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14/09/2018

Vous avez bien un €uro.

J'ai un téléphone portable ancienne génération.
Un truc digne de figurer dans un musée.
Tout petit, à clapet et qui ne peut servir qu'à téléphoner.

En fait, il ne sert à rien car je ne téléphone jamais au Goût pour lui demander de prendre le pain en passant, ni lorsqu'il est avec un de ces amis car il ne répond pas.

J'ai un "portable de maison", il ne sert qu'avec l'Ours.
Comme l'Ours "filtre", on ne doit pas mourir brusquement.
Il faut lui laisser un délai raisonnable pour découvrir qu'on en répond pas depuis dix jours et qu'on n'a pas parlé de voyage...

Ce matin, notre fournisseur nous propose de lire sur ce téléphone des BD pour un €uro supplémentaire par mois pendant trois mois.
Après, évidemment ça passe à dix €uros par mois.

Orange nous propose donc de lire le dernier Chat du Rabbin sur un téléphone minuscule qui ne reçoit même pas les MMS...

La BD coûte 14 €uros et il m'arrive de relire des livres où des BD.

J'ai parfois l'impression de faire partie d'une espèce en voie de disparition.
L'espèce qui aime les livres, les sentir, les garder, parfois les donner.

lecture, téléphone, BD

31/08/2018

De la discipline !

retraite,lecture,promenade,discipline

Quel vilain mot que celui de discipline !
Ça fait tout de suite conseil et punition.
Je suis passée en conseil de discipline.
Je ne suis pas devenue plus souple pour autant...

Discipline et retraite, ça sonne le glas !
Pourtant j'adore ne plus travailler alors que j'ai aimé être libraire.
J'ai attendu la rentrée littéraire.
J'ai pris des paris sur les prix.
Je me suis souvent trompée.
Parfois pas.

Aujourd'hui je lis par plaisir.
Je me promène dans ma ville, oui c'est MA ville.
Je vois mes petites filles.
Je trouve que nous avons de la chance.
Nous sommes même heureux.

J'écris de petites choses sans importance.
Elles sont sans grand intérêt.
Je les écris simplement par discipline.
Je n'aime pas la gym mais j'aime l'écriture...

Il va d'ailleurs me falloir faire des efforts car j'ai perdu la légèreté des mots et ça ne revient pas sur commande...

En son temps, j'avais détesté "La douleur " de Marguerite Duras.
J'ai décidé de le relire pour voir si le temps avait prise sur mes détestations.
Il est grand temps de vérifier que je ne suis pas toujours rentrée dans le rang...

14/08/2018

Jours tranquilles à Paris.

C'est ma semaine préférée à Paris.
Les deux immeubles en face de chez moi sont entièrement vidés de leurs habitants, c'est chouette.

Je lis Benoîte Groult et son combat quotidien contre la vieillesse.
Et sa santé bien sûr : deux hommes !
Bon, je vous l'accorde l'Américain ne vient que trois ou quatre fois par an et le légitime ne fonctionne plus très bien...

J'ai toujours aimé Benoîte Groult.
Elle avoue que son féminisme est tardif et que son snobisme n'est pas qu'intellectuel.
J'aime bien les femmes qui ont des défauts, je me sens moins seule...

Je me promène dans Montmartre, j'y cherche du pain, la rue des Abbesses compte plusieurs bonnes boulangerie dont une qui a fourni l'Elysée pendant un an.
Elles n'ont qu'un défaut, elles sont fermées.

On y trouve des pêches, qui ont le goût, des pêches de notre enfance.
Si retrouver l'enfance n'a pas de prix, les fruits oui...

On s'installe à la terrasse des cafés, on regarde passer les touristes.
J'espère que ce sont des touristes car le caleçon dans Paris ne me semble supportable que chez le touriste.
Vous savez, le touriste, celui dont on vous cause dans le poste chaque soir, celui qui a tous les droits puisqu'il rapporte...

Lecture, promenade parisienne

06/08/2018

Lumière d'Août.

Habituellement, j'adore le mois d'Août à Paris.
Les Parisiens sont partis, les rues sont vides, le seul problème est de trouver une boulangerie ouverte surtout la semaine du quinze août.

Cette année, on ne profite de rien, on vit cloîtré, rideaux tirés, on rase les murs pour faire les courses et vite on regagne notre troisième étage.

La nuit, je n'entend que le bruit de notre ventilateur et la toux de mon camarade de lit.

Dire que j'ai vécu à Tel-Aviv !
Bon d'accord, j'avais la mer à côté de chez moi, du coup il faisait chaud et humide et la température ne baissait pas la nuit.
On cuisait dans la rue, on réfrigérait partout ailleurs et pourtant je sortais chaque jour.
Je m'installais à la terrasse des cafés pour lire à l'ombre des ficus géants.

La pilule est dure à avaler : Je-vie-illis !
Je n'ai jamais aimé la chaleur.
Aujourd'hui je la déteste.

Je lis, j'arrive à la fin de "Les primates de Park Avenue".
C'est le bouquin d'une anthropologue, qui au lieu d'étudier les grands singes s'est mise  à étudier, suivant les principes scientifiques de l'anthropologie, le mode de vie de son voisinage.
C'est celui de femmes riches, très riches, maigres, très maigres et surtout très  névrosées.
De femmes qui touchent de leur mari un bonus en fin d'année.
De femmes qui pratiquent le sport à outrance et se nourrissent de cocktails très alcoolisés et d'olives...
C'est fou ce que ça donne envie.

Je regarde de vieilles séries sans même repasser.
Je végète tranquille...

chaleur, lecture, Août, pollution

25/05/2018

Tranche de vie

Je lis "New-York Odyssée", une histoire de deuil et d'amitié où l'auteur rend hommage à sa jeune sœur.

Philippe Roth est mort lui aussi mais il nous reste ses livres.
Je vais peut être essayer de m'attaquer à "La tache" que je n'ai jamais réussi à lire.
Nous avons essayé un dentiste à côté de chez nous.
Même un détartrage n'est pas donné !
"Nozélites" n'ont jamais pensé que les dents, les  yeux et entendement (ça ce n'est pas donné à tout le monde) ne sont pas du luxe mais indispensables pour éviter des maux beaucoup plus coûteux à la collectivité quand ils sont traités tardivement.
Ne pas rembourser correctement des soins dentaires pour faire des économies et traiter un cancer de la gorge vingt ans plus tard est une idiotie.
La kiné versaillaise à dit à JJF qu'elle ne peut plus la traiter car sa rééducation ne fonctionne pas.
JJF souffre de plus en plus à chaque séance.
Son pied se bloque encore plus.
Je me demande comment son pied peut être plus bloqué aujourd'hui qu'hier.
Elle attend maintenant un rendez vous avec la neurologue.
Je me demande si cette histoire aura un jour une fin heureuse.
P'tite Sœur nous réclame.
Merveille, elle, est trop occupée à grandir et à fêter des anniversaires...

Tranche de vie avec des hauts et des bas, une vie ordinaire en somme.

Lecture, dentiste, Philippe Roth