07/10/2014
C'est l'automne.
J'aime bien l'automne, j'aime moins la pluie.
Hier, à force d'hésiter, nous sommes sortis sous l'averse.
Bientôt un mois que nous n'avons plus d'ascenseur.
Sa remise en marche était prévue pour hier.
Personne n'y croyait.
On avait tous raison.
En revenant, la poignée de la porte qui donne sur l'escalier, lieu de tous les échanges, nous est restée dans la main.
Le Goût a remis la chose, à parlé d'une vis manquante mais refuse de la mettre.
Nous espérons tous une baisse des charges mais nous n'y croyons pas.
Les loyers sont encaissés.
C'est le seul service qui fonctionne correctement...
En arrivant dans notre appartement, nous nous demandions si nous allions rester coincés chez nous faute d'ascenseur et de porte.
L'immeuble a fêté sa première année au mois d'août, il n'a qu'une belle faç
ade.
10:10 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : automne, pluie, ascenseur
06/10/2014
Le livre de ma grand' mère.
Je vous parle souvent de mon arrière-grand-mère, jamais de mes grand'mères.
Une partie de ma famille habitait le 17ème arrondissement, ce qui présente des avantages et des inconvénients, le principal inconvénient étant qu'il était difficile d'y avoir des secrets.
Ma grand'mère maternelle, elle, tenait un café dans le 12ème arrondissement, à côté de l'hôpital Saint Antoine.
C'était un vrai café, c'était pas chez Costes. Le coin n'était pas branché, d'ailleurs la branchitude n'existait pas encore et les bobos n'étaient pas nés.
C'était un quartier de Paris avec des ébénistes partout et ma grand mère les nourrissait le midi.
Vous pouvez demander au Goût, ma grand mère était une sacrée cuisinière !
Il garde un souvenir ému de son coq au vin et de son rôti de veau avec des oignons grelots.
Je ne la voyais pas souvent ma grand' mère car elle travaillait beaucoup.
Il m'arrivait le dimanche d'aller voir chez elle une tante qui n'avait que 13 ans de plus que moi.
Le dimanche, le café était fermé et, pendant que ma grand mère se reposait à l'étage, ma tante et moi dessinions une marelle, c'était notre alibi.
En réalité, nous nous glissions derrière le comptoir.
La caisse était fermée à clef car le mari de ma grand mère était d'une avarice sordide.
Le Père Grandet était d'une générosité folle à côté de lui...
Une fois derrière le comptoir, à nous la caisse à bouchons !
L'oreille aux aguets, nous cherchions les pièces tombées dedans pendant la semaine.
On en trouvait toujours, on faisait un partage équitable, c'est à dire la plus grosse part pour ma tante, le reste pour moi.
Si la pêche avait été bonne, il nous arrivait de jouer à la marelle...
10:03 Publié dans souvenirs... | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : bastille, grand mère, souvenirs
05/10/2014
C'est aujourd'hui dimanche...
Ma semaine a été trop courte.
Ça devient une habitude.
Plus on avance en âge, plus les semaines semblent courtes.
Cette semaine, j'ai reçu et envoyé quelques mails.
J'en ai envoyé dont j'attends encore la réponse.
C'est bien la peine d'avoir un pseudo si délicat pour manquer de la plus élémentaire courtoisie.
Il faut dire que lorsqu'on sème la zizanie, on a parfois du mal à trouver une explication plausible.
Passons à autre chose.
Hier, je suis allée me promener avec le Goût dans un quartier que je connais bien car j'y ai passé les dix huit premières années de ma vie.
Le Goût est plutôt gentil lorsqu'on va se promener dans le 17ème.
En traversant le square des Batignolles, je ne lui parle plus de "la colline aux billes".
Ni du boucher de la Rue de Lévis...
Je commence à radoter lorsqu'on arrive devant l'ancienne ambassade d'Iran.
A l'époque du Shah, je passais le soir en rentrant et je voyais des princesses de contes de fées.
Il faut dire qu'à l'époque, la sécurité était soft et la petite fille que j'étais ne faisait peur à personne.
Pour le reste, le Goût pourrait raconter à ma place.
La merveilleuse pâtisserie, dont le labo était au sous-sol, parfumait la rue.
Je n'ai jamais retrouvé cette odeur de chocolat si tentante que je m'arrêtais à chaque fois pour la respirer.
Le Goût sait où j'allais chercher le pain, les œufs, le journal et la Veillée des Chaumières.
Mon arrière grand-mère ne sortait jamais "en cheveux" et regardait ses "petits soleils" -ses petites filles- avec tristesse parfois.
Mes cheveux étaient trop frisés, mon nez était déjà busqué.
Je suis sûre qu'elle avait peur que "ça" revienne...
10:01 Publié dans Jour après jour | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : paris, mail, soleil
04/10/2014
Ce n'est pas si facile que ça.
Ça a l'air facile d'écrire sur rien.
Une foule de blogueurs y arrive.
Un oiseau qui chante, une recette de cuisine, l'insoutenable futilité de l'être et hop c'est parti.
Le chant des oiseaux, c'est mignon mais bon.
La cuisine ? Je ne la fais plus et même mes fameuses boulettes, c'est le Goût qui fait le mélange.
La futilité et ses accessoires ? Il y a déjà trop de blogs avec des conseils de mode et la mode, je m'en moque.
Le noir me va si bien.
Je pourrais régler mes comptes mais aujourd'hui c'est Kippour.
Alors je vais essayer de pratiquer le pardon, même si ce n'est pas dans mes gènes.
Je regarderai Vacances Romaines, c'est plein d'humour, ça change.
10:24 Publié dans Jour après jour | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : vacuité, manque d'inspiration, respiration.
03/10/2014
Le Goût a retrouvé ses lunettes.
Nous avons passé un temps fou à chercher ces fichues lunettes, plusieurs jours.
J'ai même regardé dans le réfrigérateur.
Oui, j'ai un jour rangé le cirage avec les légumes alors pourquoi pas les lunettes...
Et encore, je vis dans un appartement petit, pas un 300m2.
Finalement nous avions arrêté de chercher lorsque le Goût, en prenant une chemise, a retrouvé son bien au milieu du linge repassé.
Il s'est empressé de les poser à côté de son ordinateur et a continué avec les anciennes lunettes.
Le Goût aime ses vieilles affaires.
Il m'aime.
Du moins il le dit.
Hier, nous sommes allés faire du réassort. Beaucoup de réassort.
Pour pouvoir se faire livrer car l'ascenseur est au point mort.
Le premier devis a été refusé alors on continue à croiser nos voisins dans les escaliers.
On partage nos agacements, on voit grandir les bébés, on voit mourir les ampoules (premier prix).
On montera bientôt dans le noir.
On ne râle presque plus, on s'habitue.
On a reçu les impôts locaux, là on a râlé mais le cœur n'y même était pas.
On s'habitue à être tondu, enfin presque.
Hier le Goût songeait presque sérieusement à vivre au Portugal.
Je suis tranquille, il n'ira pas dans un pays où il n'y a que des brunes...
09:42 | Lien permanent | Commentaires (19)