07/09/2014
Messieurs les censeurs, bonjour !
Je lis souvent sur le Net que certains libraires se vantent de refuser la vente du livre de l'ex-compagne de notre Président.
La foule applaudit.
La foule est c... !
Elle a laissé tondre des filles qui avaient eu des faiblesses pour l'occupant.
Cette même foule n'avait pas été très résistante...
Je ne juge pas, je n'étais pas née et je ne sais pas qu'elle aurait été ma conduite dans ce genre de circonstances.
En revanche, comme ancienne libraire, je trouve ces donneurs de leçon odieux.
Depuis quand un boulanger refuse de vendre une baguette ?
C'est oublier un peu vite que les libraires sont là pour gagner leur vie en vendant des livres. Oui, ce sont aussi des commerçants.
Ce livre aurait été une aubaine pour moi et ma trésorerie.
Il faut croire que certains libraires n'ont pas besoin d'argent pour payer la TVA, les taxes diverses et variées et leurs fournisseurs.
Je n'ai refusé de vendre que deux livres :
- "Les français d'abord" parce que je suis contre ce genre d'ânerie mais je n'en ai pas fait un combat, j'ai dit qu'il était en rupture de stock.
- "Suicide mode d'emploi" car je ne voulais pas avoir sur la conscience le suicide de quelqu'un qui a un "coup de blues".
Pour ce qui concerne le reste, chacun est libre de ses lectures et je ne suis pas directeur de conscience.
J'ai vendu des piles de "Bicyclette Bleue", ce n'est pas trop ma tasse de thé ce genre de bouquins, j'ai lu le premier et basta.
Mais j'étais commerçante, pas donneuse de leçon de morale ou de littérature...
09:34 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (27)
06/09/2014
Ce matin, j'hésite.
Vous parler de la rentrée de Merveille ?
Elle a balayé la chose d'un revers de main !
Elle regrette seulement sa grasse matinée du mercredi et la possibilité de venir dormir chez nous le mardi soir.
Il nous faudra trouver une autre organisation pour faire découvrir les musées et notre ville à Merveille.
Ses horaires sont les mêmes chaque jour.
Elle a seulement perdu le droit de prolonger au lit sa matinée du mercredi.
Le vendredi après midi doit normalement accueillir ces fameuses "activités extra-scolaires".
Sauf que le personnel est aux abonnés absents, que les communes manquent d'argent et que ce vendredi après midi, l'école de Merveille faisait grève.
Merveille a bien résumé la situation : "J'ai perdu ma plus belle grasse matinée de la semaine ! ".
Je confirme, lorsqu'elle est chez nous, elle se lève tard.
10:16 Publié dans Jour après jour | Lien permanent | Commentaires (8)
05/09/2014
Elle est belle, elle est mignonne.
C'est une bien jolie personne, avec son chignon qu'est toujours bien coiffé.
C'est la caissière du Grand Café.
Ca fait très longtemps que nous ne déjeunons plus au Grand Café.
Interdite de crustacés, je jette un regard d'envie sur les assiettes et je pleure.
Mais, piétons de Paris, nous continuons à parcourir notre ville.
L'autre jour, nous passions devons le Grand Café. Nous avons décidé de faire une pause méritée.
Le Goût demanda, comme d'habitude, son café bien serré.
Avant on lui en servait deux. On lui faisait déguster un cru proposé par la maison et, comme je suis une buveuse de déca, j'avais droit à une boule de "glace au café maison".
Hélas tout change.
Le Goût n'a eu droit qu'à un café plutôt bof accompagné d'un mini quatre-quarts industriel et ma glace sortait tout droit d'un tonneau de glace industrielle.
J'aime ma ville.
Je n'aime plus ses arnaques...
09:19 Publié dans Jour après jour | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : le grand café, paris, caissière
04/09/2014
la vengeance d'une blonde, rousse, chatain.
Vous n'êtes pas sans savoir que Valérie a écrit un livre que personne n'a lu car il sort aujourd'hui.
Je l'appelle Valérie, j'espère qu'elle me pardonnera mon côté familier mais j'ai toujours des problèmes pour retenir son nom de famille.
J'apprends, sans stupeur, que le Président n'aime pas les pauvres.
Mince ! On a élu le clone de Nicolas !
J'apprends aussi que le méchant garçon appelle la majorité de ses concitoyens des "sans-dents".
Les pauvres n'ont pas de dents et ne voient pas clair.
Il a oublié de nous traiter d'aveugles pour avoir permis son élection...
Nous ne sommes pas soignés gratuitement et les implants nous mettraient sur la paille, sans compter le prix des lunettes.
Alors nous sommes les "sans-dents"...
Je ne vais pas être aussi mesquine que lui, je vais arrêter là.
Il y a des jours où je trouve que la place de Grève manque cruellement.
09:44 Publié dans Questionnements... | Lien permanent | Commentaires (39)
03/09/2014
Le quartier.
Le Marais, lorsque vous allez y faire un tour aujourd'hui, vous pensez immédiatement Culture, hôtels particuliers, juifs et gays.
On peut même y rencontrer des juifs gays...
Lorsque j'ai commencé à vivre dans ce quartier, les hôtels particuliers étaient noirs de crasse.
Les commerces de gros n'y étaient pas tenus par la communauté chinoise.
Les gays étaient déjà là mais n'avaient pas de drapeau...
La rue des Rosiers était une rue où les juifs vivaient.
Ce n'était pas encore une attraction touristique pour Parisiens qui s'ennuient le dimanche.
Je vivais dans un hôtel particulier qui était habité par des gens pas très riches, jeunes et vieux.
Un grand couillon d'architecte n'avait pas encore récupéré deux étages et les pavés de la cour n'étaient pas vernis chaque année.
Ce Grand Prix National de l'Architecture qui construit des horreurs ailleurs habite un hôtel particulier dont la cage d'escalier, les caves et les écuries sont classées.
A l'époque, je trouvais juste que cet escalier était dangereux lorsque vous aviez un bébé dans les bras.
Les deux premiers étages étaient occupés par deux frères qui fabriquaient de "la petite maroquinerie". Ils occupaient les paliers pour y stocker les cartons.
J'étais horrifiée chaque jour de voir des jeunes filles, bien plus jeunes que moi, déjeuner d'un pain au chocolat, assises dans ses escaliers, hiver comme été.
C'était ça le Marais, un coin de petits métiers, qui s'endormait à dix-neuf heures.
09:34 Publié dans Jour après jour | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : juifs, gays, marais