18/05/2006
Ambiguités
En revenant tard hier soir de leur visite chez un diplômé, l'ours et son père étaient silencieux
- Alors ? Ai-je dit.
- Alors rien, on verra.
Donc, on verra, on ne rêve pas de châteaux en Espagne, en plus, je n'ai jamais rêvé de châteaux en Espagne mais plutôt de vendetta !
Demain matin, je me lève à l'aube pour rejoindre l'ours, direction l'hôpital, on change de lieu, de service, je vais redécouvrir l'orthopédie.
L'ours qui ne doute de rien, surtout pas de l'impossible (c'est d'ailleurs pour ça que je suis surprise de son silence) me dit : "Bon maintenant, je vais me faire opérer à la rentrée, je ne tiens pas à avoir le bras immobilisé pendant les vacances".
Son cas n'est pas désespéré, s'il choisit de se faire opérer à l'hôpital public, il rêve s'il croit pouvoir choisir la date de son opération, je lui conseille l'hôpital privé, un deuxième avis, ce n'est pas plus mal, pour un petit juif à remettre dans le droit chemin.
Et pendant ce temps là, le chat rêve, je traîne, l'homme boit son eau, la droite s'exprime sur France Inter et je suis comme le lapin d'Alice toujours en retard !
12:05 | Lien permanent | Commentaires (21)
17/05/2006
Adieu ma concubine
Il pleuvait fort sur la grand'route et je n'avais pas de parapluie, alors j'ai fait cinéma chez moi.
J'ai regardé "Adieu ma concubine". Vous connaissez tous, sans doute, ce film somptueux, il raconte avec pudeur et violence la vie de deux acteurs de l'Opéra de Pékin, c'est en 1924 que commence l'apprentissage que Douzy et son amitié trouble avec Shitou.
Leur destin est lié inextricablement dans les méandres de l'histoire de la Chine, c'est aussi une approche fine de la jalousie entre les êtres.
Je n'ai pas vu passer cette journée pluvieuse.
Autrement, l'homme récupère de mieux en mieux, il a repris son poids (même un peu plus), donc il va partir murmurer à l'oreille des cicognes !
Et puis, j'avais un blog sur 20six, un blog que j'aimais bien, c'est 20six que je n'aimais plus, je sens que je vais devoir faire comme Lulu, mettre un mot de passe.
J'ai envie de récupérer mes photos et quelques notes mais je n'ai pas le temps, maladie, naissance, la vie vous empêche souvent de jouer avec vos blogs.
11:05 | Lien permanent | Commentaires (21)
15/05/2006
Heure bleue rencontre un people
Madame de a une fille, et cette fille a eu un enfant, enfin elle vient de donner naissance à la troisième.
Dans la famille de, on est people de mère en fille, Madame de avait un père connu, très connu, dans le milieu du cinéma, sa fille vit et procrée avec un people, un people grand par la taille, connu moyen moins que son frère, je ne vous dis pas les rivalités entre les deux frères.
Pour vous rassurer, c'est pas le bébé Brad Pitt, les photographes ne faisaient pas le siège devant la clinique, je ne suis même pas sûre que la photo de ce bébé Bonpoint aura les honneurs des couvertures de magazines.
Il faisait chaud hier, et encore plus chaud dans cette clinique "bobo", je me suis installée dans le parc et j'ai enfin fini mon bouquin, le parc était plein de jeunes pères surveillant leur progéniture, pendant que les grand'mères s'extasiaient sur leur descendance.
J'entends un jeune homme, de l'âge de mon fils, dire à un de ses amis : "J'ai vu Machin dans les couloirs" et l'autre de répondre "Qui c'est Machin ?".
La gloire est éphèmère !
10:10 | Lien permanent | Commentaires (26)
14/05/2006
Les loups sont entrés dans Paris
Hier soir, après avoir attendu avec une amie, en nous promenant la naissance d'une petite Zoé, nous avons diné, discuté et nous avons fini par nous coucher, chacun avec son livre, l'homme râlant contre la traduction du sien, moi relisant, je n'ai pas assez la forme pour lire, et en plus c'est Alison Lurie que je relis.
L'homme plongé dans ses histoires de journalistes, moi plongé dans l'adultère d'une WASP, nous avons l'oreille attiré par du bruit et quel bruit, des injures, des menaces, curieux nous nous mettons à la fenêtre, ce que nous voyons ne nous plait pas, un scooter jeté à terre, le propriétaire du scooter introuvable, et une bande de djeunes encapuchonnés !.
Nous avons la chance (?) d'habiter une petite impasse qui se termine sur le mur des fédérés et d'avoir comme vis-a-vis 3 superbes maisons, normalement nous devrions être au calme, que nenni, notre rue depuis cet hiver sert à un commerce, que je n'ose qualifier d'illégal.
Comme nos belligérants ne se calment pas malgré nos injonctions "Vous allez arrêter bande de trou du cul, nous allons appeler la police".
Ce qui fût fait par l'homme : "Vous avez appelé la police, ne quittez pas, un opérateur va vous répondre", pendant ce temps là, la bande s'organise, une voiture noire arrive, embarque le scooter, ils règlent leur compte avec efficacité, l'homme finit par obtenir une brave dame qui lui annonce "Vous savez, c'est l'été, il fait chaud".
En gros, débrouillez vous, la police a fini par arriver, notre petite rue était calme.
Je crois que la prochaine fois, il faut mieux appeler les pompiers, c'est plus rapide, enfin, je l'espère !
11:45 | Lien permanent | Commentaires (15)
12/05/2006
Trompe oeil
Ce blog est comme cette image, une imposture, un trompe oeil.
Je ne suis pas un écrivain, un écrivain n'a pas de pudeur, un écrivain étale ses tripes, il n'a pas peur du sordide, le sang et les larmes ne lui font pas peur.
Ce blog est une version édulcorée de ma vie, je ne peux même plus écrire que mes nuits sont plus belles que vos jours, je ne rêve plus, je ne m'évade plus, je suis dans la réalité.
Le 17, l'homme et son fils rencontrent un avocat, je ne veux pas en parler, j'ai peur de tout gâcher si je parle de cette entrevue si importante pour nous.
Le 19, j'accompagne l'ours à l'hôpital, nous connaitrons les modalités de l'opération, en principe l'ours aura son bras immobilisé pour 12 semaines.
Le père et le fils ont un point commun, s'ils ne travaillent pas, ils ne sont pas payés, ils ne sont pas salariés, je ne sais pas écrire cette angoisse si particulière de la peur du lendemain.
le 8 juin, l'homme a RV avec son chirurgien.
Je ne contrôle pas ma vie, je me contente de faire avec, chaque jour qui passe apporte son lot d'emmerdements, pendant très longtemps, je n'ai connu que l'insouciance. Pourquoi recevoir la facture maintenant ?
09:54 | Lien permanent | Commentaires (27)