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18/03/2019

Tu seras un homme mon fils

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"Il est des hommes, lorsqu'on les aborde, avec lesquels les approches, les temps morts qu'exigent les règles de politesse, n'ont pas de sens, parce que ces hommes vivent en dehors de toute convention dans leur propre univers et qu'ils vous attirent aussitôt."

Admiration, fascination, amour, amitié...

Vous inclurez la phrase citée dans le portrait de votre choix

Ne commencez pas, je parle de Kipling si je veux !
Regardez moi, je suis un homme au regard fier, je n'hésiterai pas à employer les grands moyens pour faire de mon garçon un homme, un vrai.
Un qui n'hésitera pas à prendre le fusil pour prouver la suprématie de l'homme blanc sur les autres.
Lorsque nos ancêtres, ceux qui parcouraient les mers pour trouver des terres vierges sont arrivés, ils n'ont pas hésité à chasser et tuer, les habitants légitimes pour prendre leur place.
Et vous voudriez qu'aujourd'hui, on leur laisse une place aux survivants ?
Nous qui avons transformé la planète en poubelle, nous qui avons laissé mourir le dernier rhinocéros blanc ?
Tu seras un homme mon fils et tu continueras mon travail !
Pas d'étranger sur nos terres !
Il est des hommes, lorsqu'on les aborde, avec lesquels les approches, les temps qu'exigent les règles de politesse, n'ont pas de sens, parce que ces hommes vivent en dehors de toute convention dans leur propre univers, et qu'ils vous attirent aussitôt.
Ils sont de plus en plus nombreux ces hommes.

Ne pleurez pas, vous avez laissé faire...

 

17/03/2019

C'est pas ma faute.

C'est pas ma faute mais la motivation me manque.
Il ne reste pas grand'chose des blogs.
Ma liste de favoris est devenue un désert.
Z'ont tous arrêté !
Sont passés sur FB.
Le gros de la troupe est sur Instagram et j'avoue que voir des photos de café, de légumes, de monuments ou la mer qu'on voit danser ne m'intéresse pas plus que ça.

Alors, certains matins, je me force à écrire pour entretenir mon intellect et le lien qui existe encore avec les derniers blogueurs.

Je continue à me promener dans Paris.
Je quitte souvent mon coin où il ne se passe rien car une grande partie des immeubles de ma rue sont aux mains de Airbnb.
Je vois passer des gens avec des valises et des échanges de clefs...

Je lis que la mairie de Paris veut lutter contre la transformation de la ville en "dortoir pour touristes".
Quelle farce ! C'est pourtant facile !
Il suffit d'entendre parler les gens dans mon quartier : On y parle le suédois, l'anglais, l'hébreu, l'espagnol alors qu'il n'y a pas d'hôtel.
Et surtout d'aller sur les sites comme "seloger.com" et de regarder le nombre d'appartements à louer vides, ce n'est pas l'abondance alors que les appartements "meublés" en "location de courte durée" sont légion...

Le touriste est tellement rentable et les mots qu'on entend le plus souvent à tout propos  sont "argent", "profit","économie".
Alors sacrifier une ville, ce n'est rien...

Motivaion, blog, désert

13/03/2019

J'ai gardé ma couronne.

dentiste, couronne, promenade

L'an dernier j'avais testé un dentiste dans mon quartier parisien pour un détartrage.

J'en étais sortie dubitative et vaguement déçue.
Depuis que je fréquente des cabinets dentaires, c'est à dire une éternité, c'était le premier qui me disait que je me lavais bien les dents !
C'était mauvais signe...
En plus j'avais trouvé son détartrage bien léger...

Alors lorsque l'autre matin, j'ai senti en me lavant les dents que j'avais une couronne qui bougeait, j'ai choisi de retourner dans l'ancien cabinet.
Celui en face duquel j'habitais avant de revenir à Paris.
Sauf que je n'habitais plus en face et que mon praticien, qui a la bougeotte, était parti exercer à Liège.

Le cabinet était toujours là.
Je connaissais son équipement.
Alors j'ai choisi le petit nouveau, le remplaçant, un jeune homme, doux comme un agneau, et mignon comme un cœur.
D'autant plus mignon qu'il a annoncé que j'allais garder ma couronne.

Bon, je connais les dentistes, je sens comme un parfum, une envie chez lui de toucher à d'autres couronnes...
Il ne faut jamais oublier que, jeunes ou moins jeunes, ce sont des commerçants et qu'ils gagnent leur vie avec la perte de nos dents et qu'ils sont plus onéreux que la petite souris.

Le Goût m'accompagnait.
Nous devions passer voir les filles.
Evidemment l'Ours a téléphoné pour nous annoncer que Merveille avait la grippe.
Pire ! Que nous étions VIEUX et qu'il fallait mieux pas ! Merci l'Ours !
Il nous a dit que si nous venions c'était à nos risques et périls.
Alors nous avons choisi la promenade dans notre ancienne ville...

C'était sympa, j'aurais bien dansé à l'idée de garder ma dent mais si une petite fille se cache à l'intérieur de moi, elle a de plus en plus de mal à faire bouger la grande fille de dehors...

 

11/03/2019

Flou artistique

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On ne distingue pas pas encore les traits mais on y projette toujours quelque chose.

Voilà...

Une fois de plus on me chasse de ce porche !
Il paraît que je m'étale...
Il paraît que j'ai "des odeurs corporelles"
Il paraît que surtout je fais chuter la valeur des appartements.
Il paraît aussi que les touristes ne viendront plus visiter la Ville Lumière à cause de ma présence.

Je dois rester cachée, comme les rats.
Paris n'est que luxe, calme et volupté...
Il faut cacher cette misère que nous ne voulons pas voir.

Paris est une vitrine.
Les appartements y sont rares et chers.
Il faut attirer le visiteur qui dépensera beaucoup d'argent pour ressembler à un arbre de Noël ou à un homme sandwich...

Les bancs ont été conçus exprès pour être inconfortables pour les gens comme moi.
Un jour, pas si lointain je le sens, à l'aube lorsque le touriste dort encore, on ramassera les gens comme moi pour les exiler dans les campagnes désertes et on fera brûler les morts discrètement.

 

08/03/2019

De tout et de rien.

Si j'avais su j'aurais été retraitée plus tôt !
Bon, je tempère : Je préférerais être jeune et moins douloureuse mais je n'aurais pas de petites filles, je n'irais pas dans les musées en semaine.
Je ne profiterais pas de ma rue sans les sorties du collège et rien que ça, c'est bien.

Nous sommes allés voir l'exposition sur les roux.
C'était sympa.
Surtout pour le Goût qui adore voir des femmes rousses.
Les voir souvent vêtues de leur seule innocence, et c'est pas gras, le met en joie...
J'ai surtout apprécié la maison.
Une maison dans Paris, dans le XVIIème arrondissement, dans un coin calme, pas vraiment arboré, ça doit être agréable.

Ah oui ! On a aussi fêté les douze ans de Merveille.
Le temps passe à une vitesse incroyable.
Je nous revois, attendant dans un café car la clinique était en travaux.
Je revois l'Ours arrivant en courant, annonçant : "C'est la plus belle des petites filles".
C'est toujours vrai.
P'tite Sœur, elle, est à peine jalouse de la grande.
Elle hésite entre refus de grandir et envie de rattraper sa sœur.
Pour l'instant, c'est plutôt son statut de petite dernière qu'elle apprécie.
Que vous dire de plus ?
Que la vie est chouette !
C'est bien...

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