23/11/2020
Venise et ses touristes
Mais que diable se disent-ils.
Mais que diable ont-ils vu ?
J’espère que nous aurons une idée d’ici lundi…
Ce sont des Vénitiens.
Ils sortent du Florian.
Ils s'apprêtent à retourner travailler et regardent les touristes enfin revenus.
Ils ne sont pas encore nombreux ces satanés touristes.
Surtout pas de trace des "HLM flottants" qui déversent pour quelques heures une foule sans aucune tenue.
Une foule qui achètera une glace et partira dans l'après-midi à la "découverte" d'une autre ville.
Venise se mérite !
Il faut lui accorder du temps, aller traîner à l'Arsenal, se perdre dans le Ghetto.
Si on est sage, si on se promène sans bruit, on aura la chance d'apercevoir les chats venitiens.
Ces chats n'ont pas besoin de chasser les souris.
Ils sont déjà gras comme des évêques...
Ces jeunes hommes sont vénitiens et sont partagés.
Heureux de voir revenir ceux qui font vivre la ville et en même temps pleurent leur tranquillité perdue.
Une ville qui perd ses habitants et ses commerces au profit de boutiques qui vendent des masques "made in China"...
Ils sont comme tous les habitants des villes touristiques.
Ils sont ravis de voir leur ville revivre mais espérent qu'elle ne revivra pas trop, pas trop vite et pas de façon destructrice...
10:32 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : venise, place saint marc, virus
27/04/2017
Retrouver Venise.
Pour oublier la politique et ses guerres fratricides, j'ai décidé de partir à Venise.
Venise est à Paris au Musée Cognacq-Jay, un charmant musée parisien niché dans le Marais.
Le ciel est bleu, il fait froid juste comme j'aime.
Je vais quitter Elisabeth de Gramont, femme battue par son mari pendant vingt ans.
Elle trouva l'amour dans les bras de Natalie Clifford Barney.
09:41 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : venise, paris, musée, marais
02/11/2016
Brunetti en trois actes.
Je suis presque à Venise.
Enfin, je rêve d'y retourner.
Pour l'instant j'y suis avec le commissaire Brunetti et sa femme Paola.
J'écoute Tosca à la Fenice.
Je m'installe au Florian pour lire tranquillement.
Avouez que c'est bien, surtout que ce matin le ciel est gris.
Ca me change de "Le prix du rêve américain" que j'ai regardé hier soir.
Des usines qui ferment.
Des ouvriers qui parcourent le pays à la recherche d'un travail, même pour une journée.
De ceux qui vivent dans un motel à l'année dont les enfants sont déjà trop gros à force de manger des pizza.
Non, on ne cuisine pas dans un motel et on n'a pas les moyens d'aller au restaurant...
A Venise, même Brunetti abandonne Cicéron pour parler de corruption et d'usines vendues à la Chine.
J'ai l'impression que le monde marche sur la tête et que ceux qui sont censés le diriger ont perdu le mode d'emploi.
Même Venise n'arrive pas à me faire oublier les rêves envolés...
09:48 | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : venise, tosca, rêve américain
15/06/2016
Je n'irai plus jamais à Venise.
Hier soir, j'avais commencé à regarder une série anglaise dont Télérama disait le plus grand bien.
Télérama et moi n'avons pas forcément les mêmes goûts.
J'aime les séries anglaises mais pas celle là où une femme se torture parce qu'elle a trouvé un long cheveu blond sur l'écharpe de son mari.
Pff...
Alors j'ai zappé et je suis tombée sur un reportage sur Venise.
Venise et sa place Saint Marc envahie de touristes, l'appareil-photo en bandoulière.
Des touristes qui passent quelques heures à Venise, n'y achètent rien et remontent dans leur HLM flottant qui participe à la destruction de la ville.
J'ai écouté les Vénitiens, ceux qui ont la "chance" de vivre encore dans leur ville.
Comme le Parisien, le Vénitien est une espèce menacée.
Sa ville est livrée aux touristes, s'y loger devient mission impossible et le Vénitien qui travaille doit prévoir du temps pour contourner ceux qui regardent sa ville au pas de charge.
Le Rialto menace de s'effondrer sous le poids de ceux qui montent et descendent toute la journée et les HLM flottants menacent la ville même.
J'ai pensé à tous ces couillons qui accrochent des cadenas sur nos ponts, et que la ville doit nettoyer sans cesse.
Je me dis, ça n'engage que moi, que certains touristes sont une espèce dangereuse, tous ceux qui mangent, boivent, et laissent tomber leurs saletés dans les rues des villes visitées.
09:37 | Lien permanent | Commentaires (32) | Tags : venise, hlm sur lagune, tristesse
22/08/2015
Le garçon qui ne parlait pas.
Le dernier Donna Leon, offert pour mon anniversaire, un parmi d'autres...
Je ne sais pas résister à Brunetti, à sa femme Paola, aux petits détails qui montrent que le temps passe.
Dans le dernier, Paola se lève en se tenant à un meuble.
Les enfants grandissent, ne se disputent plus.
Ils vivent leur vie.
L'enquête a peu d'importance.
Brunetti n'a plus aucune illusion sur sa ville, pas plus sur l'Italie.
Lorsque je lis une enquête de Brunetti, sur les scandales financiers qui agitent Venise, les petits arrangements entre amis politiques, j'ai l'impression que n'importe quel homme politique français pourrait faire l'affaire.
Les Balkany ou les Cahuzac feraient aussi bien l'affaire, par exemple.
Le plus grand attrait de ce livre, c'est Venise.
L'amour que Donna Leon porte à sa ville d'adoption -elle y vit depuis 30 ans maintenant-.
Elle s'en émerveille encore chaque jour.
Elle regarde la statue de Goldoni, se promène loin des touristes vers l'Arsenal ou dans le Ghetto.
Venise que j'aimerais revoir mais je ne vais pas geindre, j'ai vu, j'y suis restée un moment, il me reste les souvenirs.
09:33 | Lien permanent | Commentaires (33) | Tags : italie, gastronomie, venise