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24/10/2016

Camping.

Ton père a toujours été un original, vendre la maison, sans nous en parler.

Acheter une caravane et nous installer dans un coin désert, le prochain village est à dix kilomètres, sans eau, sans chauffage.
Pfff...
Ton père disait que ça allait vous endurcir.
Il avait juste oublié de prévenir qu'il ne serait pas avec nous et qu'avec l'argent de la vente de la maison il allait refaire sa vie ailleurs.
Allez ma fille, va chercher de l'eau, ça fait huit jours que vous n'êtes pas lavés, ni les uns ni les autres, que nous mangeons froid.

Je sais, nous n'avons pas d'argent.
Nous n'avons droit à aucune aide puisque je ne suis pas divorcée de ton père.
Je ne suis même pas séparée.
Comment, je joue sur les mots ? Lui est séparé, pas moi !
Non, je ne peux pas y croire !
C'est un jeu  cruel.
Ton père est parfois comme les enfants, tu sais ceux qui arrachent les ailes aux mouches mais il va venir nous chercher bientôt.

Tu dis qu'il faut que j'arrête de rêver.
Qu'il nous a laissé là l'année dernière, qu'il ne reviendra pas, que d'ailleurs il a une nouvelle femme et un bel enfant, lui.
Il ne boîte pas comme Julien, il n'est pas borgne comme Camille, il n'a pas une lippe baveuse comme Claude...
Camping, jeu, Lakevio, pluie

11/10/2016

Comme un lundi.

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Hier matin à dix heures et demie,
autant dire à l'aube, je suis allée chez le dentiste.

Il était déjà en retard mais pas assez pour que je lise "Elle".
C'est dommage, j'aurais pu vous parler des dernières tendances de la mode, du divorce de l'année, tout ça.
C'est raté.

Mais comme j'ai rendez-vous à midi et demi la prochaine fois, je crois que je pourrai reprendre ma chronique anachronique d'une revue qui ne m'intéresse plus.

Ensuite, le cœur léger, nous avons décidé d'aller au Monoprix de la ville d'à côté.
En voyant le ciel noir au dessus de nos têtes, nous sommes allés dans celui de notre ville.

Il est comme nous, il se dégrade, il perd des pièces.
Je sens qu'un faux plafond va nous tomber sur la tête.
Les rayons se vident et ne se remplissent pas.
J'espère que ça ne sent pas la fermeture pour travaux.

Après demain, nous aurons la visite d'une nouvelle fournée d'experts...
C'est fou ! Au mois de mai, on nous avait donné un délai de quinze jours pour les travaux.

Quelques mois ont passé.
Les travaux ?
Quels travaux ?
Il leur faut déjà un bon mois pour répondre à un mail et la réponse en est pratiquement illisible, truffée qu'elle est, de fautes d'orthographe.

C'était la chronique d'un lundi ordinaire sur cette terre qui est parfois si jolie mais arrosée hier et ce n'était pas du luxe.

03/08/2016

Albert Marquet.

Hier, il pleuvait.
Une petite pluie fine qui aurait du m'inciter à rester à la maison pour ramasser les poils de chat.
Mon voisin a fait un ménage de fou.
Il a sorti presque tout sur son balcon.
Il a secoué, battu et tout est revenu chez nous.

J'ai préféré aller à Paris puisque Paris a perdu ses Parisiens.
En vacances pour la plupart, Paris n'a pas beaucoup de touristes.
Il faut dire que nous sommes les champions pour faire peur au monde entier.
Après avoir paradé sur les mesures de sécurité, laisser détrousser un car entier de touristes, ce n'est pas malin.
Et les molester, c'est ajouter la sottise à la cupidité.

Nous sommes donc allés voir Marquet au Musée d'Art Moderne.
Un ami de Matisse, déjà c'est alléchant.
J'ai adoré ses dessins, un trait à l'encre de chine et tout est dit.

Il a aimé Paris plus que tout, c'est encore un plus.

Le musée ne faisait pas le plein, on rentrait au compte-goutte, c'était plus que bien.

En sortant, nous avons bu un café immonde mais le cadre était beau, les moineaux gras comme les loches, ils étaient quatre à guetter mon spéculoos, je me suis empressée de les servir.

Pluie, Albert Marquet, Paris

Pluie, Albert Marquet, Paris

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18/06/2016

Hier, je suis allée à Paris.

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Hier, malgré la pluie et l'orage, je suis allée à Paris.
La banlieue, c'est sympa.
Surtout lorsqu'on
la quitte.

Le train était à l'heure.
On dirait que les grévistes, sentant approcher la fin du mois et la paie amputée, ont choisi de cesser la grève.
J'espère pour eux que ce n'est que partie remise,

Paris ressemblait à Paris.
Pas de forces de l'ordre en nombre, pas d'ambiance d'émeute.
Je n'ai vu dans toute ma journée que quatre malheureux soldats pourtant nous nous sommes promenés dans plusieurs arrondissements.

J'ai acheté un melon au marché de la Bourse.
Ce "primeur" vend des melons vraiment délicieux.

J'ai changé de passage pour m'abriter de la pluie.
On a pris le passage Choiseul, un passage dédié à la nourriture saine, du bio, du sans gluten, des petites soupes de lentilles à un bras.
Moi, j'avais envie d'une cochonnerie.
J'avais envie d'un Sundae, un truc que les yaourts rose vif de mon enfance, c'était du pipi de chat
à côté.

Il devient très difficile de manger des cochonneries dans la plus belle ville du monde, c'est comme à Londres, où on ne trouve plus qu'un McDo.

J'ai enfin mangé mon sundae à Saint Lazare.
C'était trop sucré.
C'était synthétique.
C'était chimique.
Mais c'était bien.

Je suis rentrée sur les rotules et le soir il faisait beau, j'ai même vu le soleil.

03/06/2016

Sous les ponts de Paris.

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Hier nous sommes allés à Paris pour récupérer un truc payé et oublié le week-end de la Fête des Mères.

Du côté de la Défense nous sommes passés au dessus de la Seine.
En crue, bien en crue, la Seine.
Alors bien sûr nous avons pensé à Mab et à Maky seuls dans leur maison, sans électricité et sans eau potable.

Nous avons espéré que les pompiers venaient les ravitailler.
Nous n'avons pas envoyé de SMS, ils n'ont presque plus de batterie.

Nous avons aussi pensé que les hommes étaient responsables de ce gâchis.
Surtout les hommes politiques.

Une seule pensée les obsède : l'élection.
Le reste ? Bof...
Le réchauffement climatique, ils s'en moquent, ils seront morts.
Mais leurs enfants, leurs petits enfants ?
Ils s'en moquent.

Je ne crois pas à la vie éternelle, je crois à des cycles, un jour nous allons disparaître comme les dinosaures et tout recommencera.