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26/02/2006

Dimanche studieux



Pour des raisons assez semblables à celles du Goût des Autres, je n'irai pas à la manifestation cet après midi, la récupération de la mort d'un jeune homme par de grands démocrates, Le Pen et de Villiers me donne la nausée et je n'aime pas me compromettre avec n'importe qui.

Déja que je supporte pas d'entendre nos média dire : "le jeune arrêté dans l'affaire... est un jeune français d'origine maghrébine", je souhaite un jour entendre : "Le jeune arrêté dans l'affaire...est un jeune français d'origine alsacienne". Que les alsaciens ne montent pas au créneau, j'ai choisi l'Alsace au hasard, j'ai bu du Muscat alsacien hier midi.

De surcroit, la pratique de l'amitié, les visites dans les musées, le cinéma, la lecture des blogs me prennent du temps, trop de temps, j'ai une pile de livres au pied de mon lit qui demande une meilleure répartition, une pile de repassage, et d'autres corvées à accomplir.

Je ne veux pas jouer les Cassandre mais le mélange des gros bras du FN et la colère des jeunes du Betar risque de provoquer des incidents, voire plus,

24/02/2006

Ilan

Hier soir, je n'étais pas à la Victoire, la récupération de la mort de ce jeune homme ne me plait pas.

Ilan a été tué par une bande de voyous, des barbares même pas antisémites, sinon par bêtise "Les juifs sont riches.."

Non, les juifs ne sont pas spécialement riches, j'en connais même de fort pauvres, j'ai accompagné un ami au Centre d'actions sociales israélites de Paris, il allait se retrouver sans appartement, sans famille pour lui servir de caution, le CASIP n'arrive plus à faire face aux demandes des juifs démunis, et se trouve sans ressources, comme les Restos du coeur, pour arriver à nourrir ceux qui ont le droit de se nourrir casher.

Hier soir, j'ai posé une bougie sur l'appui de ma fenêtre, comme on me l'avait demandé, ma bougie tremblait sous le vent mais vaillante, elle ne s'est pas éteinte, je me suis trouvée bien seule avec ma bougie, c'était la seule. A l'autre bout de Paris, dans le 17ème arrondissement, une amie a allumé une petite bougie, vaillante aussi, elle ne s'est pas éteinte, et sa petite bougie est restée bien solitaire aussi.

Vous vous souvenez de l'attentat contre la Synagogue de la Rue Copernic, Raymond Barre, marié pourtant avec une juive, a fait un discours émouvant, il aurait pu éviter ça : "Cet acte de barbarie aurait pu tuer des français innocents", voulait-il dire qu'un juif français n'est pas un français comme les autres ? qu'un français juif est d'abord un français de confession mosaïque ?.

Dois-je vous rappeler que Jésus était juif ? que les premiers chrétiens sont des juifs convertis et que pour se convertir au christianisme, il était OBLIGATOIRE d'être juif.

Et si un jour vous avez la chance, vous qui croyez en Dieu, de voir la maison de Saint Pierre, vous verrez une synagogue à ciel ouvert...

23/02/2006

L'objet de mon affection



Avec un programme comme celui d'hier, je pense avoir été plus paresseuse encore que prévu, difficile de raconter des anecdoctes palpitantes.

Hier soir, j'avais un invité, même pas surprise, j'ai préparé le repas au dernier moment (enfin c'est surtout l'homme mais j'ai supervisé), c'était bon, donc un peu léger. Depuis que nous ne sommes plus que deux, le sens des proportions m'échappe.

Balagan, l'objet de mon affection, chatte voyageuse, a aimé vivre en Israël et pour cause, elle est née là-bas, je m'en excuse auprès de mes lecteurs belges, elle a détesté Bruxelles (sauf la salle de bains, elle passait des heures dans un placard) et disparaisait au moindre coup de sonnette.

La bestiole déracinée est arrivée sur Paris, la ville lumière lui a plu, elle a choisi la liberté deux fois, pour aller visiter les jardins avoisinants, elle faisait la fête à toutes les personnes qu'elle avait connues en Israël, un certain nombre, j'ai parfois l'impression d'avoir fait "guide touristique" pendant 4 ans.

Elle restait pourtant méfiante devant les têtes inconnues, crainte du vétérinaire, ça sentait pas bon comme là-bas, Balagan pouvait passer pour une chatte bien élevée pour les visiteurs, hier soir, je recevais le mari d'une amie, interphone, Balagan part tranquillement et revient aussitôt voir la tête de l'inconnu, elle accepte même une caresse.

Le mythe de la chatte bien élevée a disparu pendant le repas, elle a squatté les genoux de l'invité (qui avec une grande amabilité remettait la chose à sa place, sur le sol). Je ne sais toujours pas, si elle est tombait sous le charme de mon visiteur, ou si le fumet de mon filet mignon lui alléchait les babines.

Balagan, rappelle toi, tu es une petite chatte juive, le filet mignon, ce n'est pas casher !

22/02/2006

Parce que je le vaux bien



Aujourd'hui, je ne vais pas prendre le métro, je ne vais pas repasser, je ne vais pas téléphoner à mon fils.


Je m'offrirai des fleurs jaunes ou rouges, peut être un livre, malgré la pile au pied de mon lit.

Madame de Grignan meurt lentement, Madame de Sévigné ne le voit pas, la distance Madame de Grignan vit à Aix, Madame de Sévigné dans le Marais et ses espions ne lui disent pas tout.

Balagan tourne en rond, elle finira par s'installer et passera sa journée comme un chat d'appartement, les pattes en rond, l'oeil attiré par son assiette, chaque fois que je passerai dans la cuisine.

J'écouterai la radio, pour une fois je verrai le temps passer et qui sait, j'aurai même le temps de m'ennuyer.

Et rien ne me fera changer de programme.

21/02/2006

Amitié, chauffe eau et manque de sommeil



Hier, le téléphone a sonné souvent, le fils de la maison avait réalisé que même les parents sont des humains comme les autres, ils ont des sentiments et même des rancoeurs.

Hier, le téléphone a sonné beaucoup, alors que le temps, le même ce matin, me donnait juste envie de regarder un DVD en repassant vaguement.

La dernière fois qu'il a sonné, c'était une amie affolée qui avait des problèmes avec son chauffe-eau, il fuit, elle vit seule, elle angoisse, etc. Nous avons enfilé les imperméables et nous sommes partis chez l'amie, l'homme a bidouillé le chauffe eau, nous avons dîné ensemble, tout semblait être revenu à la norme, le chauffe eau chauffait l'eau, il ne fuyait plus, ou si peu. Donc nous sommes revenus, nous avons traversé tout Paris, j'ai allumé mon PC, j'ai lu un mail que j'attendais, j'ai un peu traîné, et je suis partie me coucher.

J'étais en train de lire, Madame de Grignan va mal, ses poumons, j'étais toute à ma lecture, Balagan contre moi ronronnant de contentement, l'homme était en train de s'endormir, je crois que nous étions déjà aujourd'hui, le téléphone a sonné, je n'ai pas eu peur, je savais que c'était l'amie.

- Tu dormais ? le chauffe-eau fait de drôles de bruits, tu crois que c'est normal ?

Je ne connais rien aux bruits de chauffe-eau, j'étais plongée dans les malheurs de Madame de Grignan (les poumons vous dis-je), j'ai passé le téléphone à l'homme, il a rassuré l'amie, j'ai laissé Madame de Grignan, je me suis endormie.

Ce matin, j'étais dans mon lit, Balagan n'avait pas bougé, j'avais laissé Madame de Grignan, je regardais les pages mode de Elle, cette année, nous aurons des sacs à main et des chaussures blanches (pas moi, je déteste le blanc en accessoires) et le téléphone a sonné, toujours ce chauffe-eau.

Que vais-je devenir entre mon fils et le chauffe-eau des amies angoissées ?