21/07/2006
Scanner, carte bleue et autres emm..majuscules
Hier, nous n'étions pas à la fête, c'était le jour du scanner, on peut se raconter n'importe quoi, ça fiche la trouille.
Nous avions appelé Madame de, en renfort, l'ours est occupé, il est venu pour le premier, on le laisse souffler.
Madame de arrive, elle squatte l'ordinateur, on oublie l'heure et brusquement, plus question de restaurant climatisé, on ira chez José, c'est juste à côté de l'hôpital, l'homme décide de prendre de l'argent, la distributeur refuse : "Vous avez dépassé vos possibilités de retrait", l'homme est surpris, il se livre à des calculs pour arriver à la conclusion : "C'est pas possible", il ne fume plus, ne boit pratiquement plus de cafés, y a un problème.
Il téléphone à la banque, notre chargé de compte, demande à l'homme "Avez vous acheté des billets pour la Tunisie" et merde ça recommence, chaque année à la même époque, un pékin pirate cette fichue carte et le voleur se paye un voyage à nos frais et nous participons à ses vacances contraints et forcés, nous attendons des mois que le compte soit recrédité, nous attendons, un certain temps, ce sont les vacances, la nouvelle carte bleue et la franchise, c'est pour nos pieds.
J'avoue qu'a ce moment là, on s'en fiche un peu de la CB, y a le maudit scanner à passer, l'homme n'est pas rassuré, moi non plus. Nous arrivons devant la ligne jaune, comme à la poste, la pétasse derrière le guichet discute avec sa copine, l'homme est seul à attendre, rien, les deux rombières ne lèvent pas un cil, c'est ça l'hôpital, des chirurgiens compétents mais du personnel administratif à claquer, ensuite directement le scanner, attente, c'est long.
Vous avez vos analyses ? l'homme n'a rien, depuis sa visite de contrôle avec le chirurgien, jour où il a subi des examens de sang, il n'a reçu aucun appel, nous avons interprété ça comme un bon signe : "Vous avez un taux de..un peu élevé, nous n'allons pas pouvoir vous faire l'examen".
L'homme est blanc, il a peur, il annonce à la nana "Qu'il se supportera pas un jour de plus l'incertitude", heureusement, il a grossi, on lui annonce qu'on va lui passer son scanner.
Je n'ouvre pas mon livre, Madame de s'est sauvée, elle se sent mal. L'homme sort en reboutonnant sa chemise un grand sourire aux lèvres, c'est bon, il peut vivre normalement pendant 3 mois !
09:01 | Lien permanent | Commentaires (22)
20/07/2006
Ca suffit
Hier soir, je regardais les informations à la Télé, bon, le Moyen Orient ne fait plus l'ouverture du journal, le prix du brut et la canicule sont des sujets plus vendeurs que des rockets et des soldats qui disparaissent.
J'en ai assez que l'Etat d'Israël soit présenté, à chaque fois, comme l'agresseur, on lui enlève ses soldats, derrière les barbelés, et je connais ce coin là, faut vraiment être motivé pour traverser la frontière, s'aventurer en terrain miné (vraiment miné) pour capturer des gamins !
Faut être gonflé pour envoyer des rockets sur Haïfa, tuer des Israéliens, et expliquer après qu'on est attaqué ! Eh oui ! C'est pas un film, les morts ne vont pas à la cantine une fois la scène finie, les parents pleurent, les passants ont peur, ils n'osent plus sortir pour faire leurs courses, imaginez vous dans des abris, ceux qui ont vécu la dernière guerre peuvent se rappeler, les sirènes, en pleine nuit, les gens qui descendent en pyjama dans les caves, la peur au ventre.
J'en ai marre d'entendre "risposte disproportionnée", imaginez Marseille bombardée, la réaction de la France et ses représailles, vous avez étudié la dernière guerre au Lycée, vous savez que des Français ont risqué leur vie pour chasser les Allemands, bon certains ont aussi dénoncé leurs voisins juifs pour récupérer leur appartement, l'homme n'est ni noir, ni blanc, il est gris.
Bien sûr que je ne cautionne pas le bombardement des civils libanais qui ont pour voisins des Etats qui ne rêvent que d'exterminer l'Etat hébreu, mais je ne vais pas vous faire l'injure de vous rappeler que le gouvernement libanais compte plusieurs ministres appartenant au Hezbollah.
Alors, avant de condamner un peuple (qui ne fait que se défendre), dans cette histoire, c'est l'agressé, pas l'agresseur.
Si vous ouvriez un livre pour connaitre l'histoire du coin ?
09:10 | Lien permanent | Commentaires (29)
19/07/2006
ordinateur et dépendance !
Ce matin, pas de connexion, pas de télé non plus, la télé je m'en moque, je ne la regarde pas, je me passe des films, j'ai revu "Un éléphant ça trompe énormèment" "Nous irons tous au Paradis", j'adore.
Hier, j'ai revu "Les Affranchis", affalée comme une loque sur le canapé, c'est l'homme qui fait les courses, c'est vite fait, tomates, melon ou melon et tomates !
J'ai toujours cru que je n'étais pas dépendante du net, mon oeil, j'ai repassé au lieu de jouer mais j'avais l'oeil fixé sur le modem, l'homme a appelé notre fournisseur d'accès.
Noos, pour ne pas le citer, en dehors des tarifs prohibitifs, pratique maintenant la coupure de la communication au bout de 3 mn sans réponse, 3 mn sans avoir personne au bout du fil, si ça ne s'appelle pas gagner de l'argent sur ces "cochons de payeurs" !
Il fait déja 30° dans l'appartement, pas un souffle d'air, je me meurs, Balagan squatte le ventilateur de la chambre et ne sort que pour se nourrir.
Que l'on m'apporte des orages, je refuse d'aller au cinéma me rafraichir, le mk2 propose des dessins animés !
12:45 | Lien permanent | Commentaires (13)
18/07/2006
Canicule
CANICULE :n.f (lat:, petite chienne, nom donné à l'étoile Sirius). Période de très grande chaleur et la chaleur elle même. C'est surtout l'époque où l'étoile Sirius se couche et se lève avec le soleil et qui marquait jadis le début de l'été à la latitude du Caire.
Chaque matin, j'ouvre l'oeil et comme à Tel Aviv, je me dis "Merde, il fait encore beau !" sauf qu'à Tel Aviv, comme c'est toujours l'été, on n'a pas de chauffage mais on a la climatisation et que le seul endroit où la chaleur nous oppresse, c'est à l'arrêt de bus.
Hier soir, j'ai regardé la météo à la télé, c'est la seule chose que je regarde à la télé, les infos, je les écoute à la radio et une fois de plus : Alerte à la pollution, les personnes sensibles, les vieux, les bébés et les asthmétiques, dont je suis, sont priés de rester chez eux.
C'est pas que ça me dérange de rester chez moi, je regarde des films, je lis des blogs, je lis doucement, les livres me tombent des mains mais j'ai des choses à faire, l'homme passe son scanner le 20 juillet, canicule ou pas, je vais avec lui, il est convoqué par le médecin conseil de son centre de SS, canicule ou pas, je vais avec lui.
Coincée chez moi par la chaleur, coincée à Paris par des formalités, j'attends la pluie, la fin des convocations diverses et variées.
C'est déja pas toujours facile de vivre avec quelqu'un qui a subi un grave opération mais les emmerdements qui vont avec, c'est la cerise sur le gâteau.
J'ai même pas la consolation d'aller manger des falafels !
09:40 | Lien permanent | Commentaires (24)
17/07/2006
Où sont les enfants ?
Colette, comme tout bon écrivain, a revisité ses souvenirs d'enfance, elle n'a pas été une mère admirable (ça n'existe pas), elle a été une mère absente, elle n'a pas non plus était une fille admirable (ça n'existe pas) mais elle sait manier la plume, en fait, elle ne savait pas manier que ça, elle avait du talent pour vivre, sa gourmandise légendaire, sa sensualité vagabonde, son amour des chats, inutile de dire que j'aime énormèment Colette.
Hier, les enfants sont venus pour le quatre heures, je pourrais écrire pour prendre le thé, mais nous buvions de la Badoit et j'aime bien le mot "quatre heures".
L'ours, comme son père, est un drogué de l'information, pendant que je regarde les maillots de bains avec jolie jeune femme, il met la télé, il zappe et trouve la chaine qui parle des "événements", on dirait presque que je vais écrire sur la guerre d'Algérie, "les évènements", non c'était une guerre et comme dans toutes les guerres, les hommes se sont comportés comme des brutes, rappelez vous le Borgne se vantant d'avoir torturé.
Je ne vais pas parler du conflit, je vais parler de souvenirs : "Maman, regarde, c'est chez nous" et oui, c'était le centre Dizengoff, j'habitais juste à côté, je sais pourquoi les journalistes ont tourné là, c'est à coté de la plage, juste à côté d'un service de l'Ambassade de France; 3 secondes plus tard "Regarde Maman, la plage des français"
Effectivement, le journaliste n'a aucun mal à trouver des interlocuteurs; L'ours regarde, il regarde les chalalas, en fait, il cherche le copain de Lycée, il n'a jamais eu de problème lorsqu'il est venu la bas, il savait qu'il lui suffisait d'aller à la plage des "français" pour retrouver des copains de lycée.
En fait, nous n'avons pas regardé des infos, nous avons regardé des souvenirs.
Où sont les enfants, ils sont rentrés chez eux...
09:50 | Lien permanent | Commentaires (17)