29/04/2015
La thaï au dessus…
Ce midi on est invité à déjeuner chez l’Ours.
On ne sait pas si c’est parce qu’il a envie de nous voir, parce qu’il s’ennuie ou simplement pour le plaisir de nous avoir avec lui et la petite.
On sait qu’on devra amener quelque chose mais on ne sait pas quoi.
On sait seulement qu’il faudra amener quelque chose.
Il dit que non mais il manque toujours un petit quelque chose.
Chez eux on ne mange pas de pain, chez nous peu mais un peu.
Il fait plutôt bien la cuisine, pas des cuisines d’ici, des cuisines d’ailleurs et c’est généralement bon.
09:55 | Lien permanent | Commentaires (18)
28/04/2015
C'est notre destin ?
Passer la passerelle, c'est changer de ville.
Deux villes se proposent toutes deux "frontalières" de la nôtre.
Une avec des impôts locaux vraiment moins élevés que dans notre coin.
Une autre avec des impôts locaux encore plus élevés que dans notre commune.
Il nous faut rester de notre côté de passerelle même si notre côté nomade nous pousse à aller humer les fleurs de l'autre côté.
Marie Floraline a raison, c'est une question d'adresse.
C'est pour que Merveille puisse aller dans la meilleure école de la ville.
Seulement voilà, l'Ours a parlé de la mettre dans le privé.
L'Ours ne doute jamais de rien.
Il croit qu'il va arriver et qu'on va immédiatement inscrire sa fille.
Il rêve...
Il sera placé, comme les autres, sur la liste d'attente.
Je me demande même si un parrainage, comme à l'Ecole Alsacienne, ne serait pas un plus.
Hier, l'Ours a appelé et nous a dit : "Ca fait plus d'un an et demi que vous êtes là, vous allez bientôt déménager ? ".
Un ami a téléphoné et a dit la même chose...
Sommes nous si prévisibles ?
Rêver de déménager est courant.
Mais visiter un seul appartement en dix-huit mois tient du miracle !
Nous n'avons pas le couteau sous la gorge comme dans l''endroit calme et arboré où rien n'a changé depuis notre départ.
Merveille et sa sœur sont bien plus importantes qu'un déménagement de plus...
09:39 | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : passerelle, trois villes, essouflement, déménagement
27/04/2015
La fibre est arrivée dans mon immeuble.
La fibre est arrivée dans notre immeuble.
Sans se presser.
Nous n'avions pas envie de la prendre mais nous sommes cernés par des jeunes, notre débit a baissé et les coupures sont devenues fréquentes.
Le Goût dit qu'ils font des essais.
Je dis qu'ils le font exprès.
Je sais ! " Même les parano ont de vrais ennemis".
Alors, on a demandé la fibre, nous l'aurons le 7 mai, on verra si on continue à avoir des coupures.
C'est sympa comme truc.
Je commence à écrire ?
Plus rien, plus de téléphone non plus.
L'autre soir, nous avons regardé un film en pointillé.
Lorsque j'ai parlé à l'Ours d'aller visiter un appartement de l'autre côté de la passerelle, il a râlé et a joué la carte Merveille.
Il ne peut pas jouer la carte Petite Sœur.
Elle viendra peut être passer une journée avec nous lorsqu'elle aura deux ans et, comme il ne la confie à personne, elle passera sa journée à réclamer son père...
10:22 | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : fibre, coupure, téléphone, télé
26/04/2015
Que sont les amis devenus ?
Lorsque vous arrivez à un certain âge, vous "oubliez" de vous regarder dans la glace.
Vous trouvez que "vous avez pris cher" comme dit votre Ours bien-aimé mais vous êtes contente de faire partie des vivants.
Ce n'est pas toujours le cas de vos amis.
Deux des nôtres sont morts la même année et presque le même mois.
Une autre vient de perdre son père, très âgé.
Elle s'occupe de sa mère, de sa fille divorcée avec deux enfants et de son nouveau compagnon.
Nous avons beaucoup changé d'appartement.
Elle a beaucoup changé de compagnon...
Une autre, à la retraite, est repartie vivre en province.
Elle vient à Paris en coup de vent pour voir sa fille.
Elle repart aussi vite.
Elle était pourtant une vraie Parisienne.
Elle possédait une affiche offerte par Gruau.
Elle connaissait des poètes qu'elle présentait à sa fille.
Elle visitait les expositions en avant-première.
Seule la province produit ce genre de Parisienne...
De celles qui, l'âge venu, fuient la capitale.
D'autres amis ont des ennuis avec un de leurs fils.
Nous faisons semblant de ne pas le savoir.
Ils font semblant d'être heureux.
Et c'est comme ça que si vous vivez assez longtemps, vous vous retrouvez à vivre dans une toute petite bulle, un tout petit marigot.
Les Parisiens ne sont pas si liants.
C'est ma petite vieille dame de l'autre jour qui m'inspire...
10:17 | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : amitié, déménagements, mort.
25/04/2015
Hier, c'était balade.
Hier, il faisait encore beau alors nous sommes partis en promenade, pas à Paris.
Paris, ce sera pour mardi.
En ce moment, on explore la proche banlieue à côté de chez nous.
Si on ne peut pas déménager, il n'est pas défendu de rêver.
Retourner à Paris, je ne veux pas où alors dans d'excellentes conditions.
Pas dans un placard avec vue sur le local des poubelles pour un SMIC par mois.
Hormis le Loto auquel je ne joue pas il ne reste qu'un possible oncle d'Amérique car mon nom de jeune ville est assez courant là-bas.
Donc, hier nous badions le Goût et moi.
Nous allions traverser une rue lorsqu'une petite dame âgée a demandé que je l'aide à traverser la rue.
Elle marchait si lentement que j'avais peur que le feu repasse au rouge plusieurs fois avant d'atteindre l'autre côté de la rue.
Arrivées saines et sauves sur le trottoir en face, la vieille dame a parlé de pharmacie.
Je l'ai conduite jusqu'à la pharmacie.
Si elle trottinait menu, elle causait dru.
J'ai appris qu'elle avait 82 ans, habitait un 6ème étage sans ascenseur avec un loyer "loi de 48", qu'elle touchait une allocation logement.
Comme son loyer était vraiment tout petit, j'en ai conclu que sa retraite devait être mince comme une feuille de cigarette...
Elle a continué à parler.
De son fils unique, mort d'une crise cardiaque.
Dit qu'elle n'avait pas de petits-enfants.
Que sa belle fille ne pouvait pas en avoir.
Ce sont toujours les belles filles, les coupables...
Si je ne l'avais pas saluée chaleureusement, elle m'aurait raconté toute sa vie depuis sa naissance.
Je suis sûre qu'elle ne sort que pour entendre un autre son que celui de sa voix.
La solitude est vraiment un drame.
10:05 | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : vieille dame, confiance, bavardage