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17/01/2020

Quand j'entends le mot culture.

Quand j'entends le mot culture, je sors mon revolver !

Aujourd'hui, c'est plus "light", je sors mon téléphone et je prends une photo.

Nous étions dans notre coin, une rue touristique sans touriste.
En milieu de semaine, dans l'après-midi lorsque ça parle français c'est qu'il n'y a pas de touristes et la proportion de retraités importante.
C'est d'ailleurs la première fois qu'il y avait de la place partout.

En passant devant une librairie, je me suis arrêtée.
Coin touristique oblige, il y beaucoup de livres sur Paris.
Je ne vois pas sur l'étal Nadine Monfils, écrivain montmartrois.

Je suppose que la libraire, qui n'a pas une réputation d'accueil courtois auprès des clients qu'elle ne reverra pas pour la plupart, a dû se fâcher avec l'auteur de ces polars déjantés.
C'est alors que j
e lève la tête et qu'une faute énorme me saute aux yeux.
J'ai envie de la lui signaler mais un peu garce, je passe mon chemin...
Le Goût prend l'énormité en photo pour que je puisse vous montrer que dans cette librairie on trouve tout sauf une libraire ou à défaut un Larousse...

Voilà donc, photo à l'appui, où a sombré la littérature.

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08/12/2019

Paris sur grève.

Elle couvait depuis longtemps cette grève.
Celle de l'hôpital ne m'étonne pas plus que ça, je suis même surprise qu'elle n'ait pas eu lieu avant.
J'avoue que je ne pensais pas qu'un jour j'aurais plus peur de me retrouver à l'hôpital qu'être malade.

Je connais bien les urgences pour avoir beaucoup pratiqué avec le Goût à une période de sa vie difficile et douloureuse.
Je me souviens de lui, attendu à neuf heures du matin, censément "comme un VIP".
Enfin examiné à vingt et une heures.
Comme accompagnante, j'ai vu les médecins courir, un professeur supplier pour qu'on donne une chambre à une de ses patientes en récidive de cancer.
Vous comprendrez bien que je soutiens leur mouvement.

Je soutiens aussi les profs qui vont de réforme en réforme.
Aujourd'hui, il est difficile de voir un panneau sans faute, quand ce n'est d'orthographe, c'est de syntaxe.
Chaque ministre à une idée d'une année sur l'autre.
Et les gamins sont les dindons de la farce de chaque idée.
À se demander si la seule idée réelle n'est pas d'effacer l'idée du ministre précédent...
Je n'étais pas partie pour vous parler de cette grève mais de notre promenade d'hier.
Une promenade, à pied, pour essayer de trouver des bricoles pour Noël.
Je suis incapable de me décider rapidement.
Ce n'est pas grave, je suis retraitée, une retraitée qui a payé, en trouvant ça normal.
Nous avons payé pour deux générations précédentes qui n'avaient pas cotisé.
Pour qu'elle ait une bonne éducation, nous avons payé pour la génération suivante.
Génération qui nous reproche aujourd'hui notre somptueuse retraite.
S'ils connaissaient ma somptueuse retraite de libraire...
Elle m'est d'ailleurs reprochée par certains qui ne réalisent pas que si leurs parents mangent, c'est grâce à un truc qui s'appelle la solidarité nationale.

Sinon j'ai vu que les "usagers pris en otage" avaient bonne mine.
Ils avaient le sourire et les petits commerçants, qui n'ont plus l'habitude de voir autant de monde dans leur coin un samedi, avaient l'air plutôt satisfait.

Je n'ai rien trouvé mais je trouverai.
J'ai presque regretté l'époque où je marchais pour aller travailler les jours de grève.

Il est devenu bien fragile l'usager d'aujourd'hui car gamine, pendant les jours de grève, nous n'avions ni gaz, ni électricité, et nous sommes encore là.
L'usager d'aujourd'hui serait-il devenu, bien que plus jeune, un "usagé" ?

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C'était hier, à la mairie du XVIIème.
Vous remarquerez, tout en haut de la pyramide, le gamin qui paiera la retraite de ceux qui nous reprochent la nôtre aujourd'hui...

05/04/2019

Un peu de discipline.

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Ecrire quelques lignes le matin ce n'est pas si difficile.
C'est un exercice comme un autre pour capturer le temps, pour se rappeler que "Si Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle", ce temps n'existe plus.
Celui qui s'écoule aujourd'hui est tout aussi agréable.

Je vais voir des expositions.
J'ai abandonné provisoirement l'idée d'aller voir Vilhelm Hammershoi.
Télérama signe une double page sur l'expo alors si je veux apercevoir un tableau, il va falloir que l'engouement retombe.

J'ai lu, entre autres, un polar américain qui montre que la guerre froide est toujours d'actualité.

Je suis allée à la Halle Saint Pierre, pas pour l'exposition "Hey".
Le Goût ne semble pas attiré, et encore je suis diplomate en écrivant ça, mais pour y retrouver des amis.

Il me faut arrêter de dire "j'écrirai demain", sinon je n'écrirai plus jamais et "lorsque je serai bien vieille, le soir à la chandelle", il me faudra bien m'occuper et me dire que malgré tout la vie est belle...

14/08/2018

Jours tranquilles à Paris.

C'est ma semaine préférée à Paris.
Les deux immeubles en face de chez moi sont entièrement vidés de leurs habitants, c'est chouette.

Je lis Benoîte Groult et son combat quotidien contre la vieillesse.
Et sa santé bien sûr : deux hommes !
Bon, je vous l'accorde l'Américain ne vient que trois ou quatre fois par an et le légitime ne fonctionne plus très bien...

J'ai toujours aimé Benoîte Groult.
Elle avoue que son féminisme est tardif et que son snobisme n'est pas qu'intellectuel.
J'aime bien les femmes qui ont des défauts, je me sens moins seule...

Je me promène dans Montmartre, j'y cherche du pain, la rue des Abbesses compte plusieurs bonnes boulangerie dont une qui a fourni l'Elysée pendant un an.
Elles n'ont qu'un défaut, elles sont fermées.

On y trouve des pêches, qui ont le goût, des pêches de notre enfance.
Si retrouver l'enfance n'a pas de prix, les fruits oui...

On s'installe à la terrasse des cafés, on regarde passer les touristes.
J'espère que ce sont des touristes car le caleçon dans Paris ne me semble supportable que chez le touriste.
Vous savez, le touriste, celui dont on vous cause dans le poste chaque soir, celui qui a tous les droits puisqu'il rapporte...

Lecture, promenade parisienne

31/10/2017

Paroles, paroles, paroles...

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Je ne sais pas être aussi lyrique que le Goût, je sais juste que le coin me plaît et que je commence juste à récupérer de ce déménagement.
J'espère qu'il fera partie des derniers.
Il nous a coûté un four, la machine à laver donne de gros signes de faiblesse et la bouilloire fuit...

Il nous reste un carton de livres à poser devant la porte.
Nous savons qu'il partira en un quart d'heure.
Comme, nous ne pouvons pas pousser les murs, il nous faut trouver des solutions pour trouver de la place pour les chaussures et les bidouilles du Goût.

On trouvera.

En entendant, on se promène.
Le Goût retrouve son enfance, non il n'est pas gâteux.
Quoique...
Je découvre ce quartier et comme j'ai toujours préféré marcher dans Paris, je trottine avec détermination et douleur.
Nous sommes allés faire un tour au cimetière Montmartre.
Il ne vaut pas le Père Lachaise, trop urbain et trop petit pour être un véritable poumon de verdure.
J'ai vu la tombe de Dalida.
Je crois qu'elle est impossible à ignorer.
Même dans la mort, son frère, auteur de ce monument kitsch a laissé secrète la date de naissance de sa sœur.
C'est beau l'amour fraternel.

En fait le cimetière de Montmartre m'a donné envie de retourner au Père Lachaise.
J'ai quand même déposé des petits cailloux sur des tombes d'inconnus.
Je retrouve ma ville et c'est bien.