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Depuis que je suis toute petite, même à l'école, on doit boire du lait et je déteste le lait qu'il sorte directement de la vache où qu'il vienne du supermarché du coin.

Le lait peut être dangeureux pour la santé, actuellement on tape sur la Chine et son lait empoisonné mais sommes nous sûrs de consommer de bons produits ?

Avant de partir faire un truc extraordinaire, depuis que je suis mariée avec le Bibelot, je n'en ai jamais eu et ça commence à faire un bail que j'ai changé de nom, je suis allée faire une carte d'identité, j'ai écouté une émission sur les yoghurt, figurez vous que nos grands groupes de distribution ont trouvé un truc, on ajoute des bacteries dans le yaourth (je ne suis pas satisfaite de ma façon d'écrire ce mot) et ce petit pot qui remplace le lait, fait grossir !

Lorsque vous allez au supermarché, il est vivement conseillé, en plus de la calculatrice, de prendre une loupe pour lire la composition des produits, on trouve de plus en plus souvent de la matière grasse hydrogénée, une cochonnerie qui favorise les maladies cardio-vasculaires.

Nos chers journalistes nous parlent de la Chine et de son scandale du lait, c'est un énorme scandale puisque des enfants meurent mais pourquoi ne parlent-ils jamais de la mal-bouffe française.

Je sais, ces grands groupes qui ne sont plus que six sont plus forts que les gouvernements.

Lorsque Queneau écrivait "Si tu t'imagines" et que j'écoutais machinalement Juliette Gréco, je ne savais pas que même en freinant des quatre fers, on vieillit et que vieillir c'est MAL et ça fait mal !

Hier je suis allée sur le marché, sans courir, de toute façon, j'ai pas de souffle, mais faire la queue lorsque votre dos vous rappelle que vous n'avez plus vingt ans, et surtout s'apercevoir que votre marchand n'a plus ses merveilleuses saucisses auvergnates, pas grasses et délicieuses au grill, c'est pas top !

Il faisait beau sur Paris hier alors j'ai ouvert les fenêtres et j'ai décidé de rester tranquille, j'ai retrouvé le "Journal d'une voisine" de Doris Lessing, la première fois que je l'ai lu, elle avait choisi un pseudo, elle s'appelait Jane Somers, un succès en librairie un peu comme Romain Gary avec son double "Emile Ajar".

A la première lecture, j'étais jeune, j'ai dévoré ce livre, je ne me sentais pas vraiment concernée, le sujet est difficile - la vieillesse solitaire, désargentée- aujourd'hui mon regard est différent, je comprends et j'appréhende, les abandons divers, la lutte contre la saleté, la lutte pour trouver la force de se laver.

C'est pas le genre de bouquin à lire lorsque votre dos est bloqué .

Hier soir, j'ai regardé Barnaby pour finir en beauté une journée végétative, ça tourne au Grand Guignol...

Pas facile de plier l'échine si on ne pratique pas la brosse à reluire comme un journaliste de "Match" !

Le mélange sucré-acide, pas bon pour le dos et mon nerf coincé m'envoie des décharges électriques, défense de tousser, même en cas de rhume, la sanction est immédiate.
Je savais bien que je ne devais pas donner dans la douceur, je n'ai pas le talent de Kouchner (un tiers-mondiste, deux tiers mondain) pour se jeter à plat ventre en avalant une couleuvre.

En revanche jouer les Pythies me réussit, les bourses remontent. Pour mieux redescendre mon enfant ?

Serait-ce du mauvais esprit que trouver surprenant qu'un gouvernement qui ne trouve pas d'argent pour l'Education trouve mille milliards de dollars pour sauver les banquiers ?

Serait-ce du mauvais esprit que trouver que notre Gouvernement à nous est une girouette ? Je supprime la taxe sur les gobelets en carton mais je garde Edwige, je propose un forfait pour les maladies longue durée, tollé général donc je retire et pendant ce temps, je mets les hôpitaux en compétition et je propose de les regrouper.

Je ne me pose même plus la question, il nous prend pour des c....

Aujourd'hui, j'ai décidé de faire dans le sirupeux, la guimauve, le politiquement correct, l'Ile aux enfants où c'est tous les jours le printemps.
Il flottait sur Paris un air printanier, même les SDF avaient l'air heureux, les matraques de nos agents de sécurité avaient un côté primesautier, le métro ne sentait pas la friture mais la rose, ces roses anciennes, un peu chiffonnées mais qui sentent si bon...

Les bourses remontaient, les chômeurs trouvaient du travail , les retraités pouvaient manger de la baguette tous les jours.
Mieux: Nicolas était absent de nos écrans de télé.

Vous avez l'impression de vous être trompés de blog ? Pas du tout, j'ai l'intention de remonter dans les sondages et d'envoyer des bisous, des "mdr" et des "lol" à la terre entière.

J'avoue préférer mon ancienne manière d'écrire mais il faut savoir transiger avec ses principes lorsqu'ils ne sont pas rentables.

Donc, à partir de maintenant, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.

Vous n'êtes pas encore écoeurés ? Pourtant c'est drôlement sucré, non ?

Tout à mon inquiétude légitime sur le montant de la retraite du Bibelot ( il doit repasser pour la 4ème fois devant le médecin de notre très chère sécurité sociale, et je crains fort que sa retraite soit plus fine que sa taille), j'ai passé sous silence l'anniversaire de l'Ours.

C'était très chouette.
La Merveille ressemblait, au début du repas, à une gravure de mode qui sortait d'une boîte.
Après le repas où elle a mangé à table avec les grands, elle ressemblait à une petite fille de 18 mois qui sortait d'une boîte...à ordures...
Je suis d'accord avec toi Mab, j'ai la sensation qu'on les fait grandir trop vite.

L'Ours a reçu de nombreux livres, de quoi nourrir son sommeil capricieux, même les jeunes ont des soucis !

Après quelques années de bataille, l'homme a récupéré ses vinyles et ses bulletins de salaire. Important les bulletins de salaire, lorsque la lutte pour la survie s'annonce sévère !

Je n'ai toujours pas récupéré mes photos mais je garde l'espoir de pouvoir donner à l'Ours ses souvenirs d'enfance. J'ai malgré tout trouvé deux photos de votre servante, la première prise par un photographe lorsque j'étais bébé, j'avais autant de cheveux que le ballon que je tiens à la main et celle de ma dernière carte orange.

Verdict lapidaire de l'Ours : "T'as pris cher Môman"...