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01/10/2018

C'était la dernière séance

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Regardez l'ouvreuse de ce petit cinéma de quartier !
Elle sait qu'elle va disparaître.
Elle habite le quartier.
Je ne sais pas si elle travaille au "Royal Monceau".
Il est grand ce cinéma, pour sortir, on passe sous la salle, par les abris de la dernière guerre.
Les enfants courent, la guerre, ils ne connaissent pas, ils ne savent même pas que les tickets de rationnement existent encore.
En y repensant, je pense qu'il s'agit plutôt du "Royal Villiers".
C'est comme ça dans ce quartier, les cinémas sont "royaux", le "Royal Villiers" est plus petit que le "Royal Monceau", il a des loges, des rideaux rouges et des publicités payées par les commerçants du quartier.

C'est long d'attendre le film.
On compte les publicités. On regarde un documentaire animalier.
On regarde même l'attraction de l'entracte, un pauvre magicien qui n'arrive pas à faire sortir le lapin de son chapeau...

Ce doit être un dimanche après midi.
Je suis là, avec mes parents. Les deux ensemble, c'est plutôt rare car le dimanche mon père fait la sieste en écoutant la radio.
Je me souviens du film, "L'auberge du sixième bonheur".

J'adore ! Ma mère aussi. Mon père s'endort...
Chic, il ne ronfle pas, du coup ne fait pas de réflexion car il n'est pas bon public.
C'est le moment du film où on retient son souffle.
C'est là qu'une voix s'élève, une voix qui porte.
Mon père demande à ma mère "Baisse la radio !"

Je vois encore le sourire de l'ouvreuse...

28/09/2018

Le couscous, voilà un plat fédérateur !

Le couscous est le plat préféré des Français.
Il arrive en tête du palmarès.
Tout le monde a sa recette.
Celui du Goût, que je trouve trop riche, n'est pas le même que celui de l'Ours.
Nous mangeons de la cuisine venue d'ailleurs.
Des Bô-Bun, des antipasti, de la paëlla, des cévapi, j'en passe et des plus savoureux.

Si notre nourriture est métissée, notre comportement est raciste...

Même le tien, comme le mien !
Je lutte et je n'aime pas ce sentiment.
Mais lorsque les gamins du collège font du bazar, je remarque toujours si c'est un Blanc ou un Noir.
J'en suis victime aussi car il m'est arrivé de me faire traiter de "sale juive" !
Pourtant je vous l'assure, je suis propre.
Mais mon meilleur souvenir reste la fois où on m'a jeté un " sale Française ! " à la figure.
Sur le coup j'ai trouvé ça plutôt rassurant, le signe d'une intégration réussie...
Quoique... Se faire traiter de "sale Française" à Paris, c'est pas un peu du racisme ?

Ce matin, j'écoutais ma radio, que certains traitent de "radio gaucho", parler des actes antisémites qui se multiplient à Paris.
Le climat n'est pas bon, on va jusqu'à écrire sur des portes de la Rue Ordener "ICI VIVENT DES ORDURES JUIVES".
Je n'ai pas connu la guerre mais j'ai connu mon père.
Il est revenu de Pologne, "délivré" par les Russes et "allumé" pour le reste de sa vie.

Alors, j'espère qu'on ne va pas recommencer l'histoire.
Des massacres ont lieu dans le monde entier et nous la France, nous vendons des armes, beaucoup.
"Il faut bien qu'elles servent" dira le cynique.
"Mais ailleurs" dira le Français modèle.

cuisine, racisme, antisémitisme

27/09/2018

Cuisine et dépendances

Hier, j'ai demandé au Goût de me faire des kefta.
C'est l'Ours, le champion de cette spécialité marocaine, le père a donc téléphoné à son fils qui lui a dicté sa recette.
Après avoir acheté la viande, il manquait encore quelques épices, du paprika et du curcuma, que le Goût a achetés chez un Indien.
Le plat était superbe, délicieux.
Mais piquant, très piquant...
Chez l'Ours, ça ne pique pas car Merveille n'aime pas quand ça pique.
P'tite sœur, elle, ne mange pas de kefta.
Renseignement pris auprès de l'Ours, il apparaît qu'il existe deux sortes de paprika.
Un pas piquant et un piquant, je dirai très piquant.

Ce matin, j'ai encore les papilles endolories...

Le Goût, kefta, cusine

 

25/09/2018

Vivre en face d'un collège.

J'habite en face d'un collège.
Pas un collège en "zone d'éducation prioritaire", non.
J'habite en face d'un collège banal, e
nfin presque banal.
J'avoue être contente d'avoir un fils adulte car le XVIIIème arrondissement est plus célèbre pour le Sacré Cœur que pour ses collèges...

Les jours où je n'ai pas envie de me promener et ne sors que pour faire les courses, ma journée est rythmée par le bruit des élèves.
Ils entrent presque calmes et sortent en exprimant leur joie.

La fin d'année a été difficile car la mixité, ça marche lorsque toutes les parties sont d'accord.
Malheureusement ce n'était pas vraiment le cas.
Les "transférés" du collège "sensible" vers le collège calme, celui en face, voulaient rester dans leur coin.
Les élèves  du "collège calme" ne voulaient pas accepter les nouveaux, brutaux et plus turbulents encore.
La mixité est restée de mise malgré la fuite de quelques enfants du cru dans le privé.
Des enfants de notre immeuble, tous ceux en âge scolaire sont dans le privé.
Cette année, changement au collège ! C'est "du lourd" !
Une nouvelle directrice a été nommée. Elle vient du "9.3", de Saint-Denis.
Elle est toute petite, souriante mais vigilante et efficace.

Elle est là à chaque sortie, rattrape les gamins qui veulent suivre des chemins buissonniers, va les chercher dans la rue à côté.
Je ne connais pas son salaire mais elle mérite plus.

Bon, le matin, il commence à faire frais, ils ont donc l'oreiller collé au sac à dos mais le soir, ils sont vivants et à l'affût d'une ânerie.

J'admire ces profs, je suis surprise que ma petite fille, qui pourtant va à l'école tous les jours, veuille être "prof" depuis la maternelle...

Gollége, bruit, ado, directrice

24/09/2018

Vous ne regarderez plus les annonces de la même façon...

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Charmante maison à rafraîchir au lieu-dit "Les os du pasteur" située à 15 minutes du bourg, commerces à proximité, écoles desservies par car.
Ravissante propriété constituée d'un grand séjour sur cuisine ouverte, d'un bureau donnant sur le jardin, de deux chambres à l'étage avec possibilité d'une troisième sous les combles.
Vous serez conquis par le calme et le charme de la verdure.
Quelques menus travaux sont à prévoir.

Pour ceux qui vivent encore dans la maison de leurs parents, je traduis :

 - Située à 15 minutes du bourg : Ça c'est en voiture, sans se soucier des limitations de vitesse  et pas en saison de betteraves car les camions passent sans arrêt et la betterave sucrière, ça sent mauvais et c'est glissant.

 - Cuisine ouverte : Vague îlot carrelé et mal éclairé dans un coin du séjour car la cuisine a été transformée en chambre, en fait cuisine à créer.

- Le bureau : pièce trop petite pour même contenir un lit et donnant sur une friche car le jardin est retourné à l'état sauvage.

- Petits travaux à prévoir : Toiture à refaire car il pleut dans les chambres, planchers des chambres à changer.

- Quel calme : en été les touristes, en automne les chasseurs, en l'hiver le chasse-neige (lorsqu'il peut passer...)

- Quant à l'école, située à quarante kilomètres, pensez que le car lorsqu'il n'est pas en grève, ne peut venir à cause des congères en hiver.

Petit bonus : même l'agence n'est pas au courant, ma belle-mère repose à la cave, sous la chaudière.