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21/10/2019

Départ

devoir de Lakevio du Goût1.jpg

Il fait froid et il pleut.
Ça fait des jours et des jours que je me demande si je vais avoir le courage de partir.

J'en ai assez de cette vie.
Toujours les mêmes copines.
Dans le même café à tenir les mêmes discours sans fin ni décision.
Et toujours le même avenir bouché.

Oh ça, pour me seriner "Ailleurs ce n'est pas mieux, tu sais !" ou "Tu crois qu'ailleurs l'avenir est plus rose ?" Il y a du monde !
Pour prendre une décision, oser y aller voir, là, plus personne...
Comme si je ne le savais pas que l'avenir est bouché aussi, que le travail manque et que les étrangers ne sont pas appréciés... Pfff...

J'ai envie d'aller en France, c'est beau, je l'ai vu à la télé au café.
Bon, elle a mauvaise réputation.
On dit que les Français sont racistes, comme si on appréciait mieux les étrangers ici !
Le même discours partout sur ceux qui viennent d'ailleurs.
"Ils nous prennent notre travail ! ", comme si je ne savais pas qu'ils prennent surtout le travail qu'on leur laisse ! Celui qu'on ne veut pas faire !

Mais c'est décidé, j'ai décidé, je pars à Paris.
Je ne sais pas encore comment mais j'y arriverai, c'est sûr.
Je suis sûre que j'arriverai à passer pour une vraie Parisienne, que je mangerai des croissants et irai chez le coiffeur toutes les semaines...
Je me ferai même faire les ongles !
Je serai enfin une vraie Parisienne.

Je m'en vais.
Je pars faire mes études à Paris.
Je suis sûre que j'y trouverai l'amour, que j'irai à la Closerie des Lilas, je ne croiserai pas Hemingway, évidemment mais à la terrasse, je boirai mon café le petit doigt en l'air avec mon premier salaire de baby-sitter.
Je ferai ça, c'est décidé, comme une jolie Parisienne.

En attendant il faut que je rentre.
Maman m'attend pour partir travailler, je dois aider mon petit frère à faire ses devoirs et préparer le repas.
Je sors de mon rêve éveillé pour dire avec lassitude "
A demain les filles..."

Un jour, j'irai à Paris, c'est sûr, j'y vivrai même...
Mais quand ?

 

 

02/09/2019

Départ définitif ?

compartiment_c_voiture_293_Hopper.jpg

Voilà...Être la seule fille avec quatre frères et un père violents dans une petite ville des Etats Unis n'est pas un gage de réussite...

Hier soir, Ben, l'aîné, le cerveau vide et les coups faciles a levé la main sur moi.
C'était la fois de trop.

Non, je n'allais pas remplacer ma mère morte d'épuisement.
Non je n'allais pas rester dans cette petite ville moribonde à servir mon père et mes frères.

Ils se couchent tôt dans la famille.
Le repas expédié, la santé du troupeau passé en revue, ils dorment tous du sommeil du juste.

J'avais préparé ma valise pendant qu'ils étaient aux champs, je me suis vêtue de mes plus beaux vêtements, ceux réservés à l'église et j'ai pris le train pour la grande ville.
Personne ne m'y cherchera.

J'ai l'habitude de travailler durement.
Je ferai mon trou dans cette ville anonyme.
J'apprends vite.
J'ai commencé dans le train...

 

 

26/01/2019

Les trois sœurs...

le jardin.jpg

Un matin, on est parti sous la pluie, plusieurs heures plus tard on est arrivé sous la grisaille...

On était venu consoler.
On nous a souvent houspillé.
On nous a fait retirer nos chaussures.
On nous a fait circuler en chaussons.
On nous a fait regarder la télé jusqu'à l'overdose.
On a pas craqué.
On a supporté sans broncher.

J'ai entendu plusieurs fois par jour "Tu verras si ça t'arrive à toi ! "
Je n'ai jamais répondu "C'était quoi ton excuse avant ?".

Heureusement, mon autre sœur est venue chaque jour, alors on a joué.
On a joué aux dés et même aux "petits chevaux".

On est revenu sous la pluie, c'est une constante.
Il faisait 15°C à la maison mais on était content.

Depuis, le chauffage essaie de regagner quelques degrés.

Pour l'instant, je n'ai pas du tout envie d'aller consoler.
Je sais que je me referai piéger.

C'est ma sœur...

28/10/2018

SNCF, cest possible.

départ,retour,sncf,c'est facile

On est parti rapidement.
Plus exactement, on a acheté des billets et pris le métro...

L'Ours nous attendait déjà à la gare.
J'ai voulu boire un café.
Devant le premier comptoir il y avait une queue digne d'une boulangerie soviétique.
Le second café ne servait pas de café à emporter pour ne pas faire concurrence au premier.

Finalement, nous sommes montés dans le train où nous avons attendu, attendu, attendu...
Presque une heure pour apprendre que notre train ne partirait pas, qu'il fallait rejoindre un quai lointain où un autre train attendait qui a fini par démarrer.

Le train s'arrêta dans une gare, j'avais gardé le souvenir d'un arrêt long, je suis donc descendue chercher des cafés.
J'ai dû regagner mon wagon juste avant le départ car l'arrêt avait été raccourci pour éviter un remboursement à la SNCF.

Nous sommes enfin arrivés à destination. On nous attendait.
La suite vous connaissez, ce n'est ni drôle, ni agréable.

Puis nous avons voulu rentrer chez nous.
Une grève nous en a empêchés alors nous avons attendu la fin de la grève.

Hier soir, nous avons repris la route de Paris dans un train sans chauffage.
Il ne faisait pas chaud et nous étions partis sous un soleil estival.
Nous avons décidé de nous installer en première classe où il faisait à peine moins froid.

En retard à l'arrivée dans Paris embouteillée et en travaux.
Je sens que je n'ai pas fini de vous parler du fonctionnement de la SNCF...

08/04/2017

Demain dès l'aube...

Demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne.
Bien trop tôt pour elle et pour moi, nous partirons.
En tortillard...

Il me faudra traîner la valise.
Lutter contre le mal des transports de Merveille.
L'occuper pendant les trois heures et demie du voyage.

Ensuite, on verra des chèvres, des vaches peut être, des chats, des chiens, etc.

Je vous laisse le Goût.
Si vous pouviez lui rappeler régulièrement de ranger avant mon retour sinon ça va râler...

Campagne, Merveille, départ