24/04/2006
Une petite boule de poils
Que ceux qui n'aiment pas les animaux passent leur chemin, que ceux qui ne connaissent pas la tendresse d'avoir une petite boule de poils lovée contre vous partent sur la pointe des pieds.
La mère de jolie jeune fille avait une petite chienne, même pas de race, une espèce de bête mal coiffée, mal élevée, voleuse et attendrissante.
Elles vivaient toutes les deux, un divorce après la naissance de jolie jeune fille, le départ de cette dernière pour vivre avec mon ours, et mon amie rentrait le soir, sa bête l'attendait derrière la porte, elle lui donnait son petit os et devait surveiller ses arrières, S.. buvait même le café à la condition qu'il soit sucré.
L'année dernière, elle avait été opérée, chaque jour, je quittais mon quartier pour aller conduire la bête chez le véto, sa collerette et elle nous valaient un certain succès dans ce quartier de culs serrés, nous nous installions toutes les deux au café Jules et parfois, je me demande qui était le plus cabot des deux.
Samedi, la petite boule de poils est partie avec sa maitresse, mon fils et jolie jeune fille pour voir une dernière fois le véto, elle a eu une belle vie de chien.
Samedi, j'ai récupéré le trio en larmes, mon fils est comme moi, il ne pleure presque jamais, depuis l'année dernière, la vie ne nous a pas fait de cadeau, E... pleurait sur mon épaule, je pleurais sur la sienne, la mort de sa grand mère, la maladie de son père et la petite chienne ont fait craquer sa carapace.
Aujourd'hui, je pense à mon amie qui peut boire son café sans assurer ses arrières et qui n'a pas dormi en cherchant sa petite boule de poils.
J'aimerais que cette année soit déja terminée...
09:55 | Lien permanent | Commentaires (45)
22/04/2006
Merci pour le chocolat
Ce matin, le facteur sonne, non, il ne sonne pas toujours deux fois, et nous signons pour un paquet, du chocolat et quel chocolat, je vais devoir le confisquer, l'homme se sert, repasse en douce comme un chat, si ça continue, je ne vais même pas pouvoir en goûter un.
Je tiens à remercier Véronique, une blogueuse (non je ne livrerai pas le nom de son blog) de sa gentillesse.
Bien sûr, nous avons été très soutenus par le peu de famille qui nous reste, mon fils, la jolie jeune fille et les autres que je ne cite pas.
Je ne peux pas vous remercier tous, vous êtes trop nombreux, mais les mails de soutien, les appels téléphoniques, non Lulu, je le jure, personne ne connaitra ton prénom !
La blogueuse, que je ne connais pas, en vrai comme disent les enfants, celle à qui, j'ai lancé des SOS et qui a toujours répondu à mes questions.
La blogueuse toujours en vacances, j'ai passé avec elle, ma dernière journée d'insouciance, celle qui materne, les enfants, les chats, les oiseaux (je trouve qu'il lui manque une mouette rieuse).
Mon amie exilée qui me manque mais elle sait que je pense à elle, celle qui a mal aux dents, celle qui chante et tous les autres, il me faudrait plusieurs blogs pour vous citer tous.
Oui, la vie reprend, j'ai toujours l'impression qu'il a laissé son cerveau en même temps que son rein, merci encore au blogueur qui a supporté l'homme et ses mots fléchés tout l'après midi.
Pour l'éclairage, je remercie EDF (quoique avec la facture que je viens de recevoir) et Balagan pour être restée fidèle à elle même, ch...
12:42 | Lien permanent | Commentaires (23)
21/04/2006
Deux pour le prix d'une
Ce matin, levée à 6 h, j'ai horreur de ça, j'ai accompagné l'homme pour passer l'examen, celui qui dure 3 heures et dont je suis incapable d'écrire le nom.
Nous sommes arrivés à l'heure et seuls dans le service de médecine nucléaire, nous avons attendu sagement l'arrivée de la secrétaire (le plus important à l'hôpital, c'est pas le patient, c'est la paperasse) puis l'homme a eu droit à une piqure, un petit cachet et l'ordre de revenir dans 2 heures, de boire un litre d'eau et basta.
Obéissants, avions nous le choix, nous sommes partis dans un café du coin, où nous commençons à avoir nos habitudes et nous avons attendu, l'homme buvait son eau et des cafés, de retour dans le service, la salle d'attente était pleine et l'homme est parti s'allonger sur la table, pendant qu'une caméra tournait autour de lui.
Il est sorti plus d'une heure après, avec un large sourire, son squelette va bien, notre moral aussi.
Il a dévoré son repas, nous avons répondu au téléphone et maintenant il ronfle à côté de son chat qui dort sans bruit.
J'ai vu les premières pivoines, trop tard, j'avais déjà acheté mes roses fauves, j'avais délaissé mes bouquets depuis quelques temps.
Et hier me direz vous, vous vous en moquez, hier avec l'amie chercheuse d'appartements, je suis partie me promener l'oeil de l'amie cherchant les appartements à vendre.
Nous sommes tombées sous le charme, surtout elle, d'un escabeau de bibliothèque charmant et désuet et complètement inutile, nous sommes revenues ployant sous le poids de l'escabeau et depuis cette chose trone dans ma chambre, en attendant l'installation éventuelle de l'amie à Paris.
J'engage des paris, combien de temps vais je entreposer les Gaston Lagaffe de l'homme ?
15:09 | Lien permanent | Commentaires (23)
19/04/2006
A chacun sa madeleine
Proust pouvait écrire 30 pages sur l'odeur des asperges qui cuisent, sa madeleine reste anecdotique, la mienne de madeleine, c'est la Ricoré, ça doit me rappeler le café de mon arrière grand-mère, fort économe, qui faisait du café avec un quart de paquet de Chicoré et 2 cuillères de café.
Longtemps, je me suis couché de bonne heure et la bougie à peine éteinte..Proust, je suis drôlement cultivée ce matin.
Mais venons en au fait, l'homme fatigué s'est couché de bonne heure, je n'ai pas eu envie de regarder un film toute seule, je suis venue le rejoindre avec mes 2 mug de ricoré, oui je lis au lit avec des mug de ricoré, en posant la première, je n'ai rien vu venir, en posant la deuxième, j'ai senti que je faisais une anerie, en beaucoup moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire mon lit avec sa jolie couette et taies d'oreiller assorties, s'est retrouvé couvert de Ricoré.
Nous avons changé les draps, les taies d'oreiller en vitesse, j'ai un lit bariolé, j'ai attrapé la housse, le drap du dessous et les taies au hasard.
J'assume tout, je continuerai à boire mes deux mug de Ricoré au lit.
Si la maison Neslé veut me faire un don, j'accepte !
12:10 | Lien permanent | Commentaires (34)
18/04/2006
Heure bleue et son homme
L'hôpital a lâché l'homme dans la nature hier, un lundi de Paques, dans un Paris désert, avec comme consigne de trouver une infirmière, c'est fait, j'ai même eu la chance d'en trouver une charmante hier, qui est venue faire la première piqure ce matin et qui veut bien se charger du pansement à retirer dans deux jours.
Elle lui fera également les deux prises de sang pour éviter que les anti-coagulants lui fassent tomber ses plaquettes et se chargera également de la vérification car je n'ai pas réussi à trouver un généraliste présent dans mon quartier.
L'homme doit récupérer, il est dans sa chambre en train de lire Gaston Lagaffe, en fait, il dort avec Balagan, et moi, je cours, je fais les courses (l'homme d'habitude s'en charge), je dois penser à me faire livrer, je cuisine, l'homme a faim, il a été privé de nourriture pendant presque tout son séjour, court, trop court mais il fallait faire de la place pour les nouveaux arrivants, à l'hôpital on opére à la chaine.
Au suivant, au suivant.
Jolie jeune fille est malade, une infection rénale, la fièvre ne tombe pas, l'ours téléphone, travaille et s'occupe de sa Dulcinée, la mère et le fils, chacun dans un arrondissement différent, dorlotent.
Le 5 mai, l'homme a RV avec son chirurgien, il doit passer avant un dernier examen, je croise les doigts et après il sera surveillé pendant 10 ans.
Si, je vous dis que je suis fatiguée, que la machine à laver tourne, que le chiffon à poussière remue, que je n'ai même pas penser à m'acheter un bouquet de fleurs, que mes jardinières font la gueule, vous me comprendrez
14:41 | Lien permanent | Commentaires (30)