11/05/2006
Des journées entières dans les arbres
Je cours à ma perte ! Lorsque je ne suis pas en forme, je n'ai pas envie de sortir (sauf qu'aujourd'hui je suis obligée de le faire) maladie de l'un ou de l'autre, c'est aussi des tonnes de papiers divers et variés, à envoyer à des organismes divers et variés également.
Lorsque je n'ai pas la forme, je repasse devant ma série favorite "Sex and the City", je la connais sur le bout des doigts, je peux donc répondre au téléphone, aller dans ma cuisine me faire des ricorés, choisir le plus facile à repasser, faire une partie de bookworm, je ne risque pas de perdre le fil.
Lorsque je n'ai pas la forme, je lis des âneries qui ne sont plus de mon âge, je ne suis pas une trentenaire attardée, et pourtant en ce moment, je m'endors sur "Les tribulations d'une jeune divorcée" d'Agnès Abécassis, même pas honte.
Lorsque je ne suis pas en forme, j'irais bien trucider la tenancière du restaurant en bas de chez moi, son obsession des sardines grillées, transforme mon appartement en cale de chalutier, en panne de climatisation.
Lorsque je ne suis pas en forme, je transformerais bien Balagan en sac pour lui apprendre que si les oiseaux chantent avant le jour, elle ne doit pas miauler avec eux, puis sans réaction de ma part, me danser dessus, pour finir par mordiller, le chant des oiseaux lui donne faim, j'ai bien envie d'aller la réveiller maintenant qu'elle dort du sommeil de la chatte repue.
Lorsque je ne suis pas en forme, je suis encore de plus mauvaise foi que d'habitude, ce n'est pas peu dire.
09:20 | Lien permanent | Commentaires (30)
09/05/2006
Baisse de règime
Depuis le 3 mars, date que je ne risque pas d'oublier, j'ai couru le sourire aux lèvres, j'ai vécu comme si rien n'était ou presque.
J'ai accepté, avais-je le choix les délires de l'homme sous morphine (rester debout à côté de lui, pendant qu'il tenait son sac contre son coeur, couché sur son imperméable dont je tairai la marque, de peur d'avoir un procès de cette marque réputée pour son bon goût).
J'ai attendu avec lui des résultats d'examens en faisant semblant de lire et de n'avoir aucune inquiétude.
J'ai porté et je porte encore les sacs de litière de Balagan, c'est de ma faute, je viens seulement de penser qu'il est facile de se faire livrer.
J'ai été forte ou inconscience, certainement les deux.
Et maintenant que l'homme va mieux, qu'il recommence à travailler, qu'il est de moins en moins fatiguée, j'accuse le coup, parler de déprime, c'est un bien grand mot.
Je suis en baisse de régime et je ne vois pas la vie en rose même lorsqu'il me dit des mots d'amour.
10:04 | Lien permanent | Commentaires (48)
07/05/2006
O rage O désespoir
Nous partîmes cinq cents et par un prompt renfort, non c'est pas ça, nous partîmes six, la manifestation se dispersa Place Gambetta et nous retrouvâmes deux complètement trempés.
Sylvie était venue avec sa mère, Claire avec son sac coloré et moi avec l'homme, de moins en moins fatigué, de plus en plus capricieux, Victor lui était silencieux.
Patriarch va encore râler mais nous sommes allés au Père Lachaise, pour l'instant, l'homme ne s'exporte pas, c'est le reste du monde qui vient à lui, et comme nous avons la chance d'avoir le Père Lachaise comme voisin, nous ne nous en privons pas.
J'ai résisté à la tentation, je n'ai pas cueilli de lilas, Sylvie a résisté aussi, elle n'a pas caressé le sexe de Victor Noir, "astiqué", non, je dirai "poli", il reste quiet , il faut dire que la maman de Sylvie était là.
Nous avons trouvé, par hasard, la tombe d'Oscar Wilde, un très vilain mausolée, recouvert de baisers de femmes (encore des innocentes qui n'avaient rien compris).
L'orage ne nous a pas surpris, nous l'avons vu arriver, c'était superbe ce ciel noir au dessus de nos têtes, le café n'était pas loin mais il fermait à 19 h, nous avons pris la douche, nous nous sommes bouchonnés en arrivant et avons décliné l'invitation d'aller voir l'expo au Palais de Tokyo.
J'espérais passer une journée tranquille à faire un truc indispensable mais rasoir, rechercher des papiers importants mais Madame de.. vient de s'annoncer.
11:18 | Lien permanent | Commentaires (16)
05/05/2006
Des nouvelles de l'éreinté, d'un blogueur et autres plaisirs minuscules
Hier nous avions RV pour déjeuner avec un jeune blogueur vagabond (il a été convenable, il a transmis à l'homme les baisers des filles du Sud), j'avais également rendez-vous avec une amie, non, pas Madame de.., une autre !.
L'homme, fidèle à l'image qu'il se fait de lui, opéré le 12 sorti le 17 de l'hôpital, se croit en pleine forme, il déjeûne avec nous -il est vrai que déjeûner au restaurant ne lui coûte pas- remonte à l'appartement, pour travailler dit-il, pour dormir un peu, je suppose.
Au bout d'un moment, l'homme se met à la fenêtre, voit que nous étions toujours en train de bavarder, descend et décide de se joindre à nous pour la traversée du Père Lachaise, je dois aimer vivre dangereusement, j'ai toujours ma paupiette de veau sur la paupière mais prudente, j'ai des lunettes de soleil.
Pour ceux qui ne connaissent pas le Père Lachaise, ça grimpe, ça joue des tours, ça serpente, ça embaume le lilas, les abeilles butinent, les gisants se lutinent, une main sculptée sort d'un tombeau et la présence policière et touristique trop voyante pour que je me livre à mon plaisir coupable, cueillir du lilas (les roses sont trop ouvertes).
Nous parlons de tout, de rien, du procès que David, un jeune avocat pénaliste a gagné -deux jeunes femmes réduites en esclavage par une autre femme, maltraitées, affamées et subissant des sévices sexuels que je n'ai pas envie de rapporter ici-.
La journée passe très vite, trop vite, l'amie reste à dîner, la table n'est pas encore débarrassée, que Superman dort sur le canapé.
09:25 | Lien permanent | Commentaires (23)
03/05/2006
L'abus de verdure est dangereux pour la santé
Hier, madame de est venue, cause invoquée, l'homme, cause réelle, son dada, la visite d'appartements.
La hyène a réussi à m'en faire visiter un, moche, mais même moche, ça compte quand même, ensuite, elle a cherché des agences immobilières nouvelles, salué le personnel de celles où elle commence à être connue comme le loup blanc.
Ensuite, je lui ai proposé la traversée du Père Lachaise, on arrive directement sur le jardin naturel (on sent l'administration derrière tout ça, un jardin pas naturel, c'est quoi ?).
Pendant la traversée du Père Lachaise, nous avons trouvé une tombe abandonnée, celle de Fernand Braudel, les visiteurs ne se bousculent pas et j'ai été punie de toutes mes mauvaises pensées, elles sont légion, j'ai ressenti une vive douleur à l'oeil.
Ce matin, je me suis réveillée avec en guise de paupière, un truc qui ressemble vaguement à une petite paupiette de veau. Verdict du médecin, conjonctive allergique + blépharite.
L'abus de fleurs est dangereux pour la santé, à consommer avec modération !
16:05 | Lien permanent | Commentaires (26)