14/11/2018
"Voir" dit elle...
Un samedi, je me suis retrouvée la vision plus que dégradée assez brutalement.
Un samedi bien sûr, c'est beaucoup plus drôle...
Il faut savoir que je n'ai qu'un œil qui fonctionne.
L'autre est purement décoratif.
Bien entendu c'est l’œil valide qui s'est mis en grève.
J'ai paniqué et obtenu un rendez vous dans la journée avec l'ophtalmo.
Ce n'était hélas pas "la mienne", une humaine, efficace mais humaine.
Je me suis donc trouvée face à un robot.
Le petit génie qui a décroché un bac scientifique à quinze ans, chirurgienne aux Quinze-Vingt à vingt-six ans.
Un robot efficace mais sans âme.
C'est le problème des robots : ils ne font pas partie de l'espèce humaine...
Depuis je vis dans le flou.
Le "robot" a dit "progrès non significatifs" qui s'est trompé puisque aujourd'hui, je peux vous écrire.
L’œil c'est son domaine et je n'ai rien à l'œil.
J'ai donc un œil parfaitement intact, vérifié de l'iris à la rétine et de haut en bas.
Le "robot" a laissé tomber "suspicion d'AVC, faut passer une IRM cérébrale"
Alors le Goût a décroché un rendez-vous pour vendredi soir.
Et dans une "machine IRM pour claustro".
Oui, il m'a trouvé ça.
Non, je ne déborde pas d'allégresse.
Je dois aussi "voir un cardiologue en urgence", on voit bien que la Miss n'attend pas, elle...
On ne claque pas des doigts pour obtenir des rendez-vous avec des médecins que j'estime avoir le droit de choisir.
Bon, je demanderai au Goût, il obtient les rendez-vous rapidement, il sait faire...
Cela dit, l'envie d'écrire ne me tenaille pas vraiment ces temps-ci.
Je sens que je vais devoir attendre pour aller voir "Le Caravage à Rome"...
10:39 Publié dans Jour après jour | Lien permanent | Commentaires (27)
05/11/2018
balade du matin, chagrin...
Bon, ce matin, pas de devoir.
Le Goût m'emmène ailleurs...
Mais à quoi avez vous pensé ?
09:08 | Lien permanent | Commentaires (23)
03/11/2018
Il va être l'heure
Le Père Lachaise n'est pas top pour la santé.
Le Goût à la crève et j'ai mal aux yeux.
Je vais tenter, plus exactement faire tenter au Goût, d'avancer la date de mon rendez-vous chez la pourvoyeuse de lunettes.
Je sens que je ne vais pas échapper aux verres progressifs...
C'est aussi l'heure où j'appelle ma sœur.
Ça n'étonnera personne si j'écris que ce n'est pas brillant.
Elle ne sort pas, mange très peu et en se forçant.
C'est si récent... Comment espérer qu'elle va vaquer tranquillement à ses occupations ?
Une première victoire néanmoins : elle réussit toute seule à faire du feu dans la cheminée et c'est important pour elle car c'est une grande frileuse.
Chez elle, je me promène en tee-shirt...
Le Goût, qui lui a appris à faire du feu, est bien chez elle, il ne garde qu'un pull.
Nous pensons y retourner dans le courant du mois, pas longtemps, juste quelques jours, histoire de couper sa solitude.
Rien de bien intéressant à raconter, à force de tousser, le Goût est, je cite "épuisé des entrecôtes".
10:19 | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : stress, tristesse
31/10/2018
Fatiguée, tellement fatiguée.
Depuis que nous sommes revenus, nous sommes fatigués.
Fatigués de rester dans le froid, d'attendre des gens.
Gens qui font bien leur métier : parler de gens qu'ils n'ont pas connus.
Fatiguée de vivre dans une maison qui n'est pas la mienne.
Fatiguée d'essayer d'aider ma sœur sans succès.
Il n'est pas facile d'accepter que désormais elle sera seule dans une grande maison et dans une région où elle ne connaît personne.
Elle devra s'habituer au silence..
Et recommencer lundi, constater que sceller une urne dans un trou, le voir bouché avec du joint à baignoire est pire que tout.
Serrer dans mes bras la toute jeune fille qui a perdu sa mère
Réussir à la faire rire et rentrer chez soi avec un sentiment d'impuissance.
Alors, hier aller boire le café chez une amie, qui n'a pas une grande forme mais qui commence à relever la tête, trouver qu'elle a une petite mine mais que ses idées sont claires.
N'avoir qu'une envie, rester tranquille, profiter du silence de la rue sans les collégiens.
09:53 | Lien permanent | Commentaires (31) | Tags : ailleurs, urne, amitié
29/10/2018
L'épouvantail
Ecrire un Conte, pour enfants ou adultes, intitulé L'épouvantail,
en y incluant les dix mots suivants :
épouvantail (évidemment !)
cendre
escargot
tombereaux
pourchassait
fondra
minuscule
vantard
amorce
Sud-africaine
L'épouvantail.
Voilà...
Il était une fois, un lundi... Un épouvantail qui avait froid.
Il grelottait à faire fuir des corbeaux qui ricanaient de sa présence.
Un groupe d'enfants passait par là avec à sa tête un vantard.
Le meneur n'est pas toujours le plus fort, c'est bien souvent le beau parleur.
C'est l'instigateur des bêtises, c'est lui qui les amorce et les autres exécutent.
Le gamin qui fait toujours figure de sauveur.
Il suggéra de réchauffer l'épouvantail et le faisant brûler...
Il pensait bêtement "seul le collier fondra"...
Vous voyez que les gamins sont des petits adultes : ils sont souvent aussi bêtes que les grands.
Le sol était sec, les flammes étouffèrent les cris du malheureux épouvantail.
Il n'en resta qu'un petit tas de cendre...
Un escargot minuscule qui passait par là, décida de venger l'épouvantail.
L'amorce d'une idée lui vint lorsqu'il aperçut des tombereaux de fumier dans un coin de la ferme,
Un chat pourchassait sa queue, il l'évita et demanda l'aide à une Sud-Africaine qui passait par là, c'est un conte pas une histoire logique, à eux deux, ils déversèrent le fumier sur les gamins, arrosant particulièrement sur le meneur.
La Sud-africaine pourchassait l'escargot, les gamins piaillaient, les animaux riaient.
Le conteur doit se dépêcher car un rendez vous au Père Lachaise l'attend aujourd'hui.
Oui, encore...
09:14 | Lien permanent | Commentaires (16)