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06/12/2016

De la pollution...

ciel marron,respiration incertaine,yeux explosés

Hier, le Goût et moi n'avions rien prévu, pas de Paris, pas d'achats de Noël.
J'attends toujours les directives de l'Ours.
Il finira bien par se réveiller...
On décide alors d'aller chercher le pain au "centre ville".
J'ai parfois l'impression de vivre en province.
Oui, il faut aussi aller en centre ville pour trouver un pressing.
Il nous a fallu un temps fou pour atteindre notre but.
Le ciel était marron.
La ville était noyée dans une brume de pollution.
Les voitures, bien présentes, l'accentuai
ent.
Nous n'avons pas pu prendre de photo de ce ciel d'apocalypse car le Goût avait oublié son téléphone et il ne se promène plus avec l'appareil photo.

Ce n'était pas bien du tout...

05/12/2016

Let the sunshine in.

lakevio.jpg

Pourquoi avoir choisi cette résidence sécurisée ?
Pas de chats, pas de chiens, pas de gamins.
Du soleil, rien que du soleil et des champs à l'infini.

Je l'ai suivie.
Elle voulait du calme, vieillir tranquille.
Les enfants et les petits-enfants, ça donne des rides.
Elle voulait du soleil pour ses os.
Elle voulait surtout m'éloigner de tout.

Pourquoi avoir avoué que je l'avais trompée ?
Avec une femme de son âge en plus !
Elle va me le faire payer jusqu'à ma mort.
Je ne suis pas courageux, j'aurais dû partir mais elle me menaçait d'une batterie d'avocats.

Pourtant, si j'étais moins lâche je la laisserais dans sa résidence sécurisée.
Je la laisserais se racornir.
Je la laisserais ressembler de plus en plus à son masque mortuaire.
Je la laisserais et je filerais en Europe !

Je partirais en France.
Ce petit pays où les voitures roulent à gauche.
Bon d'accord, les Français ne sont pas réputés pour leur amabilité mais le pays est si beau et leurs croissants sont si bons.
Et leurs fromages... Un peu forts peut-être pour un Américain...

Allez, je pars.

02/12/2016

la midinette de mon arrière-grand' mère

paris avant,arrière grand'mère,souvenirs


Il ne se passe pas un jour sans que j'aie une pensée pour mon arrière-grand'mère.

Celle qui nous a aimées.
Celle qui m'a gardée pendant que ma mère avait déserté le domicile conjugal.
Celle qui nous appelait "mes petits rayons de soleil".
Celle qui m'envoyait en haut de la rue Poncelet pour acheter ses œufs.
Celle qui m'envoyait à l'angle de la rue de Prony pour acheter son pain.
Et la rue de Prony est loin de la rue Poncelet...

Mon arrière-grand' mère avait "une Midinette" .
Elle avait une cuisinière à gaz comme tout le monde mais elle préférait faire des "petits plats" sur sa Midinette.
Elle qui détestait la campagne, qui y avait vécu une triste jeunesse, en avait gardé l'habitude de cuisiner sur sa Midinette.
Elle mettait pour  nous un poulet dans le four de la Midinette et y faisait cuire ses meilleures pommes de terre.
Elle y faisait aussi pour nous des pommes au four et du pain perdu...

Je n'ai jamais retrouvé le goût du pain perdu de mon arrière grand'mère.
Il avait le parfum de l'enfance et de l'amour partagé.

Je revois mon arrière-grand' mère, toute petite mais droite, s'endormir en lisant le Parisien Libéré qu'elle continuait à appeler  le "Petit Parisien", ce journal que je devais encore aller chercher dans un endroit bien précis.

C'est à cause du Goût que mes souvenirs remontent...

01/12/2016

Le jour où j'ai arrêté de croire au Père Noël.

Une veille de Noël, j'ai arrêté de croire au Père Noël.
Depuis, j'ai beau faire des efforts, je n'y crois plus...

J'ai dû croire longtemps puisque quand j'ai cessé d'y croire, ma plus jeune sœur était née et nous avons sept ans de différence.

Enfin, je croyais moyen...
Je craignais, si j'annonçais mon manque de foi envers le gros bonhomme rouge, de ne plus recevoir de cadeaux.

Un vingt-quatre décembre, nous étions couchées et je me sentais malade.
Je voulais du sirop alors je me suis levée et j'ai cherché ma mère.
Je l'ai trouvée.
Elle était en train de poser les cadeaux au pied du sapin...

J'ai dû promettre de ne rien dire à ma sœur cadette.
La promesse fut tenue, enfin je crois.
J'ai peur de ne pas avoir résisté avec ma sœur du milieu...

Aujourd'hui, Merveille fait croire à ses parents qu'elle croit toujours au Père Noël.
Elle veut les protéger.
Elle est persuadée qu'eux en ont besoin...

Père Noël, attente, croyance

 

 

30/11/2016

La dernière séance.

Hier soir, après un après-midi agréable dans Paris, j'ai regardé un très beau film sur Arte "Le procès de Viviane Amsalem" ou le divorce impossible.

J'ai entendu, lorsque je vivais à Tel-Aviv, la déclaration d'indépendance de l'Etat d'Israël.
C'était censément un état laïc, ouvert à tous, et la religion y était une affaire privée.

Comme partout, la loi a été "légèrement" dévoyée...

De nombreux Israéliens vont se marier à Chypre pour éviter le mariage religieux.
Ils n'ont pas d'autre choix, le mariage civil n'existe pas.

Viviane Amsalem veut divorcer, son mari ne veut pas.
Tous les deux ou trois mois ils se retrouvent devant un tribunal rabbinique.
Chaque fois son mari refuse.

Viviane Amsalem est prête à tout accepter pour recouvrer sa liberté.
Prête à ne pas se remarier, à vivre sous surveillance.
Mais le mari blessé dans son orgueil de mâle refuse.

C'est un très beau film qui montre les deux facettes du pays.
Un modernisme effréné d'un côté.
L'emprise des religieux de l'autre.

Si Arte le rediffuse, regardez.

télévision, film, soirée