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25/04/2015

Hier, c'était balade.

Hier, il faisait encore beau alors nous sommes partis en promenade, pas à Paris.
Paris, ce sera pour mardi.

En ce moment, on explore la proche banlieue à côté de chez nous.
Si on ne peut pas déménager, il n'est pas défendu de rêver.

Retourner à Paris, je ne veux pas où alors dans d'excellentes conditions.
Pas dans un placard avec vue sur le local des poubelles pour un SMIC par mois.
Hormis le Loto auquel je ne joue pas il ne reste qu'un possible oncle d'Amérique car mon nom de jeune ville est assez courant là-bas.

Donc, hier nous badions le Goût et moi.
Nous allions traverser une rue lorsqu'une petite dame âgée a demandé que je l'aide à traverser la rue.
Elle marchait si lentement que j'avais peur que le feu repasse au rouge plusieurs fois avant d'atteindre l'autre côté de la rue.

Arrivées saines et sauves sur le trottoir en face, la vieille dame a parlé de pharmacie.
Je l'ai conduite jusqu'à la pharmacie.
Si elle trottinait menu, elle causait dru.
J'ai appris qu'elle avait 82 ans, habitait un 6ème étage sans ascenseur avec un loyer "loi de 48", qu'elle touchait une allocation logement.
C
omme son loyer était vraiment tout petit, j'en ai conclu que sa retraite devait être mince comme une feuille de cigarette...

Elle a continué à parler.
De son fils unique, mort d'une crise cardiaque.
Dit qu'elle n'avait pas de petits-enfants.
Que sa belle fille ne pouvait pas en avoir.
Ce sont toujours les belles filles, les coupables...

Si je ne l'avais pas saluée chaleureusement, elle m'aurait raconté toute sa vie depuis sa naissance.
Je suis sûre qu'elle ne sort que pour entendre un autre son que celui de sa voix.
La solitude est vraiment un drame.

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