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31/01/2022

Devoir de Lakevio du Goût N°113

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Que fait cette femme, là, dans ce café ?
Je crois avoir une idée.
Elle ne vaut sûrement pas les vôtres mais je vous en ferai part lundi.
Si je n’ai pas trop de cartons à faire…

J'ai commencé par un café mais le café ne marche pas contre la solitude alors j'ai commandé une bouteille de rouge.
Je vais boire méthodiquement.
Jusqu'à l'ivresse.
Après, j'écrirai son nom sur un petit papier que je ferai brûler...

Ensuite, je reprendrai ma vie.

Je ne veux plus d'homme dans ma vie.
Serment d'ivrogne à coup sûr...

20/12/2021

Devoir de Lakevio du Goût N°109

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Cette lithographie de Maurice Utrillo, que j’ai vue il y a bien longtemps au « MOMA » et qui m’est revenue à l’esprit au musée de l’Orangerie il y a deux jours, me saute à la mémoire.
Et à vous ?
Bah ! On verra lundi…

Madame Morel et Madame Deniau se croisaient tous les matins.
Madame Morel allait chercher le journal de son mari.
Madame Deniau, veuve depuis vingt ans, cherchait essentiellement un moment de bavardage pour tromper sa solitude.

Madame Morel commença par le sujet du moment, ce mystérieux virus venu de Chine qui semait la pagaille.
Madame Morel croyait ferme à la protection de sa vie.
Elle prenait de l'âge et voulait absolument que le pays tout entier ne mît plus le nez dehors.
Elle avait décidé de demander à son petit fils de lui apprendre à commander avec ce truc, ce machin, ah oui Internet !
Elle se ferait tout livrer !
Même le journal !

Madame Deniau ne voulait pas être enfermée, elle vivait seule, allait faire ses petites courses aux heures de pointe, racontait de menus potins à la boulangère, donnait sa recette de quiche à la caissière du supermarché.
Madame Deniau voulait voir du monde.

Fernand, qui tenait le café un peu plus loin dans la rue, était évidemment du même avis que Madame Deniau.
Son café c'était sa vie et son gagne-pain.
Il ne voulait pas entendre parler de fermeture.
Pas seulement pour la recette mais beaucoup pour ses "piliers de comptoir" qui venaient se réchauffer l'âme en buvant des "chopines" dans son bistro.

Fernand espérait tenir jusqu'à la fin de l'année.
Il voyait venir la fermeture prochaine et un séjour un peu long dans son Auvergne natale...

25/05/2020

Parole, parole.

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40ème devoir de Lakevio du Goût
Mais que diable peut-il lui raconter ?
Où veut-il en venir.
Qu’attend-elle ?
Que pense-t-elle de sa ballade ?
À l’instant je n’en sais rien.

Grâce à vous j’espère en savoir plus lundi.

Dire que sa première sortie après le "déconfinement" est liée au travail !

Des licenciements sont en vue...
Bien qu'elle soit encore malade, bien qu'elle ait encore la respiration difficile elle doit écouter religieusement cet acheteur potentiel.
Évidemment, le "client est roi" même s'il n'est que potentiel.
Donc, pas de masque, pas de "distanciation".
La mode est au dessus de ces contingences, n'est-ce pas ?

Elle pense que dans une petite heure elle pourra rejoindre sa petite famille.
Avec la petite dernière qui a maigri au point d'avoir les genoux plus gros que les cuisses.
Elle pense aussi à son mari qui use et abuse de "Ventoline".
Elle pense à sa "presqu'ado" qui traduit son angoisse par des maux de ventre.

La nouvelle collection ? Elle s'en fiche !
Pour autant il n'est pas question de perdre un travail bien payé.
Alors elle regarde son interlocuteur.
Ce n'est pas un homme, c'est juste un marché qui s'ouvre à nouveau...
Marché fait de femmes qui veulent plaire après le confinement, de tissus à trouver, de cuirs fins et colorés à découvrir.
L'Italie ouvre à nouveau ses frontières, elle va devoir y aller...

Elle est si fatiguée, si douloureuse encore.
Elle a entendu tant d'idioties sur ce virus inconnu.
Que c'était "une petite grippe"
Alors que depuis près de deux mois, elle tousse jour et nuit.
Même s'il y a des moments où ils se pensent enfin guéris.

Elle n'a pas cru au "monde nouveau", elle a raison.
L'ancien est de retour avec ses embouteillages, sa course à la rentabilité, les imbéciles sans masque et le mot vacances sur toutes les lèvres.

D'ailleurs, son interlocuteur lui parle des vacances qu'elle ne devra pas prendre.
Le "télétravail", ce sont bien des petites vacances, non ?

Elle n'est pas loin de croire que l'Homme est une espèce nuisible...

27/04/2020

Dix petits nègres.

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La soirée est animée.
Trois hommes et une femme semblent pris par une conversation passionnante.
Sur quoi peut-elle bien porter ?
Racontez donc cette conversation et les répliques qu’elle vous a inspirées.

Une sacrée coïncidence, se retrouver coincé pendant un temps indéterminé dans le château de Madame de Scudd.

Nous étions invités pour la sortie de mon livre "Comment je retrouvé mon moi profond".
Écrit avec l'aide de Bruno.
En fait écrit par Bruno...
Madame de Scudd avait bien fait chez les choses.
On trouvait et on trouve encore chez elle le gratin de l'édition.
Confiner des  "amis-ennemis" n'est pas forcément une bonne idée.
Malgré le champagne et la literie, le fiel commence se répandre.
Il vient des envies
de meurtre à certains.
Mon mari commence à en avoir assez d'entendre dire que j'ai couché avec la terre entière pour me faire éditer.
Surtout que le nom de Gaspard Madeleine revient très souvent...

C'est vrai qu'il est mignon le petit Gaspard mais ce n'est pas avec moi qu'il a dû coucher.
Plutôt avec Vincent, le pape de l'édition.
- Encore une coupe de champagne ?
- Non merci, je dois veiller à mon teint...
Je suis l'invitée exclusive de l'émission littéraire de la télé.
La copine du présentateur va me scruter et la vidéo-conférence ne fait pas de cadeau...

Une panne d'électricité, un cri, la lumière revient.
Le petit Gaspard est à terre, un couteau dans le coeur.

Ah... La grande famille des écrivains...
Ça va prolonger le confinement...

13/04/2020

Je confine, tu confines, il ou elle confine.

devoir de lakevio du gout_34.jpg

Dites quelque chose sur ce printemps magnifique dans une ville déserte.
Une histoire qui commencerait par :
« L’air était moins étouffant que la veille et j’ai même cru sentir la caresse d’une brise, en marchant sous les arcades, jusqu’à la place de la Concorde. »
Et dont les derniers mots seraient :
« Malheureusement je ne crois pas qu’il suffise de traverser la Seine. »


L'air était moins étouffant que la veille et j'ai même cru sentir la caresse d'une brise, en marchant sous les arcades, jusqu'à la place de la Concorde.
Je continue jusqu'à l'Ambassade Américaine, mieux gardée que "Fort Chabrol".

J'écris beaucoup moins bien que Modiano mais je me promène tout autant.
Enfin en ce moment je me promène dans ma tête, une tête déjà bien encombrée.

Je traverse le Pont de la Concorde, je marche le long des quais jusqu'à la rue Bonaparte.
Je regarde les vitrines pleines de tissus.
Je tourne et je trouve cette petite place merveilleuse puis m'engouffre dans le Musée Delacroix et file vers le jardin où je profite de la beauté des lieux.

Se promener dans sa tête, même encombrée, c'est superbe.
Point de lassitude, point de douleur et puis je vais m'offrir une pose au "Québec".
Remonter la rue de Rennes, boire un café avec JJF, qui travaille déjà dans la mode mais n'a pas encore d'enfant.

J'aime ce voyage immobile.
Je peux même oublier le confinement, cette nouvelle peste, les soignants épuisés et les caissières qui font leur travail la peur au ventre.
Je peux reprendre mon vagabondage, il ne donnera pas matière à un livre, il me permettra seulement de rêver.

Un jour, bientôt, j'irai voir Paris ailleurs que de ma fenêtre.

Malheureusement je ne crois pas qu'il suffise de traverser la Seine.