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23/04/2019

Vrac

On a vu les filles !
Elles ont "chassé" les œufs dans le jardin.
L'intérêt n'est pas pour elles de fêter la résurrection du Christ ni même de déguster du bon chocolat.
Non, pas du tout, c'est d'abord d'ouvrir des œufs en chocolat de mince et de trouver des jouets à l'intérieur.
Le Goût, depuis toujours, a tendance à "gueucher" sur les chaises...
Résultat ? depuis dimanche il boîte et depuis deux jours, on dirait, à l'entendre, qu'il a un "rhume de la cheville".
Deuxième nuit de "aie" au moindre mouvement et de sommeil haché pour les deux.
En plus, il a cassé son smartphone chez les enfants...
Ce matin, il a essayé de trouver un médecin, le nôtre est aux abonnés absents car, Pâques et Pessah' tombant en même temps, il en a profité.
Il ira voir celui qui accepte de le prendre demain et n'est pas loin de chez nous.
C'est bien lorsque votre cheville est rouge et enflée.
J'espère qu'il passera une meilleure nuit car on récupère, sauf changement de dernière minute, les filles demain.
En plus, ce matin, comme notre immeuble est pratiquement vide, l'eau a été coupée sans avertissement. 

Elle est pas belle notre vie ?
Ou pas...

20/04/2019

Vendredi.

Hier, il faisait beau et j'avais rendez vous chez le dentiste.
Son cabinet se trouve juste en face de notre ancienne adresse.

J'étais en avance.
Avec le Goût, on est toujours en avance...
On a repris nos habitudes : La terrasse du salon de thé près de la passerelle, les derniers potins du coin, qui a vendu, qui a fermé faute de repreneur, etc.

Même le Goût a trouvé cette promenade agréable.
Ça sentait le lilas, les passants étaient souriants, c'était bien.

Le détartrage fut long et pas toujours agréable mais impossible d'y échapper, j'étais là pour ça.
En revanche, celui qui "a pris cher", c'est notre ancien immeuble.
Il se vide et se dégrade.
Nous avons rencontré une ancienne voisine, elle nous a dit que l'immeuble a passé les fêtes sous le signe du Moyen-Âge...

Une canalisation a cédé, une de plus mais la plus odorante...
Tout s'écoulait sur la piste du parking et ça a duré trois semaines.
Les habitants devaient se soulager sur des journaux et porter leur offrande directement dans le local poubelle.

Imaginez dans quelles odeurs l'immeuble vivait !!!

Sachant que si vous prenez votre voiture au parking, elle peut recevoir un peu de tout ça au passage.

Je sais, c'est un peu scatologique mais sachant que cette voisine-amie paie un loyer de 1.700€ pour son appartement et que nous attendons toujours le remboursement de notre caution, je trouve le bailleur plutôt gonflé.
D'ailleurs, sur simple demande de votre part, je vous donnerai le nom de l'énorme groupe immobilier responsable de nombreux immeubles de France pour que vous évitiez de leur confier votre habitat.

banlieue, dentiste, salon de thé

18/04/2019

J'avais commencé un billet...

J'avais commencé un billet.
Je voulais vous parler de l'île de la Cité cernée par la police et des touristes venus en masse apercevoir Notre-Dame.
Elle est toujours debout, je vous le confirme.

Le téléphone a sonné, c'était ma sœur qui a besoin de ce coup de fil matinal.
Elle a raccroché, j'ai repris mon texte.
Le téléphone a re-sonné.
C'était encore elle.
Elle avait encore besoin de parler...

Alors, j'ai laissé tomber mon texte.
La cathédrale survivra, elle sera reconstruite à l'identique ou pas et je ne serai peut être plus là pour voir le résultat.

Nous avons également fait un tour dans notre ancien quartier.
La rue des Archives, la rue la plus "gay" de Paris.
C'est le cas depuis très très longtemps, il était donc inutile de le rappeler tous les trois pas.
Hélas, il ne faut pas oublier l'argent...
N'oublions pas qu'il faut bichonner le touriste et lui rappeler que ce coin de Paris est "gay friendly".

Comme la misère et l'opulence sont côte-à-côte, on y voit les tentes des sans-abri contre les vitrines les boutiques de luxe.
J'ai même vu deux clochards en train de lire.
Paris est décidément une ville singulière...

soeurs,solitude,tristesse

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16/04/2019

Hier soir.

notre dame,incendie,tristesse

Hier soir, comme beaucoup, j'ai regardé avec tristesse brûler Notre-Dame.
Quand, après quelques jours de vacances avec le Goût, nous regagnions notre quartier vers l'Hôtel de Ville, en arrivant sur le pont Saint Michel nous regardions Notre-Dame, le quai des Orfèvres,  et en chœur nous disions : "C'est beau Paris".
En arrivant sur le Pont au Change, je me retournais vers Notre-Dame, puis regardais le Quai de Gesvres et nous redisions "C'est quand même drôlement beau Paris"...

Jeudi, je l'ai vue intacte pour la dernière fois.
Elle était en travaux et le Goût a capturé la photo d'une statue qui partait en restauration, pendue au bout du câble d'une immense grue dont j'ai appris hier qu'elle était haute de plus de cent mètres.
C'est la dernière fois que j'ai vu Notre-Dame comme je l'avais toujours vue...

L'Ours  a joué enfant dans le square de la cathédrale.
Comme tous les enfants, il a essayé de mettre un grain de sel sur la queue des moineaux.
Il a vécu ce grand classique de la petite enfance...

Lorsque mes pas vont me conduire dans le quartier, je vais revoir notre jeunesse.

C'est un sentiment de perte terrible que tous, juifs, chrétiens, musulmans et athées ressentent.

15/04/2019

En haut de la rue Saint Vincent

lakevio.jpg

"En haut de la rue Saint-Vincent, un poète et une inconnue,
S'aimèr'nt l'espace d'un instant, mais il ne l'a jamais revue.
Cette chanson, il composa, espérant que son inconnue,
Un matin d'printemps l'entendra quelque part au coin d'une rue."
(La Complainte de la Butte)

C'est de "l'espace de l'instant" que je voudrais que vous me parliez.

Histoire inattendue, éphémère, dès lundi !


Histoire avec paroles..
Ingrid arrive de Berlin.
Elle a posé sa valise dans un studio meublé loué par ses parents.
Oscar, lui, arrive d'Agen et cette nuit il a dormi chez un copain.
Elle veut devenir architecte.
Il sera Rimbaud ou rien !

Ils marchent le nez en l'air.
Il fait beau.
Ils sont à Paris et n'ont pas encore perdu leurs illusions...

Paris est une ville perverse.
Elle peut déployer ses charmes pour quelques élus et alors le mal est fait : ils tombent en amour et ne repartent plus jamais...

Ils marchent le nez en l'air, se cognent l'un l'autre.
Ils se sourient, se présentent.
L'accent chantant du futur Rimbaud ne gêne pas Ingrid.
Oscar est sous le charme.

Ils visitent le petit cimetière Saint Vincent.
Devant la tombe de Marcel Carné, il lui vient des idées.
Devant celle de Marcel Aymé, il lui vient des pensées grivoises.

C'est le printemps, le joli mois de mai.
Ils sont jeunes et ce qui doit arriver arrive...
Mais non ! Pas dans le cimetière car les gardiens veillent au grain qui savent bien que les jeunes gens et même les autres peuvent être sensibles à la magie de cette ville.

Ingrid est ravie, elle croit avoir déjà trouvé l'amour à Paris.
Le futur Rimbaud, on ne sait s'il deviendra poète, part chercher des croissants.

Il ne reviendra pas, on sait déjà que c'est un mufle...