Nous avions déjeuné là avec JJF qui n'avait pas encore d'enfant et dont le pied fonctionnait.
Nous étions heureux et on ne le savait pas.
Enfin si mais on le sent mieux maintenant.
On retournera faire un tour là bas.
Quand le soleil brillera et les oiseaux chanteront...

montarnasse,cimetière,crachin

08/02/2019

C'est de moins en moins facile.

Pendant de nombreuses années, j'ai écrit sans problème et rapidement.

C'est de plus en plus difficile depuis cet été.
Encore plus depuis que ma sœur est seule.
Le matin j'attends son appel.
C'est devenu un rituel auquel qui, à défaut d'être attaché, me ligote l'imagination.
Ce rituel a cassé mon autre rituel, celui auquel je me livrais chaque matin : l'écriture.

Le soir ? Au lieu de me mettre à penser à ce que je vais écrire le lendemain matin, j'appelle ma sœur.
Ça nous prend du temps, pour peu de choses car nous n'avons pas des vies si trépidantes.
Ma vue n'étant pas encore totalement rétablie, il n'est pas question de faire faire de nouvelles lunettes.
J'imagine bien qu'avec une vue qui évolue un peu chaque jour il n'est pas question de faire faire deux paires de lunettes par semaine...
Alors il n'est toujours pas question de retourner dans un musée où je devrai pousser les visiteurs pour toucher des yeux les encarts de chaque oeuvre puis les bousculer pour reculer afin de l'admirer. .
Quant à ma sœur, elle est extrêmement frileuse, elle ne sort donc de chez elle que pour faire les courses.
Elle m'inquiète un peu.
Elle a un caractère de mince mais c'est ma sœur...
Aujourd'hui, j'ai décidé de me forcer.
Alors 
Le Goût et moi avons décidé d'aller visiter le cimetière du Montparnasse.
Il me dit que nous y sommes déjà allés.
Je sais bien que non.
Il m'a dit des choses sur ce cimetière.
Je me demande avec qui il est allé traîner là...
Il y a des jours où je me demande si je connais l'homme avec qui je vis depuis si longtemps.
Enfin, on a un but pour aujourd'hui, c'est déjà ça.

Ecriture

 

04/02/2019

Le courroux de Sarah.

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Mais qu'a donc bien pu écrire Saul Smitger à Miss Sarah
pour que celle-ci soit si en colère ?...
Je compte sur vous pour enquêter.


Miss Sarah,

Je vous avais prévenue.
Je déteste votre chat, cette bête hypocrite qui vient se frotter contre mes jambes en votre présence mais me laboure les mollets dès que vous avez le dos tourné.

Miss Sarah, je suis écrivain, l'inspiration est volatile et lorsque votre gros matou vient s'installer sur mon manuscrit, je crains ses griffes.
Il a sourire en coin du chat du Cheshire.

Je suis un être pacifique pourtant j'ai souvent été tenté de faire passer cette bête de l'autre côté du miroir.

Miss Sarah, ne cherchez plus cet animal doucereux, il est à l'adoption dans le comté voisin.

Bien à vous, un jour peut être, je raconterai l'histoire de mon bourreau.

Saul Smitger.

 

01/02/2019

Ma tante.

Je vous ai déjà parlé de ma tante, la sœur de mon père ?

Elle n'était pas franchement sympathique.
Comme le reste de la famille, elle habitait dans le XVIIème arrondissement.
Une belle adresse, à l'angle du Boulevard Malesherbes et de la rue Jouffroy, qui ne s'appelait pas encore "Jouffroy d'Abbans".

Elle aimait l'argent et le paraître.
Je crois qu'elle a été une des premières du coin à avoir une salle de bains.
Verte la salle de bains !
Les voisins venaient voir la salle de bains.
C'est bien le seul moment où elle ouvrait son appartement car en plus d'être pingre, elle n'était pas modeste.
Elle avait ouvert un atelier de repassage de luxe.
Ça, pour travailler, elle travaillait mais comme patronne, elle était odieuse.
Des années plus tard, j'ai retrouvé dans un pressing une femme qui avait travaillé pour elle.
Le portrait qu'elle a fait d'elle correspondait tout à fait à mes souvenirs.
Petites filles, mes sœurs et moi faisions le tour du quartier pour récupérer nos cadeaux de Noël et on finissait par elle car on savait que la déception serait au rendez-vous.
Toujours trois tabliers, toujours les mêmes, ramenés du Portugal, qui ne nous serviraient à rien car nous étions trop petites pour aider ma mère en cuisine.

Pendant longtemps, je suis passée devant chez elle avec le Goût.
Je n'ai jamais sonné, je n'avais rien à lui dire.
Elle non plus.
J'étais une fille et elle avait vécu dans le culte de son fils unique.

tante, avarice, repassage