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10/11/2020

La vie mode d'emploi.

 

paris,immeuble,silence

Vous vous souvenez du bouquin de Georges Perec "La vie mode d'emploi" ?
Une lecture à plusieurs niveaux mais simplifions et gardons l'idée de la découpe d'un immeuble parisien.

Nous vivons ici depuis trois ans.
Oui déjà !
Même si l'envie de déménager me chatouille parfois, la raison me dit de rester ici.

Pourtant, que cet immeuble est peu convivial !
Je ne demande pas qu'on me tape sur le ventre lorsqu'on nous rencontre.
Mais échanger quelques mots serait déjà bien.
Surtout en cette période de confinement où tout le monde ou presque reste chez soi.

Au rez-de-chaussée avec jardin et premier étage ?
La famille modèle, celle avec trois enfants blonds, beaux, sages, en école privée, famille catholique avec juste un petit truc qui les rend humains, l'amour des grosses voitures dans Paris.
Aucun échange, tout juste un salut distant quand on les croise.

Au deuxième étage ?
Un jeune couple avec deux petites filles, 
les plus agréables, partis lors du premier confinement et pas vraiment revenus, quelques passages, et leur voisin, un inconnu que je n'ai vu qu'une fois en trois ans.

Au troisième, nous et "notre batteur", le plus sympa du lot, aussi silencieux que les autres mais papotant volontiers quand il nous croise.
Il descend souvent dans son studio pour s'entraîner car ça fait un an qu'il n'a pas joué devant un public.

Au quatrième deux frères, totalement confinés et qu'on ne voit plus depuis le premier confinement.
Leur voisine qui s'est cachée précipitamment dans le local à poubelles lorsqu'elle nous a vus alors que nous étions masqués...

Au dernier étage un veuf de fraîche date qu'on ne rencontre plus non plus alors que nous conversions volontiers avant qu'il ne perde sa femme.

Cet immeuble c'est le monde du silence et de l'indifférence.

Commentaires

Notre société toute entière est déshumanisée, il ne faut pas s'étonner.

Écrit par : delia | 10/11/2020

Tu sais, ce n'est guère mieux dans mon village de 270 âmes... On a des tracts toutes les semaines dans la boite contre les éoliennes ou l'usine à venir de méthanisation. A venir ou pas car l'association qui milite a gagné contre le parc éolien.
A vrai dire, on s'en moque car nous ne sommes que de passage.
C'est donc la guerre entre ce seigneur féodal très écolo et Madame la Maire.
Nous avons des voisins que j'appelle les Bidochon. La ressemble est frappante avec ces deux personnages de BD. On se fait la tête depuis que j'ai reproché à ce monsieur d'être bruyant au téléphone dans son jardin avec haut parleur pour profiter de toute sa conversation.
De l'autre côté, Madame Muscle qui fait des pompes dans son jardin et qui se muscle en portant à bout de bras son fils d'une dizaine d'années au-dessus de sa tête.
En face, des retraités qui baissent la tête pour monter en voiture.
Là, j'attends un colis, une commande différée maintes fois tant la factrice a quelque chose de sournois et de désagréable... Et il faut une signature, hélas...
Allez courage.

Écrit par : Armelle | 10/11/2020

Le pire, c' est quand le premier échange est un reproche de voisinage : argh! En ce moment, mes cheveux blancs attirent les offres de service du voisinage ! Je remercie avec beaucoup de confusion et grands sourires (masqués).

Écrit par : Nina | 10/11/2020

J'habite une campagne à l'inverse d'Armelle. A gauche un taxi avec son compagnon : charmants. A droite, de l'autre côté de l'impasse l'oncle dudit taxi: serviable et sympa. En face la propriété d'une dentiste en retraite revêche mais derrière ses hauts murs et qu'on ne voit jamais. C'est un patelin de 4000 âmes pour la plupart conviviale. En fait c'est nous les sauvages !

Écrit par : SdL | 10/11/2020

Ici, c'est à peu près pareil, on ne connaît pas grand monde et on ne fréquente personne. Il faut dire à gauche la maison est vide depuis plus de 10 ans le Monsieur est en maison de retraite. A droite un couple avec qui l'on parle de temps en temps, mais il ne faut pas les laisser s'incruster ce sont des gens très différents de nous et de tout le monde en général. Quand la dame, se met à parler à petit mari qui ramasse ses feuilles, une heure après elle y est encore, sans masque, petit mari se recule sans arrêt et elle se rapproche à chaque fois. En face une dame seule dans une très grande maison que l'on croise rarement. Quant aux autres un peu plus loin, ils ne parlent jamais. Une d'entre elles m'avait dit quand elle est arrivée et que je lui proposais mes services: J'ai pour principe de ne parler à aucun de mes voisins partout où je suis passée. En face le boulanger, que l'on ne voit qu'une fois par jour quand on va chercher le pain et c'est tout. Parfois, je délie ma langue chez le coiffeur, mais là, c'est foutu pour ce mois-ci. Et plusieurs autres maisons dans la rue sont vides et sont des résidences secondaires pour des Suisse que l'on ne voit que rarement. Moi qui dans mes autres demeures fréquentaient mes voisins sympas, j'en ai pris mon parti. Mais il faut dire que dans l'ensemble les gens de cette région sont plutôt froids et pas très aimables, ils sont réputés pour cela. nous qui venons du Nord cela nous fait drôle. Heureusement qu'il y a de beaux paysages.

Écrit par : edith | 10/11/2020

Au village, toujours un bonjour de tous ceux que nous croisons, ou quelques phrases échangées.
Notre association fabrique des masques, donc lieu de rencontre avec d'autres habitants, bien sûr avec les mesures. Moments de rires, de partage.
Non, je n'ai pas à me plaindre, il faut dire que je suis "des leurs" ce qui facilite les relations.
Même à la ville voisine, toujours des mots aimables, rien à voir avec la grande ville d'avant. Mes voisins s'inquiètent quand nos volets se lèvent un peu plus tard et surveillent la maison quand nous partons.

Écrit par : edith | 11/11/2020

Je reviens sur ton billet. Heure Bleue. Je te connais virtuellement depuis longtemps pour savoir que tu ne serais pas ce que tu es si tu n'avais pas l'envie de déménager, c'est ancré dans tes veines. Là néanmoins tu es dans ton élément PARIS. alors peut être un jour, sait-on jamais.

Écrit par : edith | 11/11/2020

Bonjour Michèle,
tu fais comme moi : un jour, je m'étais fâchée contre la plus jeune de mes filles qui était très coléreuse et je l'avais enfermée dans sa chambre ... si violemment que la porte s'était coincée ! (de qui ma fille tient-elle son caractère coléreux ? je ne vois pas du tout !)
La pauvre enfant était enfermée dans sa chambre, et pas moyen de décoincer cette foutue porte !
Alors j'ai ouvert la porte d'entrée en grand et j'ai hurlé dans la cage d'escalier : "J'AI BESOIN D'UN HOOOOOOOOMME !!!"

Deux se sont pointés, ils ont été un peu dépités quand ils ont su pourquoi j'avais besoin d'eux, mais au moins j'avais fait la connaissance de deux de mes voisins !

Écrit par : Ambre | 11/11/2020

A la lecture de ton billet et des commentaires, je me trouve chanceuse, heureuse, bien là où je suis. J'habite à la sortie de la ville, je n'ai que 6 voisins très proches avec lesquels je m'entends à merveille. Des jeunes, des moins jeunes mais tous avec un esprit de convivialité. Nous discutons devant nos portes ou autour d'un café ou d'un apéro ; un petit repas ensemble de temps en temps ; cependant nous ne sommes pas toujours les uns chez les autres, chacune et chacun respecte la vie privée des autres, ses relations, son intimité. Mais nous savons que nous pouvons compter les uns sur les autres en cas de besoin. Dans le quartier, il n'y a que moi qui vis seule et chacun est attentif... faut pas que je m'amuse à ouvrir mes volets à 10h du matin ! :-)

Écrit par : Praline | 11/11/2020

On discute avec nos voisins quand on les voit. Rarement.

Écrit par : Berthoise | 11/11/2020

J'ai souvent remarqué que, rendant visite à des amis dans un immeuble de 4 étages et plus, des gens présents dans l'ascenseur sortaient au même étage sans avoir échangé un regard... Quelle tristesse ! C'est pourquoi nous tenons mes voisins et moi, à reprendre notre désormais traditionnel apéro-trottoir le dimanche durant le confinement, où chacun reste devant sa porte, mais d'où on peut parler, échanger... et rire !

Écrit par : Gwen | 11/11/2020

Lorsque nous avons emménagé, nous n'avions pour ainsi dire pas de voisins, depuis un lotissement s'est construit en face, de l'autre côté de la route, puis une maison est venue nous boucher la vue, nous n'en connaissons aucun, enfin si, celui de la maison qui nous bouche la vue a du venir nous voir pour faire passer les ouvriers chez nous pour pouvoir crépir le dos de sa maison, cela a été quelque peu conflictuel, il était étonné que nous n'ayons pas apprécié la construction de sa maison !

Écrit par : Fabie | 11/11/2020

indifférence et égoïsme.... la solidarité est devenue tellement rare que lorsque l'on la rencontre on en parle comme de quelque chose d'exceptionnel .....

Écrit par : Emiliacelina | 11/11/2020

Et la môme du huitième, le hasch, elle aime ? ;-)
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆

Écrit par : celestine | 12/11/2020

Lorsque nous avons acheté notre maison ( quî n'était pas habitable car non terminee) il n'y avait qu'une maison occupée juste en face , résidence secondaire, donc occupée q'un mois de l'année par des gens de Lorraine quî nous ont de suite pris en amitié , trop contents d'avoir des futurs voisins car ils l étaient cambrioles régulièrement . Ils nous ont de suite confiés leurs clés pour surveiller et intervenir au cas où. Ensuite la maison à côté fut achetée par des parisiens en résidence secondaire , tous les étés c'était très festif entre les 3 maisons. Nous eûmes un deuxième trousseau de clefs et une 2eme maison à surveiller. Puis un jour on vit abattre les arbres à côté de chez nous, une maison s'éleva , les propriétaires pas sympas, quî vendirent quelques années plus tard à des gens peu liants.... Quî vendirent quelques années plus tard à des gens distants , cela ne nous gêna pas, nous aimons notre tranquillité , bonjour, bonsoir c'est tout, mais curieusement, depuis les AVC de mon,mari, ce voisin est devenu très aimable , ne sachant quoi faire pour nous aider, tailler la,haie ( quî est commune) mais de notre côté aussi, il nous donne des œufs de ses poules etc ... Je leur donne des tomates, leur fait une brioche de temps.en temps, bref c'est bien agréable de pouvoir compter sur des voisins au cas où, et rendre service en retour . Depuis 3 autres maisons se sont construites dont 2 peu souvent habitées . Mais avec le con finement on ne se reçoit pas , on se fait signe d'une maison à l'autre ou on se téléphone pour garder le lien. L'adjointe de la nouvelle maire me téléphone 1 fois par semaine pour savoir si tout va bien , si on a besoin de quoi que ce soit on peut compter sur eux... Les enfants viennent à tour de rôle pour entretenir le jardin ou faire diverses bricoles vite fait, car ils travaillent beaucoup.et n'ont pas trop,de temps . Et moi j'essaie de faire le maximum selon mes possibilités physiques, a 78 ans, je ne peux plus faire ce quî etait si simple il n'y a pas très longtemps!

Écrit par : Francelyne | 12/11/2020

Bonjour, je ne suis pas étonnée moi qui ai beaucoup déménagé et vu pas mal de villages et leurs habitants. les gens sont devenus méfiants, individualiste ,et rares sont ceux qui vous parlent en général ils n sont pas du pays mais "des pièces rapportées", hihihi Chacun restant dans son coin pas facile de communiquer. Pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé de s'intégrer à chaque fois, mais hélas ces petits villages sont encore plus fermés que les villes. On nous avait dits que les gens du Nord étaient accueillants, ça dépend pour qui... Les gens du Sud sont réputés pour être superficiel ,pas faux. Mais en général ils s'ouvrent plus vite que par ailleurs mais il faut dire aussi qu'ils se referment aussi vite si tu empiètes trop dans leur vie. Chaque région à sa particularité, et chaque village et ville aussi. Quand on rentre dans un département on nous dit "Tu vas voir ici sils sont spéciaux et oui comme de partout." Le vivre ensemble que l'on nous décrit n'est pas pour demain, il faudra encore bien des catastrophes pour y arriver enfin. Tout est éphémère. On s'est habitués à ce type de comportements et cela nous amuse même, à défaut de faire autrement. tant que l'on est deux tout va bien mais c'est après.... Bonne journée.

Écrit par : M comme Marie | 12/11/2020

Lorsque nous avons acheté notre maison ( quî n'était pas habitable car non terminee) il n'y avait qu'une maison occupée juste en face , résidence secondaire, donc occupée q'un mois de l'année par des gens de Lorraine quî nous ont de suite pris en amitié , trop contents d'avoir des futurs voisins car ils l étaient cambrioles régulièrement . Ils nous ont de suite confiés leurs clés pour surveiller et intervenir au cas où. Ensuite la maison à côté fut achetée par des parisiens en résidence secondaire , tous les étés c'était très festif entre les 3 maisons. Nous eûmes un deuxième trousseau de clefs et une 2eme maison à surveiller. Puis un jour on vit abattre les arbres à côté de chez nous, une maison s'éleva , les propriétaires pas sympas, quî vendirent quelques années plus tard à des gens peu liants.... Quî vendirent quelques années plus tard à des gens distants , cela ne nous gêna pas, nous aimons notre tranquillité , bonjour, bonsoir c'est tout, mais curieusement, depuis les AVC de mon,mari, ce voisin est devenu très aimable , ne sachant quoi faire pour nous aider, tailler la,haie ( quî est commune) mais de notre côté aussi, il nous donne des œufs de ses poules etc ... Je leur donne des tomates, leur fait une brioche de temps.en temps, bref c'est bien agréable de pouvoir compter sur des voisins au cas où, et rendre service en retour . Depuis 3 autres maisons se sont construites dont 2 peu souvent habitées . Mais avec le con finement on ne se reçoit pas , on se fait signe d'une maison à l'autre ou on se téléphone pour garder le lien. L'adjointe de la nouvelle maire me téléphone 1 fois par semaine pour savoir si tout va bien , si on a besoin de quoi que ce soit on peut compter sur eux... Les enfants viennent à tour de rôle pour entretenir le jardin ou faire diverses bricoles vite fait, car ils travaillent beaucoup.et n'ont pas trop,de temps . Et moi j'essaie de faire le maximum selon mes possibilités physiques, a 78 ans, je ne peux plus faire ce quî etait si simple il n'y a pas très longtemps!

Écrit par : Francelyne | 12/11/2020

quel bonheur, quel luxe, ce silence :-)

Écrit par : Adrienne | 12/11/2020

Un jour, vous déménagerez j’en suis certaine.

Écrit par : Anita | 15/11/2020

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