Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02/09/2014

Les choses de la vie

Donc, dans ce pigeonnier où je venais d'arriver, j'étais enceinte.
Le Goût continuait à grandir tranquillement pendant que mon ventre s'arrondissait...

J'avais une grossesse fâcheuse.
En accouchant, je vomissais encore alors que j'avais l'estomac vide.

L'Ours est né, pas facilement.
Le Goût a commencé à travailler, les deux petits balcons n'ont jamais vu une fleur mais les livres ont commencé à s'accumuler.
Le pédiatre, oui à cette époque bénie même les pédiatres se déplaçaient, a cru que nous étions encore étudiants et a voulu nous faire une remise.

C'est à ce moment que le Goût a voulu faire de ses blanches mains une bibliothèque.
Pfff... Avec le prix du bois massif acheté par la lumière de mes jours, nous aurions pu acheter une bibliothèque chez Roche Bobois.
Je n'aime pas particulièrement les meubles Roche Bobois mais il y avait un magasin pas loin de chez nous...

Je ne sais pas décrire la chose.
Un truc en bois massif.
Le Goût n'avait pas pleuré les clous.
C'était énorme, moche, pas pratique et onéreux.
J'ai aggravé la chose en peignant la "bibliothèque" en bleu marine, directement sur le bois brut.
De moche, c'est devenu horrible.

Vous comprenez pourquoi le pédiatre voulait nous faire des remises...

Nous étions heureux, jeunes et nous n'avions mal nulle part.
Nous avions un tout petit loyer et la mer était à deux cents kilomètres...

Place des Vosges.jpg

01/09/2014

Le roi des paupiettes.

paupiettes, petit balcon, OursQuand je me suis retrouvée enceinte de l’Ours, le studio que j’habitais vers Marx Dormoy m’a semblé d’un seul coup trop petit. Le Goût avait un petit appartement de trois pièces en enfilade au dernier étage de l’immeuble où habitaient ses parents.
Sa mère, prudente, lui avait loué et se contentait de lui réclamer le loyer misérable qui arrivait tous les trois mois. Ce déménagement chez le Goût fut le premier d’une longue série. Il se passa le plus simplement du monde. Toutes mes possessions se résumaient à un tas de livres, un camping-gaz, du linge et presque pas de vaisselle.
Une couverture a suffi pour les rassembler. Un copain nous a amenés au quatrième étage de cet ancien hôtel particulier du IIIème arrondissement. Le camping gaz servit encore quelques semaines.
Ma première paie ici a servi à acheter une petite table, deux tabourets et une gazinière.
Chaque fois que des copains venaient dîner chez nous, on mettait une nappe par terre dans la pièce du milieu, le Goût faisait des paupiettes avec des spaghetti et on dînait tous ensemble, assis sur le plancher.
Depuis, je ne peux plus voir les paupiettes…

31/08/2014

Le Paris que j'aime.

Nous allons souvent dans le Marais.
On y trouve des musées, des cafés et des restaurants à touristes en pagaille.
Même le BHV a changé de nom pour faire genre.
Il s'appelle maintenant "Le BHV/Marais".
Il a perdu son âme et perd ses clients...

L'autre jour, avec Merveille, nous avons parcouru la rue Rambuteau pour aller du Musée de la Chasse et de la Nature au Musée de la Poupée.
J'ai montré à Merveille l'immeuble où habitait son père lorsqu'il était petit.

J'ai regardé plus attentivement cette rue où je passe souvent.
J'ai habité et travaillé longtemps dans cette rue mais, contrairement au Goût, je n'ai pas de sentiment particulier pour ce coin, je trouve qu'il manque d'arbres et les rues y sont trop étroites.

Lorsque l'Ours avait l'âge de sa fille, la rue Rambuteau était une rue commerçante de Paris, comme l'était la rue de Lévis.
Avec des marchands de quatre saisons, un quincailler, des boulangeries, plusieurs bouchers, plusieurs marchands de légumes. Bon, à part la boutique de Dominique, tous les étals de légumes appartenaient au père de Brigitte, la fleuriste, mais on pouvait choisir celui où les vendeurs étaient gracieux.

Aujourd'hui que reste-t-il ?
Une boucherie, la moins bonne, une boulangerie qui appartient à une chaîne, une librairie, ex-mienne et une charcuterie.
Le reste a disparu au profit de cafés et de boutiques pour touristes.

Ce coin est devenu un coin à touristes, vous pouvez acheter des tas de cochonneries mais ce quartier a perdu son âme et son accent yiddish.

boutiques, Paris, changementboutiques, Paris, changement

30/08/2014

Des nouvelles de Léontine.

Léontine avait peur chez elle.
Elle ne voulait plus rester seule mais ne voulait pas non plus voir son espace envahi par des aides diverses et variées.

Léontine a 89 ans, un caractère bien trempé mais tremble devant sa fille.

Alors, Léontine s'est retrouvée dans une maison de retraite de son quartier, agréable, elle avait sa chambre, était dans son arrondissement de Paris où
elle a encore quelques vieilles amies et pouvait espérer des visites.

C'était faire fi de l'avarice et de l'âpreté au gain de sa fille.
Voir fondre l'héritage était impensable pour cette femme.
Son petit fils et nous avions pourtant prévenu Léontine. Elle ne devait pas se laisser faire.

Mais Léontine a cédé, elle se trouve dans une maison de retraite dans le Calvados.
Loin de tous. Ainsi sa fille profitera d'un héritage plus gros.
Mais nous allons chercher et retrouver Léontine car il n'y a que deux maisons de retraite dans cette petite ville.
On peut parier que Léontine se trouvera dans la moins onéreuse ?

Quelquefois, non, toujours, j'aimerais dire à la fille de Léontine tout le mal que je pense d'elle.

fille mauvaise.jpg

29/08/2014

Merveille se cultive

A sept ans, on voudrait tout voir, tout faire dans la même journée.

Hier, elle a réussi.
Elle est rentrée chez ses parents fatiguée et a laissé ses grands-parents sur les rotules.

Nous avons commencé par le Musée de la chasse, elle a regardé chaque bestiole, ouvert chaque tiroir, trouvé que le loup faisait de grosses crottes, a eu la chance de regarder la souris cachée du Musée.
Un trompe l'œil particulièrement réussi.

musée de la poupée,de la chasse,macarons,merveille
Cliquer pour mieux voir


Ensuite, nous sommes allés au Musée de la Poupée, non sans lui acheter quelques macarons au passage devant une pâtisserie.
Cette petite danse en marchant, elle a donc besoin de carburant...
Nous avons vu plusieurs fois la maison de poupée. Elle rêvait de repartir avec.

Ensuite nous sommes montés au dernier étage de Beaubourg pour regarder la ville.
Collée contre son grand-père, elle admirait la Tour Eiffel, l'Observatoire, la Tour Saint Jacques, le Sacré-Cœur. Papy lui a dit qu'il l'y emmènerait
Dans le bus qui nous ramenait à Saint Lazare, elle est devenue toute blanche, c'est le signe qu'elle a besoin de carburant.
Nous nous sommes installés au bar de l'hôtel Concorde où elle a bu son "Coquelicot", cocktail de fruits rouges, grignoté des petites cochonneries et c'est une Merveille remise qui a pris le train.

C'était une chouette journée...

Musée de la poupée, de la chasse, macarons, Merveille