02/06/2006
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Hier, une fois de plus, il pleuvait fort sur Paris, j'ai, j'avais, j'aurai des envies de musées mais pas envie de patauger dans la gadoue et faire encore la queue pour n'apercevoir que des dos.
Alors avec Madame de, nous sommes allées déjeuner au Bar des Amis (que je recommande à Lili avec ses enfants), c'est bon enfant, cuisine familiale et habitués.
J'avais prévenu Madame de, je fais grève des visites d'appartements, je sature et je tiens à voir Volver, le dernier Amadovar.
Petite queue sous la pluie, difficile de faire quelque chose à Paris sans faire la queue mais je n'ai aucun regret.
Almodovar est un grand cinéaste qui mérite son succès, il redonne à Pénélope Cruz un rôle à sa mesure et sa plongée dans l'Espagne catholique et supertisieuse est un vrai bonheur, je n'ai pas vu passer le temps, je suis sortie, il ne pleuvait plus.
Je suis passée m'acheter "A la verticale de l'été" film que j'avais vu à Tel Aviv, en vietnanien, sous titrè hébreu, le temps que je déchiffre, je m'étais contentée de regarder les images, de comprendre vaguement grâce à l'homme qu'il s'agissait de 3 soeurs et d'une mousson.
Comme vous pouvez le constater, heure-bleue joue à la Rose Pourpre..
PS : Je suis en train d'écouter Benoite Groult sur France Inter, c'est vrai que la vieillesse est un naufrage, son jugement sur la jeunesse est affligeant, dire que cette femme a été un symbole de la libération de la femme, je crois qu'elle vient d'écrire le livre de trop.
10:15 | Lien permanent | Commentaires (13)
01/06/2006
Solde débiteur !
Pendant nos années fastes, qui ont duré un certain temps, ma belle-mère trouvait que nous dépensions trop d'argent, c'était notre argent mais elle était d'une génération qui ne jetait pas l'argent par les fenêtres.
Porté par la vague des départs et des retours, nous avons connu des périodes impécunieuses et d'autres qui ne l'étaient pas du tout, je ne regrette rien, ce qui est pris n'est plus à prendre.
Mais, il y a toujours un mais avec l'argent, le fric, le flouze, l'artiche, les kessefs, la monnaie, l'avoine, les maravedis, arrive un moment crucial dans la vie d'une femme, le manque de pépètes.
L'homme travaille pour lui, c'est pas un choix mais une nécessité, lorsqu'il est rentré, la foule des employeurs potentiels ne faisait pas la queue, alors il a créé son emploi, sauf que lorsque vous vous payez en plus une maladie grave, même si vous reprenez le travail trop tôt, vous ne touchez pas de salaire pendant que vous essayez péniblement de récupèrer votre cerveau qui cherche à éliminer l'anesthesie et la morphine.
Les comptes sont sans appel, les débits sont plus importants que le crédit, je crains fort, à moins d'un miracle de dernière minute d'être encore privée de vacances cette année.
Plaie d'argent n'est pas mortelle, qu'on m'amène le con qui a pondu ça, que je le trucide de mes blanches mains.
10:40 | Lien permanent | Commentaires (24)
30/05/2006
Epouses et concubines
Aujourd'hui, je suis allée déjeuner avec l'homme "Au bar des amis", nom bien choisi, j'ai rencontré des amis d'amis, papotage et grignotage sont le sel de l'amitié.
Si nous étions dans le coin, c'est que nous avions des problèmes de Sécurité Sociale à
régler pour l'homme, le cancer est une maladie prise en charge à 100%, si votre médecin traitant n'oublie pas d'en faire la demande.
L'homme avenant dit à la préposée :"C'est quand même un avantage le 100%, si en plus on devait payer pour avoir le cancer, personne n'accepterait de marcher dans la combine", rire spontané de la guichetière suivi d'un instant de silence; je suis habituée à l'humour trash de l'homme, j'arrive à comprendre que de parfaits inconnus ne percutent pas immédiatement.
J'ai aussi regardé "Epouses et concubines", film que j'adore, dois-je vous rappeler l'histoire ? Dans la Chine des années 20, 4 femmes se disputent les faveurs du riche maitre Chen Zuoqian, la favorite de la nuit voit les lanternes rouges allumées devant sa porte.
Durant 4 saisons, nous assistons aux intrigues des femmes pour attirer l'attention du Maitre.
Je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer une femme, possédant 4 hommes, et les choisissant au gré de ses caprices, je ne suis pas certaine qu'une telle institution aurait perduré si longtemps.
J'ai suivi les conseils de lecture de Lili, je viens de m'acheter "Un secret" mais je dois d'abord lire le livre rose de l'Ours et finir "Le passage des éphémères".
C'était une journée ordinaire dans la vie d'une femme.
19:01 | Lien permanent | Commentaires (26)
29/05/2006
Alors, rien
Alors rien, j'ai un QI d'huitre ce matin, c'est la faute aux Musées, le Louvre et l'Orangerie, je ne comprends pas les parisiens qui profitent d'un pont pour m'empêcher de me cultiver. J'ai abandonné, je crois que j'aurais perdu toute envie de m'extasier au bout de 2 heures à piétiner dans la poussière.
C'est la faute à la Fête des Mères, j'ai reçu un gros livre rose, j'ai ri, j'étais heureuse et le bonheur ça ne s'écrit pas.
C'est la faute au temps, il pleut vaguement, alors je m'active vaguement.
C'est la faute à la vie, j'ai plus envie de retourner sous la couette avec mon livre rose que de m'activer.
Je suis comme Louis XVI qui le jour de la prise de la Bastille a écrit dans son journal "Rien".
J'espère seulement que mon rien ne va pas ressembler à une révolution !
11:30 | Lien permanent | Commentaires (26)
27/05/2006
J'efface
Cette nuit, je me suis réveillée, je n'ai pas vu l'homme qui dormait à côté de moi, je ne sais pas, je ne sais plus, je devais dormir à moitié, je me suis levée, j'ai cherché, j'ai vu sa veste jetée sur une chaise, je suis repartie dans la chambre et là, j'ai vu, il dormait du sommeil du juste, Balagan contre lui.
Et j'ai continué à effacer mon blog sur 20six, sans relire ou si peu.
J'avais déja tellement effacé que je n'ai pas vu cette note sur Carver, un écrivain que j'adore, "Les vitamines du bonheur", des vies ratées, des vies qu'on efface en posant ses affaires sur le trottoir, prendre sa voture, aller s'installer ailleurs et recommencer les mêmes erreurs.
Je n'ai pas trouvé "Les 3 roses jaunes", je n'ai pas relu la mort de Tchekov, il fuit cette mort qui approche et finit par mourir sur le quai d'une gare.
Je n'ai pas relu ces notes, je sais que je n'ai pas raconté ni mes peurs, ni mes fuites.
En fait, un blog n'est pas un journal intime, surtout lorsqu'il est lu par des proches, un blog c'est un jeu de dupes, un trompe l'oeil, une silhouette quelques indices pour mieux se cacher derrière des livres, des expositions, des films et d'anciens paysages.
J'efface...
10:08 | Lien permanent | Commentaires (29)