09/10/2020
C'est un peu la province en écarlate.
Hier, nous sommes allés chez le dentiste dans notre ancienne banlieue.
J'ai presque eu un coup de nostalgie.
Rien n'a changé...
Toujours le même marchand de légumes que nous appelions "Paula Abdul" car si ses légumes sont parfaits, lui est si mignon.
Il aurait sans aucun doute plu à Henri III.
Le boucher est toujours là, fidèle au poste.
Le caviste, si malgracieux tient toujours le coup.
Je me demande comment...
Le salon de thé offre toujours ses gâteaux maison délicieux, on y a bu un café.
Dommage qu'on ne puisse pas manger de gâteaux en allant se faire charcuter la mâchoire...
Ensuite, nous avons franchi la porte du cabinet du dentiste.
Seulement deux chaises dans la salle d'attente.
Un dentiste vêtu comme un cosmonaute.
Du gel, encore du gel, toujours du gel.
Habituellement je ne trouve pas le détartrage agréable mais là c'est presque un supplice.
Un tuyau énorme dans la bouche pour éviter les projections vous agresse les gencives et vous pince les lèvres.
Cela dit, un travail soigné, comme toujours chez lui.
Quarante minutes pour moi qui avais l'impression que ma tête allait se décrocher et qui tremblais pour mes couronnes.
Cinquante minutes pour le Goût qui s'en sort avec le droit de revenir dans six mois et d'acheter une brosse électrique.
En sortant, nous sommes retournés boire un café.
J'ai encore lorgné les quelques gâteaux qui restaient.
Mais comme j'ai voulu profiter de mon détartrage, je suis restée stoïque.
J'ai oublié de vous dire un truc : les prix s'envolent dans ce coin de banlieue qui n'est pas calme partout.
Le deux pièces va bientôt atteindre les prix du VIème arrondissement...
09:51 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : dentiste, salon de thés, banlieue
20/04/2019
Vendredi.
Hier, il faisait beau et j'avais rendez vous chez le dentiste.
Son cabinet se trouve juste en face de notre ancienne adresse.
J'étais en avance.
Avec le Goût, on est toujours en avance...
On a repris nos habitudes : La terrasse du salon de thé près de la passerelle, les derniers potins du coin, qui a vendu, qui a fermé faute de repreneur, etc.
Même le Goût a trouvé cette promenade agréable.
Ça sentait le lilas, les passants étaient souriants, c'était bien.
Le détartrage fut long et pas toujours agréable mais impossible d'y échapper, j'étais là pour ça.
En revanche, celui qui "a pris cher", c'est notre ancien immeuble.
Il se vide et se dégrade.
Nous avons rencontré une ancienne voisine, elle nous a dit que l'immeuble a passé les fêtes sous le signe du Moyen-Âge...
Une canalisation a cédé, une de plus mais la plus odorante...
Tout s'écoulait sur la piste du parking et ça a duré trois semaines.
Les habitants devaient se soulager sur des journaux et porter leur offrande directement dans le local poubelle.
Imaginez dans quelles odeurs l'immeuble vivait !!!
Sachant que si vous prenez votre voiture au parking, elle peut recevoir un peu de tout ça au passage.
Je sais, c'est un peu scatologique mais sachant que cette voisine-amie paie un loyer de 1.700€ pour son appartement et que nous attendons toujours le remboursement de notre caution, je trouve le bailleur plutôt gonflé.
D'ailleurs, sur simple demande de votre part, je vous donnerai le nom de l'énorme groupe immobilier responsable de nombreux immeubles de France pour que vous évitiez de leur confier votre habitat.
09:49 | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : banlieue, dentiste, salon de thé
07/11/2016
La cuisinière anglaise
Madame lit ma lettre de recommandation.
Je sais qu'elle va vérifier auprès de Monsieur le Pasteur.
Elle apprendra sa mort, elle sera juste surprise de le voir célibataire et sans enfant. Nous avons mis la petite Emma en pension.
J'espère qu'elle survivra...
Je suis arrivée avec mes nippes et mon air de jeune fille sage.
Madame me regarde, elle a l'air crédule, tant mieux...
Je le sens, je vais avoir la place.
D'ailleurs il le faut, et puis je suis bonne cuisinière.
On me montre la cuisine.
Ça semble une bonne maison, l'arrière cuisine est pleine de denrées, le seau de crème déborde et le gibier attend.
J'ai la main d'œuvre nécessaire car Madame ne lésine pas.
Il faut dire qu'avec ses six enfants et Monsieur toujours absent, toujours à Londres pour ses affaires, elle se laisse vite déborder...
Je sais qu'elle n'apprendra pas que Monsieur le Pasteur est mort de la typhoïde ainsi que son entourage et que je suis la seule survivante.
Je suis engagée !
J'ai noué mon tablier.
Je prépare le porridge des enfants.
Ils vont se régaler...
09:57 | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : lakevio, jeu, banlieue, londres