13/05/2020
Reconfinement prochain ?
Hier, le Goût avait rendez vous chez le médecin.
Il tousse.
Dehors il le fait dans son coude mais bruyamment.
On sent des envies de meurtre dans le regard des passants, c'est assez jouissif...
Nous sommes donc allés chez le médecin.
Nous avons testé le bus.
Une place sur deux condamnée mais malgré tout peu de monde.
Que des vieux, des seniors si vous préférez.
Les autres ont tous repris la voiture.
Paris pue à nouveau, les oiseaux ne chantent plus mais les automobilistes klaxonnent.
Les boutiques sont ouvertes et certains bars servent même discrètement des bières dans des gobelets de plastique.
Déjà que le Français ignore les gestes barrières, l'alcool n'aide pas.
Alors que j'attendais le Goût dans la salle d'attente, une patiente est arrivée en avance à son rendez-vous.
Cette brave dame, à peine installée, m'a annoncé que le CoVid-19 n'existait pas.
D'après elle c'est Macron qui nous fait croire à la pandémie pour empêcher le retour des gilets jaunes.
J'ai trouvé Macron très fort parce que réussir à faire gober au monde entier qu'une pandémie le frappait rien que pour empêcher les gilets jaunes de manifester, c'est fort.
C'est très fort.
Je n'ai pas répondu, j'ai pris mon livre et mes lunettes, j'ai fait semblant de lire.
Oui parce que masque et lunettes ne font pas bon ménage.
La buée recouvre les verres et empêche de lire.
La jeunesse et la vieillesse étaient sur les trottoirs, on aurait dit que plus personne n'attrapait cette cochonnerie.
Il va falloir aller rapidement chez le coiffeur car le prochain confinement est proche...
09:50 | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : foule, médecin, boutiques, masques
21/08/2016
Ma jeunesse fout le camp.
Ma jeunesse fout le camp, je le sais.
Je me vois chaque matin dans la glace, j'en ai -presque- pris mon parti...
Mais dans ces histoires là on trouve toujours un petit quelque chose qui ravive les souvenirs et efface des années.
Des dizaines d'années...
Rue de Lévis, la dernière boutique de ma jeunesse a fermé, la mercerie bleue.
J'ai acheté là l'abécédaire que je dois finir depuis bientôt vingt ans.
J'ai vu fermer "La Vachette" et le marchand de livres d'occasion.
Celui là même qui me vendait les "Prince Eric" que je lisais gamine avec délectation.
Je ne savais pas encore que les idées de l'auteur ne seraient jamais les miennes...
L'autre jour, à Paris il pleuvotait, alors nous sommes passés par le Passage Jouffroy.
L'hôtel Chopin est toujours là.
Le musée Grévin aussi est là.
Hélas deux boutiques ferment définitivement.
La grande boutique qui vendait des épées, des vêtements et des jeux d'échecs.
C'était un bazar, une boutique qu'on s'attend à trouver dans un souk.
Cette boutique ferme, ma jeunesse vient encore de perdre un morceau.
J'y suis entrée des dizaines de fois avec Madame de.
Nous n'y avons jamais rien acheté.
De sa part, rien de surprenant, mais de la mienne...
Pire encore ! "Comptoir de Famille" ferme !
Ça sent encore la bougie au caramel.
Il ne reste que quelques assiettes et quelques coussins.
J'ai failli en acheter un, juste pour le souvenir.
Je n'ai pas réussi à me décider.
Demain je ne pourrai plus avoir de valse hésitation...
Le Paris de ma jeunesse ferme.
Les boutiques sont remplacées par des chaînes.
Peut être que le bazar va se transformer en un "Prêt à manger"...
09:58 | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : jeunesse, rue, passage, boutiques
31/08/2014
Le Paris que j'aime.
Nous allons souvent dans le Marais.
On y trouve des musées, des cafés et des restaurants à touristes en pagaille.
Même le BHV a changé de nom pour faire genre.
Il s'appelle maintenant "Le BHV/Marais".
Il a perdu son âme et perd ses clients...
L'autre jour, avec Merveille, nous avons parcouru la rue Rambuteau pour aller du Musée de la Chasse et de la Nature au Musée de la Poupée.
J'ai montré à Merveille l'immeuble où habitait son père lorsqu'il était petit.
J'ai regardé plus attentivement cette rue où je passe souvent.
J'ai habité et travaillé longtemps dans cette rue mais, contrairement au Goût, je n'ai pas de sentiment particulier pour ce coin, je trouve qu'il manque d'arbres et les rues y sont trop étroites.
Lorsque l'Ours avait l'âge de sa fille, la rue Rambuteau était une rue commerçante de Paris, comme l'était la rue de Lévis.
Avec des marchands de quatre saisons, un quincailler, des boulangeries, plusieurs bouchers, plusieurs marchands de légumes. Bon, à part la boutique de Dominique, tous les étals de légumes appartenaient au père de Brigitte, la fleuriste, mais on pouvait choisir celui où les vendeurs étaient gracieux.
Aujourd'hui que reste-t-il ?
Une boucherie, la moins bonne, une boulangerie qui appartient à une chaîne, une librairie, ex-mienne et une charcuterie.
Le reste a disparu au profit de cafés et de boutiques pour touristes.
Ce coin est devenu un coin à touristes, vous pouvez acheter des tas de cochonneries mais ce quartier a perdu son âme et son accent yiddish.
10:07 Publié dans Jour après jour | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : boutiques, paris, changement