22/04/2015
Les Parisiens sont pires que vous le croyez.
Je suis en train de lire "Les Parisiens sont pires que vous le croyez" d'un Canadien, correspondant du quotidien "La Presse".
Ce n'est pas un livre sur le snobisme ou les lieux branchés mais sur la disparition des classes laborieuses et des classes moyennes dans la ville qui fut longtemps celle des ouvriers.
Surtout celle des opposants de tout poil...
Paris ne sera jamais une grande capitale comme Londres.
Elle est cernée par les périphériques et ce n'est pas par hasard si la chose c'est produite dans les années 70.
Mauvais souvenir de mai 68 sans doute.
Il faut toujours calmer le Parisien...
Le Parisien est d'ailleurs de moins en moins parisien.
Il vient du monde entier et il lui faut de gros moyens pour acheter un appartement dans la "Ville Lumière".
Ville Lumière qui devient une vitrine de luxe sans âme.
Même les éditeurs et les écrivains quittent le VIème arrondissement pour se réfugier dans le IXème arrondissement.
Vous aimez Paris ?
Il vous faudra de gros moyens pour habiter deux chambres de bonne sous les toits.
Même un "souplex", à savoir une loge de concierge avec la cave transformée en chambre, sera réservée à un "cadre sup"...
Paris est une grenouille qui a réussi à se faire aussi grosse que le bœuf.
Les Parisiens qui restent n'ont plus qu'à la faire éclater.
Comme dans la fable...
10:43 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : paris, m2, loi carrez, argent
Commentaires
Tel-Aviv commence à ressembler à Paris, ça devient très dur de se loger parce que les prix grimpent à folle allure. J'aime Paris pour une journée, pour aller voir un spectacle, une exposition, un match de hand.... je ne supporterais pas d'y habiter....
Écrit par : Ysa | 22/04/2015
Triste constat... ainsi Paris ne sera pas toujours Paris, comme le chante... je ne sais plus qui, mais repris par Zaz.
Les temps changent, les mentalités évoluent (pas toujours dans le bons sens) n'en est-il pas de même pour toutes les grandes villes ? Londres y échapperait ?
Je crois en effet que pour vivre à Paris, il faut avoir une paie de ministre.
Écrit par : Praline | 22/04/2015
La détestation de Paris et des Parisiens est une scie dont on ne se lasse pas. Leur comportement en province l'explique en partie. Surtout que beaucoup pensent faire ainsi oublier qu'ils ont été provinciaux.
Les difficultés pour s'y loger ne sont pas nouvelles mais les raisons ont changés. Le blocage des loyers de 1914 renouvelé en 1948 a freiné les constructions et transformé les immeubles en taudis. Mon père racontait qu'à la fin des années cinquante, il était impossible de trouver un appartement à louer. Les petites annonces étaient des offres d'échange d'appartement entre locataires. Finalement, pénurie ou prix excessifs, le résultat est le même. C'est ainsi que son petit studio de Montparnasse loué en 1936 s'est transformé par échange en deux pièces en 1955 puis en quatre pièces en 1960 pour terminer en cinq pièces dix ans avant l'abrogation de la loi de 1948...
Il est préférable de ne jamais quitter Paris car y revenir est difficile.
Écrit par : Olivier | 22/04/2015
Je n'ai pas connu Paris "avant"...je ne le connais pas maintenant, mais j'avoue que Paris ne me manque pas...je suis bien à la campagne.
Écrit par : tanette2 | 22/04/2015
J'ai la chance et le privilège d'être propriétaire à Paris... 15m² que je laisse gracieusement à ma fille, vraie parisienne née à Paris. Elle se fait la gardienne de mon capital retraite. 15m² à Paris, c'est le prix d'une maison en province. J'ai pourtant acheté ce studio pour un prix très raisonnable il y a 15 ans.
Comme le souligne Olivier, il ne faut pas quitter Paris car c'est difficile d'y revenir. C'est pour cette raison que mon fils parti travailler en région lyonnaise garde et loue son appartement aux Batignolles.
Écrit par : Armelle | 22/04/2015
À Paris, dans les années 50/60, il n'y avait pas ou peu d'appartements décents à louer. J'en sais quelque chose (mes parents surtout) puisque nous avons vécu 11 ans dans 1 pièce/cuisine avec WC sur le palier. Je ne pense pas qu'à l'époque, les Français qui "montaient" à la capitale le faisaient par snobisme. Certaines régions n'offraient aucun travail à leurs habitants et tous ne pouvaient pas ou ne voulaient pas "reprendre" la ferme familiale (quand ferme il y avait, elle était souvent insuffisante pour assurer la survie d'une famille).
Les vacances voyaient le retour de ces expatriés et ce sont ceux qui n'avaient pas déserté qui enviaient une vie qu'ils imaginaient meilleure et plus facile que la leur. Enviaient pour ne pas dire jalousaient -tout en assurant que pour rien au monde ils n'iraient en ville-
Tant qu'il y aura des acheteurs disposés à payer une somme indécente pour un clapier, il y aura des vendeurs qui leur présenteront ces "espaces atypiques"...
Je suis née à Paris, j'y ai vécu plus de 20 ans et j'aimerais y retourner. Parce que je crois, qu'à de rares exceptions près, on reste attaché à son "coin natal" surtout si on y a été heureux et qu'il est beau :-D. Mais pas à n'importe quel prix (je ne peux pas :-( ), et pas n'importe où...
I ♥ mon Paris.
Écrit par : Marie-Floraline | 22/04/2015
Je ne vivrai jamais à Paris, c'est au-dessus de mes moyens et puis je crois que j'aime bien ma province.
Écrit par : Berthoise | 22/04/2015
Je me souviens de l'appartement de 150 m2 avenue des Ternes que j'habitais dans ma jeunesse. Seul mon père travaillait, cadre sup. J'aurais donc habité dans une cave si j'étais née au XXème siècle?
Écrit par : muse | 22/04/2015
les souplex je connaissais quelqu'un qui en habitait un, je n'aurais jamais pu...
Écrit par : liliplume | 22/04/2015
les prix à Paris me semblent ....affolants, même si je sais que les salaires sont plus élevés qu'en province!
Écrit par : emiliacelina | 22/04/2015
Délirant quand tu vois les prix pratiqués par ici, c'est certain ! ceci dit je peux comprendre ton attachement à Paris puisque moi je suis attachée à ma campagne ! je crois que Marie Floraline a raison quand elle dit "je crois, qu'à de rares exceptions près, on reste attaché à son "coin natal" !
Écrit par : Colette | 22/04/2015
Nous avons acheté il y a 5 ans un petit appart de 40 m2 dans le 15eme pour notre fils. Il le loue désormais depuis qu'il est a Bordeaux... Et le garde au cas où il reviendrait "sur" Paris bien qu'il s'habitue a etre plus "au large" a Bordeaux.
Écrit par : Ckan | 22/04/2015
Le 15ème l'arrondissement le plus triste de Paris, je comprends que ton fils apprécie Bordeaux....
Écrit par : heure-bleue | 23/04/2015
acheter ou louer sur Paris devient de la folie pure, pas étonnant que les immeubles partent aux mains des étrangers fortunés
Écrit par : maevina | 23/04/2015
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