12/04/2019
Promenade parisienne.
Hier, on a redécouvert une adresse où on allait déguster des choux à la crème.
Oui, nous sommes allés chez Odette, rue Galande.
C'est toujours aussi charmant et les choux sont toujours délicieux mais il faut garder sa veste car il ne fait pas chaud du tout.
Ensuite, nous sommes allés dans un de nos anciens quartiers, celui où nous avons vécu le plus longtemps.
Nous sommes allés dans le IIIème mais sans passage par la rue Rambuteau.
Le petit traiteur -meilleur ouvrier de France- où nous achetions parfois notre hors d'oeuvre a fermé.
La frime est vraiment devenue la marque de fabrique de ce quartier, la réserve et le talent n'ont plus leur place.
Nous avions complètement oublié que les retraités étaient dans la rue pour marquer leur mécontentement.
Une manifestation de plus !
Entre les vieux, dont nous faisons partie, les travaux de Madame Hidalgo, les "incidents voyageurs" dans le métro, il devient difficile de simplement marcher.
Chaque jour quelqu'un se suicide dans le métro et devient une litote appelée "incident voyageur"...
Alors, nous avons marché, des voitures partout, des piétons partout, des policiers partout qui faisaient la circulation.
Hélas, leur présence est le signe que rien ne va s'arranger...
Ils sifflent à contre-temps, font passer les voitures au rouge, c'est le bazar.
Heureusement, il faisait beau et c'était bien.
09:49 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : odette, choux, marche
08/04/2019
La vie mode d'emploi.
Je m'appelle Catherine, j'habite la maison du milieu, je loue deux petites pièces sous les toits à Madame Fortuna.
Elle porte bien son nom, elle est propriétaire des deux maisons à côté et elle surveille ses biens et ses locataires d'un œil vigilant.
Elle n'hésite pas à prendre la plume pour se renseigner...
Avec Alfred, l'apprenti plombier qui loue une petite chambre contre de menus travaux, menus travaux qui se sont transformés en travail de forçat, nous asseyons d'en savoir plus sur l'origine de la fortune de Madame Fortuna.
Elle qui veut tout savoir de tous est très discrète sur elle...
Alors, le soir, assis sur un banc dans un coin tranquille, on échafaude des histoires.
Ça tombe bien, je veux devenir écrivain.
Monsieur Lenoir, l'homme toujours en costume qui travaille "dans les assurances" nous a dit qu'elle triche même sur sa date de naissance, qu'elle est née peut être en Afrique ou en Chine.
On ne lui connait pas de mari, pas d'enfant.
Son secrétaire, un homosexuel revendiqué est muet comme une tombe.
Il la vénère !
C'est peut être sa mère ?
Chaque premier du mois, elle frappe chez tous ses locataires.
Monsieur Lambert tremble en lui ouvrant car il travaille dans l'intérim alors parfois il paie avec un peu de retard.
En revanche, elle est tout sourire pour les deux filles, qui "travaillent" dans une boîte échangiste.
Avec Alfred, on va continuer à chercher.
Je suis sûre que mon livre se hissera dans les meilleures ventes...
10:14 | Lien permanent | Commentaires (14)
07/04/2019
J'avais déjà un titre
J'avais déjà un titre : "Une étoile est née".
Merveille prend des cours de théâtre, au collège et chez une ancienne théâtreuse.
Elle a donné sa première représentation et nous n'étions pas là...
C'est l'Ours qui a raconté une Merveille rongée par le trac avant de monter sur scène et le trac oublié dès qu'elle a commencé à jouer.
Et puis ce matin le téléphone a sonné.
C'était ma petite sœur qui recommence à m'appeler matin et soir.
Après une petite embellie et quelques moments mordants, elle ne va pas bien.
La succession se termine, elle va la signer et elle a l'impression que son mari meurt une seconde fois.
Elle ne le dit pas comme ça, elle se contrôle.
Trop d'ailleurs... Elle devient hargneuse, elle préfère piquer que pleurer mais depuis quelques jours, les larmes ne sont pas loin.
Alors, je raconte toujours la même chose, des banalités, je lui dis qu'elle avance.
D'ailleurs elle n'a pas le choix, elle veut garder cette maison trop grande et dans une région où nous n'avons aucun lien familial.
Ah si ! Par hasard, un frère de ma grand'mère a vécu dans une petite station thermale pas loin de la ville où elle habite aujourd'hui.
Je me souviens à peine de lui et elle ne l'a pas connu...
Je suis loin de Merveille qui part mardi à Rome.
10:40 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : merveille, théâtre, soeur, chagrin
05/04/2019
Un peu de discipline.
Ecrire quelques lignes le matin ce n'est pas si difficile.
C'est un exercice comme un autre pour capturer le temps, pour se rappeler que "Si Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle", ce temps n'existe plus.
Celui qui s'écoule aujourd'hui est tout aussi agréable.
Je vais voir des expositions.
J'ai abandonné provisoirement l'idée d'aller voir Vilhelm Hammershoi.
Télérama signe une double page sur l'expo alors si je veux apercevoir un tableau, il va falloir que l'engouement retombe.
J'ai lu, entre autres, un polar américain qui montre que la guerre froide est toujours d'actualité.
Je suis allée à la Halle Saint Pierre, pas pour l'exposition "Hey".
Le Goût ne semble pas attiré, et encore je suis diplomate en écrivant ça, mais pour y retrouver des amis.
Il me faut arrêter de dire "j'écrirai demain", sinon je n'écrirai plus jamais et "lorsque je serai bien vieille, le soir à la chandelle", il me faudra bien m'occuper et me dire que malgré tout la vie est belle...
09:39 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : promenade parisienne, lecture, expos
01/04/2019
Hopper : Middle class.
On dirait deux femmes de mauvaise vie !
De fait il n'en est rien, ces deux ménagères du Montana sont venues visiter la "grosse pomme" avec leur mari.
Il fait chaud, l'été à New York.
Il fait chaud et humide et dans leur hôtel du Queens, la clim est en panne.
Elles sont déçues.
D'abord la première qui ne se doute pas que dans quelques secondes, elle va devoir éteindre sa cigarette.
Elle ne doit ce sursis qu'au fonctionnement médiocre du système de surveillance de l'hôtel.
Elles ont marché toute la journée pendant que leurs époux essayaient de faire des affaires.
Elles ont trouvé ridicules les sacs à 8 000 dollars et la liste d'attente de trois ans.
Elles ont retrouvé un peu de confiance en elles lorsqu'elles ont trouvé un "Red Robin", le dernier de la ville sans doute.
Devant leur énorme hamburger, elles ont éprouvé le mal du pays.
New York... Elles ne comprennent pas que des gens viennent du monde entier s'user les pieds dans cette ville.
Elles ont hâte de retrouver leur ferme.
Elles se disent que la femme du pasteur avait raison...
Cette ville sent le vice et la dépravation.
09:53 | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : jeu, lakevio, femmes à la fenêtre